Archives par mot-clé : adaptation

Minority report : un pilote cool mais pas extraordinaire

Amateurs de sci-fi, tenez-vous prêts, la chaîne américaine FOX nous a enfin dévoilé le pilote de sa nouvelle série Minority report.

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Gone Girl, méfiez-vous des apparences

L’incontournable réalisateur David Fincher récidive en 2014 pour nous offrir un thriller magnétique et envoutant qui frôle la perfection. Bien que Seven, Fight Club ou encore The Social Network suffisaient à considérer le génie de ce réalisateur qui excelle dans l’art de la mise en scène, Gone Girl forme juste la cerise sur le gâteau. Continuer la lecture de Gone Girl, méfiez-vous des apparences

Le Conte de la Princesse Kaguya : une petite perle mélancolique

 La magie du studio Ghibli a encore frappé. L’un de ses fondateurs, Isao Takahata livre cette semaine sa magnifique interprétation du conte traditionnel japonais de la princesse Kaguya. Encore une éternelle histoire de princesse ? Oh que non.

 

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La Vie rêvée de Walter Mitty : une aventure à laquelle on dit oui !

La Vie rêvée de Walter Mitty est déjà le 5ème film du trublion du cinéma américain Ben Stiller, homme aux multiples facettes qui pour la première fois ne réalise pas une comédie pure mais plutôt une comédie dramatique, un feel good movie sous forme de blockbuster, une sorte d’OFNI (Objet Filmique Non Identifié), nouvelle adaptation au cinéma de la nouvelle de James Thurber parue en 1939.

Synopsis: Walter Mitty est employé au magazine Life. Excessivement timide, il s’imagine être le héros d’aventures imaginaires pour s’évader de sa réalité stressante. Mais un jour, il doit faire face à des problèmes de la vie réelle : avouer son amour à sa collègue Cheryl Melhoff et retrouver le négatif n°25 du célèbre photographe Sean O’Connell…

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Jack et la Mécanique du coeur : une machine bien huilée… ou pas ?

    FILM D’ANIMATION – Lors de la naissance d’un dénommé Jack, un grand froid s’est abattu sur Edimbourg, gelant son cœur et le condamnant à une mort certaine. Le docteur Madeleine le recueilli comme l’enfant qu’elle avait toujours rêvé d’avoir et plaça une horloge à la place de son cœur de glace. Mais ce changement n’est pas sans conséquences. Jack devra suivre trois règles: il ne doit pas toucher à ses aiguilles, il doit maîtriser sa colère et surtout, ne pas tomber amoureux. Sa vie réglée comme le coucou de son cœur va donc se trouver bouleversée lorsqu’il rencontrera Miss Acacia, une jeune fille au cœur de cactus, aux yeux défectueux, mais à la beauté et à la voix de velours.

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Jack a tout du nouveau succès: une histoire originale et poétique, une équipe de choc (l’histoire étant écrite et interprétée par Mathias Malzieu, le fameux chanteur de Dionysos) composée de divers artistes français et un univers à couper le souffle. Continuer la lecture de Jack et la Mécanique du coeur : une machine bien huilée… ou pas ?

La Désolation de Smaug, un retour en Terre du Milieu : meilleur que le premier mais toujours mitigé

Revenons un an en arrière. Peter Jackson délivre le 1er épisode du Hobbit, Un voyage inattendu, justement attendu comme le messie par des légions de fans du cinéaste, fan de l’univers de Tolkien et du grand public en général. Le résultat fut mitigé, entre les comparaisons avec le livre, avec les films du Seigneur des Anneaux (ne boxant pas dans la même catégorie), les avis allant que Peter Jackson avait perdu tout sens créatif en Terre du Milieu quand d’autre criaient au génie et au retour du Roi de l’entertainment hollywoodien.

Pour ma part, mon avis se trouve au milieu. Pour moi Peter Jackson avait rempli son film de qualités indéniables (réalisation à tomber par terre, réussir à parfaitement réintroduire la Terre du milieu, bien restituer l’esprit « conte » de Bilbo, innové avec la HFR) et en même temps de nombreux défauts (film trop long et trop lent, ne sachant pas sur quel pied danser entre la fidélité à l’œuvre enfantine de Tolkien et les films du SdA extrêmement sombre, des personnages pas toujours sympathiques et une esthétique trop numérique à mon goût).

Voici donc l’avant dernier volet de cette nouvelle trilogie et tout simplement de cette saga dans l’univers de Tolkien qui aura pris plus de 15 ans dans la vie du réalisateur néo-zélandais. Verdict ?

Synopsis : Après avoir survécu à un périple inattendu, la petite bande s’enfonce vers l’Est, où elle croise Beorn, le Changeur de Peau, et une nuée d’araignées géantes au cœur de la Forêt Noire qui réserve bien des dangers. Alors qu’ils ont failli être capturés par les redoutables Elfes Sylvestres, les Nains arrivent à Esgaroth, puis au Mont Solitaire, où ils doivent affronter le danger le plus terrible – autrement dit, la créature la plus terrifiante de tous les temps qui mettra à l’épreuve le courage de nos héros, mais aussi leur amitié et le sens même de leur voyage : le Dragon Smaug.

