Archives par mot-clé : thriller

Top 3 des meilleurs films de Cannes selon les plus démunis

C’est bien connu et la 69ème édition n’en changera rien, Cannes est pendant dix jours de festival, un ruban colle-mouche où les mouches portent Balanciaga et Chanel. La croisette a vu défiler Kendall Jenner venue nourrir son compte instagram, et Massimo Gargia en retraite au Carlton depuis la Ferme Célébrité.

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Desierto : un vide cinématographique

Desierto c’est l’histoire d’un type qui court pour fuir un fou qui lui même ne sait pas pourquoi il le poursuit. Desierto c’est un film baignant dans l’indifférence du spectateur qui ne sait lui même pas pourquoi il est allé voir ce film.

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TRIPLE 9 : entre ombre et lumière

John Hillcoat continue sa conquête américaine avec ce thriller aussi nerveux qu’intelligent. Innovant avec de (très) bonnes idées, TRIPLE 9 pêche cependant de quelques petits défauts. 

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A Most Violent Year : Une « most » violente désillusion

Sorti le 31 décembre 2014, le troisième long-métrage de J.C Chandor emploie un casting de qualité. Justement quand on pensait prendre notre pied face à la réalisation, on a plutôt baillé aux corneilles.

L’énigme du film tient  du couple des personnages principaux, le ciment du film.

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Gone Girl, méfiez-vous des apparences

L’incontournable réalisateur David Fincher récidive en 2014 pour nous offrir un thriller magnétique et envoutant qui frôle la perfection. Bien que Seven, Fight Club ou encore The Social Network suffisaient à considérer le génie de ce réalisateur qui excelle dans l’art de la mise en scène, Gone Girl forme juste la cerise sur le gâteau. Continuer la lecture de Gone Girl, méfiez-vous des apparences

Ces artistes qui ont compris l’importance de l’identité visuelle

L’image d’un artiste n’a jamais été aussi importante qu’à notre époque. C’est aujourd’hui que nous allons aborder le thème de l’identité visuelle et nous intéresser particulièrement à quatre artistes qui accordent une place essentielle à leur image.

Mais avant tout, retour en 1982, souvenez-vous, cette année là sort le fameux clip Thriller, du roi de la pop réalisé par John Landis. Le titre va alors rencontrer un succès grandissant et va devenir très vite une musique culte. Le clip a réussi à propulser l’album Thriller en haut des hit parades et il a grandement augmenté la notoriété de Michael Jackson.

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Mea Culpa, le film d’action français de l’année ?

Mea Culpa est le 3ème long métrage du talentueux réalisateur Fred Cavayé, à qui l’on devait déjà l’excellente surprise Pour Elle (avec Vincent Lindon) et le très bon A Bout Portant (avec Gilles Lellouche). Le réalisateur français a su, en à peine 3 films, créer une filmographie extrêmement cohérente, se réclamant de ce fameux « cinéma de genre » si mal vu quand il est made in France et prouver que l’on pouvait, à l’instar des américains, faire des films qui envoyaient autant du pâté avec moins de moyens mais plus d’idées.

En regroupant ces 2 acteurs fétiches et voulant cette fois réellement réaliser un film 100% d’action, la promesse était alléchante sur le papier, qu’en est-il en réalité ?

Synopsis: Simon et Franck sont policiers à Toulon. Après avoir fêté la fin d’une mission, ils percutent une voiture en rentrant chez eux. Franck s’en sort indemne, alors que Simon, qui était au volant et sous alcool, est blessé. Mais l’accident a surtout fait deux victimes, dont un enfant. Simon va alors tout perdre : sa famille et son travail…

Six ans plus tard, Simon a divorcé d’Alice et est devenu convoyeur de fonds. Il tente de tenir tant bien que mal son rôle de père auprès de son fils Théo, âgé de 9 ans. De son côté, Franck, qui est toujours flic, continue de veiller sur Simon. Lors d’une corrida, le fils de Simon est témoin d’un règlement de compte par des mafieux. Simon va tout faire pour protéger son fils des gens qui le menacent…

Autant le dire tout de suite, nous ne sommes qu’en février mais il va être très difficile de trouver meilleur film d’action cette année que ce Mea Culpa. Cavayé assume enfin pleinement son amour pour les très grands films d’action, se réclamant de McTiernan ou Michael Mann et décide délivrer une course poursuite haletante d’une heure et demie vous scotchant à votre siège.

