Un voyage dans un univers parallèle, un plongeon dans l’histoire du Chili à l’ère de Pinochet, une histoire d’amour dans un monde où il est interdit d’aimer ou encore un voyage de 90 ans dans une navette spatiale : 2016 a visiblement inspiré les réalisateurs de films.
Jodorowsky’s Dune
Enfin visible en France depuis sa première diffusion en 2013 au Festival de Cannes, cette œuvre à part entière documente ce qui aurait pu être une figure de proue de la science fiction : Jodorowsky’s Dune ressemble à un rêve et donne envie de faire du cinéma ! Une prouesse cinématographique signée Frank Pavich.
Captain Fantastic
Drôle et touchant, ce divertissement poético-politique de Matt Ross promène son spectateur dans la forêt puis dans la ville pour suivre les aventures d’une famille qui ne fait pas les choses comme la société le voudrait. Un film qui montre que tout les choix sont discutables, mais que l’on reste toujours libre de les faire.
Colonia
On a retrouvé Emma Watson dans un film historique. Un genre dans lequel on avait alors rarement vu l’actrice… Jusqu’à cette année avec le film Colonia. Avec l’acteur Nicolás Barsoff qui incarne son compagnon Chilien, fervent défenseur de la démocratie opposé à Pinochet, ils sont envoyés lors du coup d’état à la Colonia Dignidad tenue par des anciens nazis allemands. La Colonia abrite des opposants politiques. Depuis, la Colonia est devenue un club med.
Equals
Si Kristen Stewart vous a longtemps semblé monotone, elle s’est révélée cette année dans plusieurs films dont le très romancé film de Drake Doremus qu’on aime à la folie depuis tout le temps en fait. Au côté de Nicholas Hoult, elle joue la femme qui s’éprend d’un partenaire qu’elle n’est pas censée aimer. Car dans son monde, il est interdit de ressentir quoi que ce soit pour qui que ce soit. Référence ou pas au livre de Laurence Olivier, Delirum, on succombe.
Carol
Todd Haynes nous habitue toujours au mieux avec sa courte et néanmoins éclectique filmographie. Au début de l’année il revenait avec Carol, primé au Festival de Cannes. Adaptée d’un roman de Patricia Highsmith, c’est l’histoire de Therese, une vendeuse qui rencontre dans son magasin de jouets Carole, une riche femme. Elles se lient instantanément. On se pâme d’admiration pour Cate Blanchett.
Passengers
Quel est le point commun entre Prometheus et Passengers ? Réponse : John Spaihts, le scénariste qui a cette fois travaillé dans l’espace avec Morten Tyldum pour illustrer au cinéma l’histoire d’un vaisseau spatial conçu pour résister à la météo du cosmos et destiné à transporter 5 000 hommes et femmes. Dedans, deux gens qui n’auraient pas du se réveiller. Pendant leur trajet, on s’est aussi réveillé avec eux…
Demain tout commence
Demain tout commence pourrait être une comédie comme les autres dans lesquelles Omar Sy excelle tant. On passe du rire aux larmes : un film bouleversant qui traite deux sujets sociétaux que sont la garde partagée et la maladie. Il éveille les consciences et remet au goût du jour l’expression Carpe diem. L’alchimie qui s’est créée entre Omar Sy et Gloria Colston rend une complicité qui n’en ressort que plus belle à l’écran.
Miss Peregrine et les enfants particuliers
C’est un film digne de Tim Burton. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle il ne fallait pas s’attendre à moins. Le film est fascinant et poétique. Ce film est également porteur d’un message fort, celui de la tolérance. Enfin, comme toujours, le graphisme des scènes est époustouflant, dépaysant.
Papa ou Maman 2
Le premier volet était excellent. Le second l’égale largement. Les rires sont présents du début à la fin. Le dynamisme du scénario nous envahit. Dans Papa ou maman 2, les deux ex-époux sont installés dans deux maisons différentes mais placées l’une en face de l’autre. Ils se partagent la garde des enfants, qui n’ont qu’à traverser pour les rejoindre, ce qui donne lieu à des situations incroyablement risibles. Le duo Marina Foïs et Laurent Lafitte reste la valeur ajoutée à ce film.
Moi, Daniel Blake
Malade, Daniel Blake, ne peut plus travailler. Mais le Pôle Emploi anglais n’est pas de cet avis : il doit trouver un emploi sous peine d’être radié. A 59 ans, il doit apprendre à se débrouiller avec Internet pour faire ses démarches. Il croise alors le chemin d’une jeune mère célibataire. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne, ils vont se serrer les coudes. Un plaidoyer sans concession de la misère sociale dans laquelle est plongée une très grande partie de notre population broyée par un système qui l’enfonce bien plus qu’il ne la soutient ou la défend.
Camille Belot
Lucile Moy
Camille Dalicieux
Cyrille Ardaud