Globalement, je reste aussi mitigé que le 1er. Le film est excellent mais possède encore trop de défauts pour m’emballer complètement.

Pour faire simple, je pense que ceux qui ont adoré le premier vont prendre leur pied sur ce deuxième volet, les détracteurs de cette nouvelle trilogie vont avoir de nouvelles cartouches pour fusiller Jackson et les déçus vont probablement plus apprécier le spectacle fourni dans cette Désolation de Smaug, tout en restant un tantinet sur leur faim.

Pour les points positifs, le film est toujours réalisé par le maitre, (que dis-je ?) le roi de l’entertainment à Hollywood depuis bientôt 15 ans, sir Peter Jackson qui n’a rien perdu de son sens aigu de la mise en scène, qui se surpasse dans quelques scènes d’anthologies et qui ose aussi beaucoup plus.

On retrouve toutes les scènes cultes du livre, l’action est beaucoup plus présente et nettement mieux gérée que dans le 1er film, la direction artistique est à tomber par terre, la photographie est plus belle que dans le premier volet, le casting est toujours aussi excellent tous comme les effets spéciaux (même si y a encore trop de numérique), les décors (surtout qu’il y en a pleins de nouveaux) et les costumes magnifiques. Puis on retrouve la Nouvelle Zélande donc rien que pour ça…

On notera une évolution plutôt appréciable des personnages, notamment de Bilbo qui devient enfin le héros du film et non plus une pièce rapportée, tout comme certains nains qui deviennent enfin intéressants (même si pour la plupart, ils restent toujours désagréables et qu’il est difficile de s’attacher à eux).

La scène avec Smaug est juste parfaite, je n’ai pas d’autres mots, nous avons face à nous le meilleur dragon que j’ai pu voir au cinéma, le jeu de chat et de la souris avec Bilbo est extrêmement bien géré, digne de celui présent avec Gollum dans le film précédent.

La musique (élément central des films) est très bonne même si on regrette de ne pas retrouver le magnifique thème des nains entendu l’année dernière. Sans arriver à égaler ses compositions mémorables précédentes, Howard Shore fait le boulot honorablement, instaurant quelques nouveaux thèmes sympathiques et une musique collant très bien aux scènes. On notera que la chanson finale est interprétée par Ed Sheeran, ce qui est assez surprenant comme choix. Si la chanson est belle, je la trouve un peu hors sujet comparé aux autres chansons génériques qu’on avait pu voir dans les films précédents.

Pour les points mitigés, on va commencer par la 3D qui est toujours aussi moyenne (j’ai vu le film en condition normale et pas en HFR).

Ensuite, si les effets spéciaux sont extrêmement réussi dans leurs globalités, il n’en reste pas moins quelques plans affreux visuellement qui ne font pas illusion 2 secondes, ce qui est un peu dommage quand on voit les efforts fournis pendant les 2h40 du film.

L’intégration des elfes sylvains (en dehors de Thranduil) laisse aussi un goût amer. Si l’on pouvait craindre le pire, le retour de Legolas et la création du personnage de Tauriel n’étaient pas des mauvaises idées en soi. Les personnages sont plutôt bien développés, approfondissent le background de la Terre du Milieu, ou rajoute des intrigues secondaires. Néanmoins, s’il est amusant de voir les elfes se croire dans Matrix et livrer des combats de kungfu, on se lasse un peu trop rapidement de leurs exploits. De plus, si le personnage de Tauriel était censé apporter une touche de féminité dans ce monde d’hommes, c’est relativement raté. Certes, avoir une héroïne badass c’est cool, lui coller un triangle amoureux improbable, donnant lieu à des dialogues dont on se demande encore comment les scénaristes ont pu les laisser passer tellement ils sont affligeants (et je m’en fous que cela soit des références au Silmarion), l’est en revanche beaucoup moins.

On restera aussi mitigé sur les intrigues se passant à Laketown qui démontrent les 3 plus gros défauts du film selon moi.

Premièrement, l’histoire du Hobbit (le livre) est, très clairement, anti-cinématographique. Il s’agit d’un conte pour enfant, on enchaine une péripétie à une autre sans développement réel, ni des personnages ni des enjeux. Hors, pour ne pas se mettre les fans à dos, Peter Jackson reproduit toutes les scènes capitales du livre, ce qui pose problème car de nombreuses scènes ne servent strictement à rien d’un point de vue cinématographique. La scène chez Beorn en est l’exemple le plus flagrant. Le fan service est tellement présent qu’il en est étouffant, une ligne de description dans le livre peut se transformer en 15 minutes d’intrigue ne faisant pas avancer l’histoire. Si un livre peut se le permettre, la logique cinématographique est régie par d’autres règles, c’est bien pour cela qu’on parle d’adaptation et non pas de transposition.

