Poésie, guitares et disco : plongée dans l’univers de Behring.

Pour les géographes, Behring est un détroit qui sépare la Sibérie orientale de l’Alaska. La béatitude d’une île déserte, la beauté, poétique, comme la musique de ce groupe parisien musicalement situé entre La Femme et Metronomy. À travers des influences qu’eux-mêmes revendiquent et qu’on retrouve bien comme Tame Impala, Feu! Chatterton ou MGMT, le groupe Behring nous livre un EP ensoleillé et réussi.
Mais Behring c’est qui ? Deux potes d’enfance, Ulysse Etafe et Vincent Van Vaeck, musiciens, veulent former un groupe mais il manque quelque chose et ce quelque chose c’est Houd Houberdon. Alliant poésie, disco dansant et guitares omniprésentes ramenées par le quatrième larron Thomas Van Vaeck, Behring offre un univers musical à la fois multiple et singulier.
Après un EP intitulé Premier Arrondissement sorti en 2015, le groupe Behring revient avec un second, intitulé Jusqu’à l’aube, publié le 10 octobre. Les deux EP se complètent : l’un relate la déambulation sous la pluie, avant une soirée peut-être. Le second, un retour de soirée, dans le Noctilien, au lever du jour.
Chacun s’écoute parfaitement dans son état naturel ; sous la pluie et au lever du soleil. La progression entre les deux est flagrante et voulue. Menée par une production experte, le passage de la tristesse à la joie, de la nonchalance à l’émerveillement est magistralement orchestré. Dès les premières secondes de Sur la dune (« Je ne suis plus le même qu’avant »), on sent le changement d’état d’esprit assumé et revendiqué.
Après deux EP définitivement réussis, la prochaine étape est l’album et pour commencer, Behring sera son passage sur la scène du Supersonic à Paris le 11 janvier prochain qui sera… à ne surtout pas manquer !