Dead Stereo Boots : « Les disques sont aujourd’hui devenus des cartes de visite »

Le groupe Dead Stereo Boots est emmené par Rodger à la guitare et au chant, et Daron, musicien depuis vingt ans, à la batterie. Ce jeune duo Nancéien montre à chaque concert qu’ils sont convaincants et que le rock a encore de belles années devant lui. On a pu le remarquer à nouveau au festival du Jardin Du Michel, le 7 juin, en Lorraine, dans leur région où ils sont ravis de jouer. Leur communication avec le public le prouve. Rencontre avec deux garçons remplis d’énergie et de bonne humeur lors de ce festival où il fait bon se rendre.

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Efflorescence Culturelle : Bonjour les Dead Stereo Boots, vous jouez pour la première fois au JDM à l’occasion des 10 ans du festival, alors j’aimerais commencer par vous demander ce que cela représente pour vous.
Daron : C’est plein de choses super cool, c’est un super festival !
Rodger : C’est super !
Daron : Pour nous, c’est le plus gros festival de notre région. On est super satisfaits, super contents et super fiers de le faire, ça représente plein de trucs, ça représente une consécration.

Quelle réaction avez-vous eu quand vous avez appris que vous alliez jouer ici ?
Rodger : Au début on a été vraiment surpris, on ne s’y attendait pas. Et après on a fait un peu la fête. On est sorti en boîte toute la nuit pour fêter ça.

Quel autre festival serait pour vous encore plus une consécration ?
Rodger : Reading !
Daron : C’est par palier, c’est-à-dire qu’en Lorraine c’est ce qu’il y a de mieux, donc on est contents de faire ça. Mais c’est sûr qu’il y a des festivals qui sont encore plus gros en terme de renommée, de nombre de spectateurs. On peut te citer Belfort (Eurockéennes), après tu as Rock en Seine, plus loin.
Rodger : Les Vieilles Charrues, Main Square
Daron : Et puis après à l’étranger, il y a des supers festivals.
Rodger : Reading !
Daron : Glastonbury.
Rodger : Reading !

Parmi les artistes présents cette année au JDM, si on vous avez proposé de faire un featuring avec l’un d’eux, avec qui auriez-vous aimer partager ce moment ?
Rodger : Les Blondstone !

Qu’écoutez-vous dans ce qui se fait actuellement dans le monde de la musique ?
Rodger & Daron : Bass Drum Of Death.
Rodger : Hanni El Khatib, Queens Of The Stone Age.
Daron : Alabama Shakes.

Parlons un peu plus de vous et du groupe à présent, est-ce que vous êtes issus de familles de musiciens ?
Rodger : Pas du tout ! Pas un seul musicien, pas un seul artiste dans ma famille.
Daron : Si, toi ! Un petit peu, maintenant.
Rodger : Oui, mais j’ai été adopté ! (rires)
Daron : Moi, mes parents écoutaient très peu de musique mais en tout cas ils nous ont ouvert l’esprit. Ils nous ont donné la possibilité de faire plein de choses. Et du coup, j’ai une de mes sœurs qui est prof de piano et les deux autres frères et sœurs qui jouent de la guitare ou qui chantent.

Quand avez-vous commencé à faire de la musique ?
Rodger : Moi, quand j’avais 14 ans.
Daron : Et moi, quand j’avais 9 ans.

Qu’est-ce qui vous a motivé à en faire ? Des artistes en particulier ou autre chose ?
Daron : Les Beatles.
Rodger : Moi, Nirvana. Je disais avant qu’il n’y a pas d’artistes dans ma famille mais mes parents ont une très grosse connaissance du rock’n’roll et ils ont des superbes vinyles donc j’ai été bercé à Queen, Led Zepplin etc … c’est une autre façon d’être amené vers la musique.

Et comment est né le groupe Dead Stereo Boots ?
Rodger : On était dans un groupe qui s’appelait Super Heroes in Ties, on était les deux seuls français et on a décidé d’arrêter de faire des allers-retours pour des répets d’une heure et demie ou trois heures. Finalement, Daron s’est rendu compte que ça fonctionnait très bien en jouant à deux donc on a continué sur cette lancée.

Pourquoi avoir choisi le rock garage plutôt qu’un autre style pour votre groupe ?
Rodger : Je ne pense pas qu’on ait choisi le rock garage quand on a commencé à composer. On n’avait pas forcément tenté de mettre une étiquette. On a fait des choses et on s’est rendu compte que ça collait vraiment avec cet univers là. Mais ça pourrait très bien coller avec d’autres univers. Il y a beaucoup de punk, de grunge, de stoner dans ce qu’on fait. Ça pourrait englober pas mal de choses, même de la pop ou de la folk.
Daron : On a fait en fonction de ce qu’on aime et de ce qu’on a comme possibilités. C’est-à-dire que si on avait démarré avec un orchestre et des violons, on n’aurait pas fait la même chose. Là on a fait un quelque chose à deux donc on a fait avec nos possibilités de musiciens et avec ce qu’on aime faire.

