2015 fête la 10ème édition de la Route du Rock Hiver en beauté avec quatre soirées réparties entre Rennes et Saint-Malo. Le vendredi le rendez-vous était donc pris à la Nouvelle Vague où une jolie programmation nous attendait. Au menu du soir et de la nuit : Naomi Punk, Absolutely Free, Allah-Las, Ariel Pink et Grand Blanc. Récit et photos d’une soirée céleste aux instants improbables.
Ok… ça commence mal, on est arrivés trop tard pour la musique froide de Naomi Punk, et on est un peu tristes. Du coup on entre au début du set de Absolutely Free dans une salle comble. Les gars de Toronto, musique puissante et blagues à l’appui, semblent conquérir un public transi, et nous avec. Il faut dire que leur musique novatrice allie avec subtilité des influences variées. Chaque titre est une surpise, on ne sait jamais vraiment où le trio va nous amener mais on se laisse transporter gaiement.

Vient ensuite le tour de l’une des têtes d’affiches de cette soirée, le groupe Allah-Las, déjà croisé à la Route du Rock collection Eté 2013. Si les retrouvailles avec leur musique imprimée années 60 font d’abord du bien à nos oreilles, on se surprend vite à trouver le temps long et leur set lassant voire redondant.

Les Magnetic Friends sont heureusement là pour assurer des inter-plateaux et nous réveiller par la même occasion, merci à vous les gars !
Mais la diva de la soirée était sans conteste Ariel Pink, génie déjanté mal assuré sur ses chaussures à talons immenses. Avec son groupe de trublions attachants, il est venu nous présenter son dernier album acclamé par la critique, Pom Pom. Les titres de ce dernier gagnent en énergie et en puissance en live, assurant un show percutant joué par des musiciens talentueux. C’était la fête de la réverb et des synthés magistraux, comme dans une messe d’une autre dimension. Le groupe nous a offert ce qui était sûrement le climax de la soirée avec l’hypnotique « Picture Me Gone », raisonnant dans la salle captivée.

Il est déjà tard et Grand Blanc entre courageusement sur scène pour présenter son EP à un public déjà beaucoup moins important (on mettra ça sur le compte de la fatigue n’est-ce pas) mais non moins motivé. Le groupe se lance dans une démonstration énergique de sa pop froide et acérée. Les guitares nous rappellent Joy Division tandis que le titre « L’homme serpent » se démarquera de par sa douceur au milieu d’un set un peu grossier, très « wrapien » (coucou les grosses machines du label Wrap).

Heureusement pour les absents, Arte était de la partie tout au long du festival et vous pouvez retrouver certains concerts en streaming sur Arte Concert.