A la veille du Black Friday demain, ce vendredi, où Les Echos prévoient une dépense française qui s’échelonnera à 1,7 milliard d’euros, l’artiste lyonnais Slip contraste avec ses collages, autant critiques les uns que les autres sur une société à bout de souffle, non pas en quête mais en perte de sens.
La semaine dernière, le festival Nouvelles Voix en Beaujolais a fait les cartons pleins. Avec Angèle, Dampa ou Inuït (entre autres), on a eu droit à un très bon cru pour l’édition 2018.
On vous les avait fait découvrir en 2013 (ici), on est venu reprendre la température de Miss America le 18 novembre au Transbordeur, à l’occasion de leur passage pour la tournée One Minute Before Glory.
C’était un mercredi soir d’octobre, Mr Yéyé, le chanteur venant d’Internet se produisait pour la première fois au Jack Jack, une salle de concert dans la périph’ de Lyon. On vous raconte.
Ce weekend, se tenait à Lyon la 25e édition de la fête des Lumières. Entre le 5 et le 8 décembre, la ville de Lyon a accueilli près de 4 millions de touristes, émerveillés par les illuminations et les animations.
Pour tout vous dire, je fais partie de ces gens qui aiment à penser que la violence, la tristesse, et les émotions les plus salopes dans leur ensemble, sont les seules intéressantes. Alors oui, c’est une dictature que j’instaure dans ma chronique, je dénigre votre libre-arbitre, et je décrète que oui, rien ne vaut la bile, l’intrinsèque et finalement, tout ces trucs sur lesquels on ne sait jamais trop mettre de mots.EAST a de la bile et ça se voit dans leur EP Violence In The Flowers sorti en novembre.
Lyon, future ville agréée en matière d’émergence des artistes pop indé de France ? Ça ne nous étonnerait pas. L’autre jour, nous avons reçu un mail pour nous faire découvrir le quintet lyonnais Animali. Et PAF!, gros coup de cœur s’ensuit, on vous les présente ci-dessous.
Rencontre avec le groupe français Holy Two, duo electro-pop qui vient d’être sélectionné parmi les 15 finalistes du Prix Ricard S.A Live. Leur premier album éponyme adoube le synthétiseur sans désavouer les guitares, façonnant une ambiance aérienne typiquement française, intrinsèquement anglaise. Holy Two, c’est un minimalisme qui donne vie, captivant, fervent.
EC : Façon Wikipedia, on met quoi dans « influencé par » ? Et dans « genre » ?
Holy Two : On est influencé par tout un tas d’artistes d’horizons et d’époques très différentes, de Jacques Brel à Jay Z, de Franck Sinatra à Phoenix, en passant par The XX, MSMR, Alt-J, Foals, et bien d’autres encore. C’est sans doute ce qui fait qu’on n’a pas vraiment de style très défini, on ne répond aux codes d’aucun style en particulier, ou plutôt de tous les styles à la fois. Du coup, c’est assez pratique parce que chacun voit un peu ce qu’il veut dans notre musique : de la pop, de l’électro, du hip hip, new wave, musique minimaliste, ou même trip pop (on a appris ça récemment), tout y passe (même si on ne peut pas plaire à tout le monde).
– On le définirait plutôt comme un « duo aérien électro-pop », une « douce transe orgasmique ».
Vous faites partie des 15 finalistes du Prix Ricard S.A Live. Vous pensez réellement que ça va vous mener quelque part, ou le plaisir de se produire en live prime ?
– On espère que ce concours sera un moyen de se faire connaître non seulement auprès des professionnels mais aussi auprès de bons groupes avec qui on aurait plaisir à partager des scènes. Après, on n’attend pas non plus de ce prix qu’il nous propulse au rang de rock star du jour au lendemain ! Mais si ça peut être un moyen de faire parler de nous…
– De toute façon, le plaisir du live est toujours présent évidemment, mais sachant qu’on prend plus de plaisir à jouer dans des salles où le public est présent que dans des salles vides, la notoriété du groupe compte aussi. D’ailleurs, le prix Ricard Live propose une tournée dans des salles plus que prestigieuses, et c’est ce qui en fait un très beau concours.
