Il y a les groupes puis il y a les super-groupes. Ce ne sont pas la Ligue des Justiciers de la musique, des chanteurs et membres de formations mondialement célèbres qui se réunissent en un super projet et qui ont pour but de vendre des millions de disques et de faire une tournée mondiale des stades comme Superman, Batman et leurs amis s’allieraient pour lutter contre le crime.
Pourtant, quand on voit les noms des principaux membres de Tired Pony, on pourrait y croire. Pour ne citer que quelques uns d’entre eux, Gary Lightbody, chanteur et leader du groupe Snow Patrol, Peter Buck guitariste de R.E.M., Richard Colburn, batteur de Belle and Sebastian ou encore de Iain Archer, Jacknife Lee, Scott McCaughey et Troy Stewart. Toutefois, le groupe n’est pas là pour conquérir le monde de la musique et en faire son Gotham City ou sa Metropolis et d’apporter singles à succès et concert à ses fans comme on apporterait sécurité à ses concitoyens.

Tout a commencé il y a un peu plus de trois ans lorsque Gary Lightbody a exprimé l’envie de faire un album aux accents country américaine. Quelques coups de fils à des potes et quelques mois plus tard, Tired Pony voyait le jour et Lightbody avait sa formation country.
Cependant, je vous arrête tout de suite : Tired Pony n’est pas de la country comme vous pourriez vous y attendre ; de la musique de cow-boys de l’Ouest américain surexcités qui feraient du rodéo sur un taureau déchaîné. Je prends volontairement les clichés les plus extrêmes de la country, genre que je ne dénigre absolument pas et que j’aime assez en certaines occasions. Ceci est juste pour vous prévenir que Tired Pony n’est pas un groupe de country à proprement parler.
De l’influence de la musique américaine ? Il y en a assurément. Il y a même de la country américaine dans la sémantique du nom « Le Poney Fatigué. » Tired Pony a des sonorités de country alternative ou indie, d’americana aussi. Pourtant, les influences de pop, de folk et un peu parfois de rock psychédéliques peuvent se faire entendre dans leurs chansons.
Le 19 Août dernier, le super-groupe a sorti son second opus, The Ghost of the Mountain. Cette sortie n’a pas fait beaucoup de bruit en France mais de l’autre côté de la Manche, des médias britanniques comme Metro ou The Independent ont consacré un articles à ce nouvel album succédant à The place we ran from paru en 2010.
A la première écoute de The Ghost of the Mountain, vous retrouvez en quelque sorte la même atmosphère que dans le premier album. L’influence de la pop et de la folk y est sans doute un peu plus présente. On retrouve des accents folk dans les balades telles que ‘Carve our names’, ‘Blood’ ou ‘I’m begging you nnot to go’, le superbe ‘The creak in the floorboard’ a quelques sonorités rock qui enchanteront ceux d’entre vous aimant Snow Patrol. Des mélodies vous resteront dans la tête, comme celles du premier titre du disque ‘I don’t want you as a ghost.’
Si mon coup de cœur reste pour ‘Raven and Wolves’, l’album dans son entièreté reste pour moi assez constant. On se plonge dans une atmosphère particulière s’accordant parfaitement avec ses jours de fin d’été. Un petit quelque chose de doux et d’aérien, de folk/country aux accents américains. Pour avoir suivi la formation de groupe de part les posts de Lightbody sur le site de Snow Patrol d’abord puis ensuite sur quelques réseaux sociaux depuis 2010, j’attendais cet album avec une pointe d’impatience. Il reste à la hauteur qualitative de leur premier opus The place we ran from qui offrait lui aussi des petites perles comme par exemple ‘On the road.’ Peut-être que ce dernier album ne vous semblera pas être un master piece mais si vous vous laissez emporter par ses ballades légères et parfois mélancoliques, vous donnant l’impression d’être dans un road trip en forme de quête de souvenirs du passé sur les routes des Etats-Unis, alors vous pourriez l’aimer.
Le premier single paru pour promouvoir cet opus est ‘All things at a once.’ Il n’est pour moi pas très représentatif de l’ensemble de l’album alors je vous invite à aller au-delà de ce single pour découvrir l’univers de Tired Pony et pourquoi pas revenir dans le passé avec leur premier album.