Comment ça, on n’est pas en train d’écouter The Rembrandts ? Mais remboursé ! Ah ouais, ça vient de Paris mais ça s’appelle ALEXANDR, sans le « e » tiens, pour donner un petit côté style/o(pas à bille)-british. Bon alors, que dit le communiqué de presse qui les présente ? Épluchage.

Première ligne du document de presse : « Une essence extraite du nord de l’Angleterre. » Du coup, niveau ville, c’est aléatoire ? Rendons à César ce qui est à César tout de même et attribuons-leur Manchester, la ville qui a vu naître le groupe Oasis. Et puis ce n’est pas de si mauvaise augure de les assimiler à ALEXANDR. Saviez-vous d’ailleurs qu’en 1995 The Rembrandts (« I’ll be there for you ») se battait au coude à coude avec Oasis (« Wonderwall ») dans les charts anglais ?
« Quelque part à l’aube des années 90 ». On tient toujours bon avec Oasis et The Rembrandts, la bonne époque. ALEXANDR, « une certaine conception de la pop, entièrement consacrée à l’hédonisme ». Prendre plaisir et éviter la souffrance. « L’Ingénu » de Voltaire a opté pour cette idée là aussi. Un clin d’oeil aussi au titre de l’EP, car « Surrender » veut dire abandon. Abandon de soi ?
Post-britpop
Alors voilà, là maintenant, c’est à notre tour de rentrer en totale introspection en se plongeant dans le second EP d’ALEXANDR, « Surrender » sorti le 25 octobre (le premier est sorti il y a trois ans déjà). Quatre titres à analyser si leur musique fait effet de thérapie. Nos poils se dressent-ils à un riff de guitare ? Notre pied droit tape-t-il frénétiquement le sol ? La tête opère t-elle des mouvement d’avant en arrière au dernier refrain pêchu ? On note sur un carnet.
Titre 1 : « Surrender », ALEXANDR sont toujours des jumeaux de The Rembrandts pour nous. Un brin de Depeche Mode. Des pincements de guitare énervés par Stephen, qui est aussi le chanteur. On a l’impression qu’il sourit pendant qu’il chante. On croit même l’entendre sautiller énergiquement dans le studio d’enregistrement (on voit beaucoup de choses en fait). On tape du pied.
« Show them how to play » : première pensée, il faut que je fasse écouter ça à mon père. Il aurait adoré s’ambiancer sur ce son dans sa jeunesse. Comme l’impression de connaître ALEXANDR depuis toujours alors, tellement il emprunte des références musicales des décennies passées. A chaque chanson je me demande : « Ah mais ça me fait penser à ça déjà ! » C’est déjà fini ? J’espère qu’à leur concert ce samedi au Supersonic à Paris ils le joueront deux fois (lire l’encadré). « Neon » se lance. La tête balance. Belle performance au synthé par Nick.
On veut rester là à les écouter
« Stay », pour finir l’EP. Belle ligne de basse par Nicolas cette fois. « I don’t mind » qui dit le chanteur. Par contre, on mind beaucoup parce que l’écoute de l’EP est déjà fini qu’on a envie de le réécouter en boucle. On a l’impression qu’elle passe à la vitesse éclair. C’est bon signe. Ça veut dire qu’on veut bien « stay » avec vous, à condition que vous éditiez un nouveau disque l’année prochain. Sinon on vous en voudra un peu beaucoup d’être tombé sous le charme de votre post-britpop. Et ça, c’est plutôt cool.