Vous êtes jeunes, vous avez déjà sorti un album, Holy Two, c’est grâce au concours et à la visibilité qu’il offre ?
– Pas vraiment puisque nous avions sorti l’album avant de s’inscrire au concours. Maintenant, ce concours a effectivement une grande renommée et d’ailleurs le niveau y est très bon, on est vraiment très fiers d’avoir été sélectionnés et on ne remerciera jamais assez toutes les personnes qui nous ont soutenus.
– On espère en revanche qu’il nous offrira de par sa grande visibilité l’occasion de nous produire un peu plus, et sur de bonnes scènes.
Pour ce qui est de l’album, il est sorti très vite en effet, mais on a fait les choses dans l’ordre, on s’est vraiment donnés à fond en essayant de donner le meilleur de nous mêmes dans nos compositions. D’ailleurs, comme on compose un peu partout et tout le temps, écrire les morceaux est allé relativement vite.
Entre covers minimalistes, clips filtrés, votre électro-pop se fait remarquer. Ca vous surprend ? Vous êtes les « élus » après tout.
– Assez oui, surtout que tout est allé extrêmement vite. Il y a un an, on composait notre premier morceau, et on est vraiment touchés par la ferveur des gens qui nous suivent depuis le début, et de ceux qui nous ont rejoint en chemin.
– On essaie de mettre le plus de nous possible dans notre musique, dans cette aventure, et de la partager avec un maximum de personnes, et si le public est réactif on est heureux.
Quels ont été les grands moments de 2013 ?
– Comme grand moment de 2013 on ne pourrait pas ne pas citer la sortie de notre album en décembre 2013, et toutes les dates qui s’en sont suivies : Besançon le 20 décembre avec nos copains d’Animal TV, Marseille le 28 et Londres le 30, avec Animal TV également et Here Lies Wolf Queen. Ça a été une expérience très enrichissante de jouer dans un pays étranger et de rencontrer un autre public.
– En fait, étant donné que ça fait seulement un an qu’on joue, tous nos événements marquants ont eu lieu en 2013 (rires). Alors on pense qu’il faut signaler notre première date de concert, le 30 mars 2013 dans un bar un peu miteux (désolés cher propriétaire) avec les très bon Last Train, à qui on fait un gros coucou. Et puis notre sélection au concours Musiques de RU qui nous a amenés jusqu’à la demi finale nationale le 21 mai 2013, où nous avons rencontré Here Lies Wolf Queen et Animal TV qu’on a cités juste avant (bisous à vous aussi les gars).
– Il nous est arrivé plein de choses rigolotes pendant la mini-tournée de release mais ce serait trop long, et d’ailleurs la tournée n’est même pas encore finie puisqu’on jouera le 25 janvier au Sonic à Lyon et le 28 aux Trois Baudets à Paris.
Enfin, quand on forme un groupe, on travaille pour se développer. Vous considérez ça comme éphémère ou votre futur c’est être le nouveau groupe électro français ?
– Ni l’un ni l’autre, on espère continuer à jouer et à composer le plus longtemps possible, en expérimentant un maximum les sonorités et en continuant d’explorer notre univers musical. Il y a encore beaucoup à faire, et on ne compte pas s’arrêter là. Si le public est au rendez-vous, c’est génial.
– Ce qu’on aimerait beaucoup, ce serait réussir à se développer dans le milieu cinématographique parce que c’est ce qu’on aime dans la musique et dans l’art en général : le mélange des disciplines, et la collaboration entre les divers amateurs de celles-ci. Et l’image et le son sont vraiment très complémentaires à nos yeux.