Deuxièmement, le livre ayant peu de matière, les scénaristes ont du faire des rajouts et développer des enjeux via les appendices de la Terre du Milieu. Hors, trop d’intrigues secondaires tuent l’histoire. Par moment nous suivons 4 histoires en parallèle. Si on s’y retrouve très facilement (le montage est excellent), il n’empêche que par peur d’ennuyer ses spectateurs, le film rajoute des couches d’enjeux politiques et dramatiques, ayant exactement l’effet inverse. Des scènes d’action qui aurait pu être géniales en 5 minutes sont étirées à leur maximum, durant parfois 30 à 40 minutes ce qui donne un rythme extrêmement inégal au film.

Si on peut louer la générosité du cinéaste et de ses équipes, pas avares envers les fans, on regrette un peu la trilogie du Seigneur des Anneaux dont la longueur des scènes n’était jamais excédante aux vues des enjeux autrement plus dramatiques que dans le Hobbit.

Ce qui nous amène au troisième problème. Peter Jackson a voulu, de manière logique et selon les souhaits de Tolkien qui n’aura jamais eu le temps de le faire lui-même, relier l’histoire du Hobbit et du Seigneur des Anneaux.

Ceux qui ont lu les livres le savent, on a beau retrouver le même univers, parfois les mêmes personnages et les mêmes lieux, les deux histoires sont complètement différentes que cela soit dans la forme ou le fond. Ce qui avait déjà posé problème dans le 1er volet de cette nouvelle trilogie, c’est que le mélange de l’esprit « conte » du livre et de l’esprit « épique » et « dramatique » du SdA ne peuvent tout simplement pas se mélanger.

Cela donne des ruptures de ton et de rythme trop brusque, donnant un aspect schizophrénique à l’ensemble.

Si la Désolation de Smaug décide très clairement de s’orienter vers un ton plus sombre et plus proche du SdA, cela entraine deux conséquences:

Quand l’esprit enfantin du livre ressurgit pendant des scènes clés du film, le décalage entre les deux univers est encore plus dérangeant mais surtout, cela pose des problèmes dans la structure du scénario. S’il apparait difficile de critiquer Jackson de reprendre ce qui avait très bien marché dans la première trilogie dans ses nouveaux films, cela crée un sentiment, probablement non voulu, d’auto complaisance. Les fans noteront un nombre de similitudes et de clins d’œil plus ou moins appuyés à différents personnages et évènements du SdA quasi-omniprésents.

Si parfois ces liens sont pertinents, hilarants ou intéressants, beaucoup ne font que donner un sentiment de répétition stérile n’apportant encore une fois pas grand-chose à l’intrigue.

Pour conclure, oui La Désolation de Smaug est un bon film, une suite plutôt réussie et reste une adaptation correcte du livre. Mais si le film a d’innombrables qualités, il subsiste encore trop de défauts pour être complètement emballé et pour être sous le charme de la trilogie. Encore plein de questions restent en suspens, nous attendrons donc l’année prochaine pour pouvoir enfin juger correctement la trilogie dans son intégralité et vérifier la pertinence artistique de ce projet qui, pour l’instant, oscille entre plaisir et déception.

Capitaine Phillips, thriller sous eau(te) tension !

Capitaine Phillips est un film d’action tiré d’un fait réel, permettant à deux grandes figures du cinéma américain de faire leur comeback: Paul Greengrass et Tom Hanks.

Synopsis: Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est réussi pour l’acteur et le réalisateur, en espérant qu’Hollywood cesse d’oublier rapidement le talent des deux messieurs. Continuer la lecture de Capitaine Phillips, thriller sous eau(te) tension !

Quai d’Orsay, le film français qu’on n’attendait plus

Quai d’Orsay est le dernier film de Bertrand Tavernier, adapté de la bande dessinée éponyme de Christophe Blain et Abel Lanzac parodiant plus ou moins la préparation du fameux discours de Dominique de Villepin (alors ministre des affaires étrangères) du 14 février 2003 devant le conseil de sécurité des Nations Unies en opposition à la guerre en Irak.

Synopsis:

Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.

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No Pain No Gain: Michael Bay formule « light », mêmes qualités et mêmes défauts qu’en XXL

No Pain No Gain, dernier film de Michael Bay (aka Mr Destructor à Hollywood cf. Bad Boys I & II, Transformers 1, 2, 3 et futur 4, Armageddon, The Island ou Pearl Harbor), sorti sur nos écrans la semaine dernière est étrange !

En effet, le film n’est pas un blockbuster à proprement parler (cela doit être le 1er film de Michael Bay produit pour moins de 100 millions de dollars depuis de nombreuses années), il est tiré d’une histoire vraie et n’appartient ni au genre de la science-fiction ni de la comédie pure.

Synopsis: À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.

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