Archives de catégorie : Ciné/série

Magic Magic, énigmatique…

Connaissez-vous Sebastián Silva ? Réalisateur, la trentaine ? Non ? Je vous excuse… Avec très peu de films à son actif, l’espagnol Silva se fait connaître tout doucement mais sûrement, en signant sa dernière production : Magic Magic. D’abord, le film est une sélection de la Quinzaine des Réalisateurs 2013, qui a lieu pendant le festival de Cannes, il faut le dire ! Cet événement est l’occasion pour des réalisateurs peu connus, de justement se faire connaître. Même si le long métrage de l’espagnol est reparti bredouille du rendez-vous estivale, il a toutes ses chances auprès du grand public. Parlons donc de ce thriller sombre, qui touche à la folie.

L’histoire, c’est tout simplement une américaine, Alicia, qui décide de partir en vacances sur une île chilienne avec sa cousine, Sara et ses amis. Seulement, Sara n’est pas de la partie les premiers jours. Alors, Alicia, pas vraiment intégrée dans la bande de copains, voit le mal dans chacun d’eux. Elle les rejette, pensant être rejetée elle-même. Lorsque Sarah les rejoint, on imagine que la situation va s’améliorer… Mais il n’en est rien. Alicia commence alors à perdre esprit.

Par où commencer ? D’abord, ce film est complexe, difficile à appréhender, à concevoir. Si vous pensiez avoir déchiffrer avec brio tous les films de Nolan, il vous reste encore à interpréter Magic Magic. Beaucoup de questions nous parcourent à la sortie de la salle, trop de questions et pas de réponses. Un flou total qui perturbe énormément… Continuer la lecture de Magic Magic, énigmatique…

No Pain No Gain: Michael Bay formule « light », mêmes qualités et mêmes défauts qu’en XXL

No Pain No Gain, dernier film de Michael Bay (aka Mr Destructor à Hollywood cf. Bad Boys I & II, Transformers 1, 2, 3 et futur 4, Armageddon, The Island ou Pearl Harbor), sorti sur nos écrans la semaine dernière est étrange !

En effet, le film n’est pas un blockbuster à proprement parler (cela doit être le 1er film de Michael Bay produit pour moins de 100 millions de dollars depuis de nombreuses années), il est tiré d’une histoire vraie et n’appartient ni au genre de la science-fiction ni de la comédie pure.

Synopsis: À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.

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Le Majordome : syndrome de la machine à Oscars

Le jeune Cecil Gaines, en quête d’un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C’est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale.
À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d’une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s’éloigne de lui et les disputes avec l’un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes.
À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l’évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l’assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des « Black Panthers », de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l’intérieur, mais aussi en père de famille…

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Pas de grande surprise avec Le Grand Départ

Les histoires familiales dramatiques ont, depuis toujours inspiré et fasciné les réalisateurs. Les non-dits, les complexes et les faiblesses, les disputes, les amours, les tabous… Chaque famille a son scénario à écrire, son récit à raconter. Romain, jeune trentenaire à la personnalité peu affirmée, pourrait écrire un roman sur ses problèmes fraternels et paternels. Avec un frère exubérant, homosexuel et adulé par leur père, le jeune cadre n’a jamais su trouvé sa place. Il reste dans l’ombre, se contente de faire bonne figure quand il faut, de vivre pour son boulot en oubliant ses relations avec les autres. Pourtant, lorsque son père est diagnostiqué d’une grave maladie neurodégénérative qui le rend incohérent et dépendant, Romain veut prendre les devants. Ses relations avec son frère Luc, déjà compliqués, vont en s’empirant…

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Deauville, ou le rendez-vous incontournable des vedettes américaines sur les planches !

Une nouvelle fois et pour la 39eme consécutive, le festival normand aux airs hollywoodiens a ouvert ses portes en beauté. Un tapis toujours foulé par les plus grandes figures américaines, puisque la classe française n’a pas de prix… Nos plus belles étoiles du 7e art étaient au rendez-vous, pour briller, sans cesse. Deauville, ville du Calvados, ville huppée où se mêle fraîcheur et paillettes… Revenons sur le frenchy festival de la rentrée.

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Elysium à la sauce science-fiction américaine

Elysium n’est que le 2ème long métrage du surdoué réalisateur sud-africain/canadien Neil Blomkamp, fortement attendu au tournant par tous les fans de SF, puisque le 1er film du réalisateur: District 9 (sorti en 2009) avait fait l’effet d’une bombe dans le milieu du cinéma.

Avec un budget de 35 millions de dollars, le jeune prodige sorti de nulle part, parrainé par le nouveau pape d’Hollywood Peter Jackson, nous sortait un blockbuster intelligent, véritable satire sociale de l’apartheid ayant ravagé son pays d’origine. Avec peu de moyens mais beaucoup d’intelligence et d’audace, le réalisateur avait livré un film coup de poing, sans concession aux diktats des studios hollywoodiens, osant livrer un film violent, sombre, subtil. Avec une mise en scène relevant du found footage (fausse images de reportage ou de film perdu) complètement novatrice pour un film du genre et parfaitement adapté à l’histoire, le film avait détonné et rapporté pas moins de 200 millions de dollars.

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Jeune & Jolie « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans »

Certains vous diront que ce long métrage, qui faisait partie des sélections au festival de Cannes, est purement malsain. D’autres affirmeront qu’ils ont senti l’émotion virevolter toute la séance. Que penser ?

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Insaisissables : « Approchez vous, plus vous croirez en voir et plus vous vous ferez avoir »

Les Quatre Cavaliers ; un quatuor de magiciens illusionnistes liés par le destin à leur dépend. En organisant, de Las Vegas, le braquage d’une banque française et en soutirant cent quarante millions de dollars du compte d’un escroc pour la bonne cause, Daniel, Jack, Henley et Merritt, ne vont pas tarder à s’attirer les foudres des forces de l’ordre, sans compter Thaddeus Bradley, prêt à tout pour détruire leur show. Oui mais voilà, les quatre prodiges ont toujours un « tour » d’avance et ils s’apprêtent à réaliser leur dernier coup de maître…
Insaisissables film
On se creuse les méninges avec la dernière réalisation de Louis Leterrier. Photo : SND.

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