Qui écrit les paroles dans le groupe ?
Daron : C’est le guitariste !

Donc Rodger, qu’est-ce qui t’inspire ? Votre vie à tous les deux ?
Rodger : Tout. Je n’aime pas parler de choses que je ne connais pas, je parle surtout de nos vies. Et puis on vit ensemble donc tout ce qui touche Daron, me touche. Notre vie est très entremêlée donc ce qui peut lui arriver peut m’inspirer et ce qui m’arrive m’inspire. Je pense que c’est surtout l’amour, les femmes, les problèmes qu’apportent les femmes, donc c’est surtout les expériences qu’on a pu vivre jusque-là.

Vous arrivez à être d’accord quand vous composez ou est-ce que vous devez souvent changer les idées de départ pour aboutir à la compo finale ?
Rodger : Ça dépend de la compo.
Daron : On n’a pas une compo finie et l’autre dit oui ou non. C’est plutôt que quelqu’un vient avec quelque chose et on la construit à deux.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’être deux dans un groupe ?
Daron : L’avantage c’est de composer rapidement, on a qu’un seul autre avis. Le désavantage…
Rodger : Moi j’en vois pas !
Daron & Rodger : Non, il n’y en a aucun !

Quand on regarde la pochette de votre EP « Broken Stereo Love » et le clip « Honey »,  on peut remarquer que vous soignez particulièrement tout ce qui est visuel. C’est facile de trouver des gens qui arrivent à retranscrire visuellement ce que vous faites en musique ?
Daron : Non, ce n’est pas facile, et on a la chance d’être tombé sur des gens qui ont réussi à faire ça.
Rodger : Paul Banon est notre graphiste attitré et fait un gros travail pour essayer de restituer notre musique le plus fidèlement possible. On passe de longs moments à discuter ensemble pour arriver à des choses. Ça ne se fait pas comme ça, en claquant des doigts. Et je pense que les gens avec qui on travaille sont tous des passionnés et sont souvent des gens qui deviennent des potes. Du coup c’est plus simple de communiquer, et de se voir pour en parler. Mais je pense que, comme disait Daron, on a eu beaucoup de chance de tomber sur des personnes passionnées.

Le tournage d’un clip peut parfois réserver des surprises, est-ce que vous avez des anecdotes à nous raconter à propos de « Honey » ?
Rodger : On a appris qu’on ne courrait pas plus vite qu’un loup et que je courrais plus vite que Daron. Même si à l’écran ça ne se voit pas. Il voulait absolument que je cours moins vite que lui, donc j’ai couru moins vite que lui !

Il t’a payé, c’est ça ?
Rodger : Effectivement, en cheeseburgers ! (rires)

Niveau actu, après l’expérience des deux premiers EP, vous allez vous lancer dans l’aventure d’un album. Vous avez peut-être quelques petites infos à nous livrer par rapport à cet album…
Rodger : On va passer en studio fin juillet. Normalement, si tout se passe bien, en octobre on reviendra avec un EP qui annoncera l’album, avec un clip et une surprise.

Un album, c’est important, mais vous aimez surtout être sur scène. Alors, est-ce que quand vous composez vous pensez tout de suite à quoi ça ressemblera sur scène ?
Rodger : Toujours, toujours ! Notre but premier c’est de jouer, c’est de tourner, donc on préfère être un peu plus dénués sur l’album et vrais sur scène que l’inverse.
Daron : Quand on compose on pense au live et ce qui va sortir sur l’album va être différent du live. L’idée c’est qu’il y ait deux choses différentes, faut qu’on puisse se faire plaisir.
Rodger : On pense quand même à l’album quand on compose mais il y a des choses qu’on ne peut faire qu’en live et ça permet de ne pas proposer un copier/coller de l’album aux gens.

Ce que vous préférez c’est vraiment être sur scène.
Rodger : Complètement, oui !
Daron : Oui !

Vous passez par les disques pour vous faire connaître, c’est ça ?
Rodger : Les disques maintenant, ce sont des cartes de visite. C’est toujours un plaisir d’en enregistrer et d’avoir une preuve de ce qu’on fait mais ce qu’on préfère c’est le live.

Un dernier mot pour la fin ?
Rodger : Pastèque !
Daron : On est contents d’être ici surtout pour les 10 ans du festival…
Rodger : On avait dit « un mot » !
Daron : Et fiers d’être là pour les 10 ans, on va tout envoyer !

Merci beaucoup les garçons et à bientôt ! Bonne chance pour la suite et au plaisir de vous revoir pour la sortie de votre album !
Daron : Yes, bien sûr !
Rodger : Au revoir !

Propos recueillis par Anaïs Pancher

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