Dans ses films précédents, Cavayé mettait un point d’honneur pour combler sans doute le manque de moyen dont il disposait, à s’attacher aux personnages et leurs quêtes avant tout (sauver l’être aimé). Si les scénarios servent généralement de prétexte pour filmer des courses poursuites ou des fusillades, ses films en prenaient le contrepied en allant au fond de ce que traversaient les personnages, leur raisonnement mais aussi leurs voyages émotionnels (notamment dans Pour Elle).

Dans Mea Culpa, on pourra le regretter (ou pas), Cavayé ne se sent plus le besoin d’autant s’attacher aux personnages et l’on remarquera un scénario légèrement plus cliché et attendu par moment que ses anciens films: les clans de flics rivaux, une hiérarchie forcément bête et méchante, flics rongés par la culpabilité, etc.

Mais ce que l’on pourrait perdre en subtilité dans l’histoire, on le gagne en intensité dans l’action, en virtuosité dans l’utilisation de la caméra et à ce niveau, le film est un petit bijou. Que les scènes d’actions soient crédibles ou non dans la vraie vie, on ne se posera jamais la question devant le film et l’on vivra à 100% les scènes avec les personnages. La photographie est excellente, tout comme le montage ou le cadrage, magnifiant et rendant les scènes d’action nerveuses au possible sans jamais devenir illisible.

C’est bien simple, sur le plan formel, le film est un uppercut, les scènes de combat seraient dignes de figurer dans un Jason Bourne (magnifiques chorégraphies) quand les scènes de fusillades feront immanquablement penser à Michael Mann (notamment la scène dans la boîte de nuit), le maître en la matière. La gestion du suspens est assez impressionnante, la tension ne relâchant presque jamais, sauf en de rares occasions pour faire relâcher la pression ou nous faire rire.

Cavayé avait déjà prouvé qu’il savait diriger des acteurs dans ses précédents films, il le confirme encore une fois avec ses acteurs fétiches (il faut dire qu’avec des Rolls pareilles, difficile de se planter).

Lindon est exceptionnel, comme à son habitude, dans le rôle de ce flic brisé, revenant à la bataille comme un ancien shérif déchu, mais je retiendrais personnellement la prestation de Lellouche, rôle assez difficile au demeurant et dont il se sort à merveille. Les autres acteurs sont tous très bons même si la plupart des autres personnages sont relativement unidimensionnels et donc moins intéressants à voir.

Si l’histoire est relativement clichée, le final réservera son lot de surprises et donnera une deuxième lecture du film assez intéressante. Par moment, je me suis dit que le film est un peu ce qu’aurait dû être Only God Forgives de Nicolas Winding Refn (il est d’ailleurs intéressant de voir que c’est Cliff Martinez, compositeur attitré de Nicolas Winding Refn depuis Drive qui compose la musique du film) dans cette représentation du cercle vicieux et inarrêtable de la vengeance.

D’ailleurs, il faudra préciser que le film est extrêmement violent et ne pourra pas être vu par les plus jeunes, certaines scènes pouvant vraiment être choquantes (il ne faut pas oublier que l’idée initiale du script revient à Oliver Marchal dont les films sont reconnus pour leurs traitement sans concession de la violence).

Au final, si je reste convaincu que Pour Elle est le chef d’œuvre de Cavayé pour son intelligence dans l’écriture, je retiens de Mea Culpa un bijou de film d’action, réellement digne des productions hollywoodiennes qui mérite d’être vu pour ce qu’il est, un grand kiff de réalisateur qui veut faire plaisir aux spectateurs aussi fan que lui du cinéma d’action.

Ceci étant dit, le film mérite d’être un succès car dans une industrie du cinéma français où les producteurs frileux refusent de prendre des risques en estimant que la France ne comporte pas assez de talent pour vendre ce genre de film et rivaliser avec les américains, Cavayé les fait mentir en montrant qu’un bon réalisateur peut vraiment faire un truc super avec un « petit » budget.

Je vous recommande donc chaudement d’aller voir ce Mea Culpa dont les équipes du film n’auront jamais à s’excuser !

Capitaine Phillips, thriller sous eau(te) tension !

Capitaine Phillips est un film d’action tiré d’un fait réel, permettant à deux grandes figures du cinéma américain de faire leur comeback: Paul Greengrass et Tom Hanks.

Synopsis: Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est réussi pour l’acteur et le réalisateur, en espérant qu’Hollywood cesse d’oublier rapidement le talent des deux messieurs. Continuer la lecture de Capitaine Phillips, thriller sous eau(te) tension !

No Pain No Gain: Michael Bay formule « light », mêmes qualités et mêmes défauts qu’en XXL

No Pain No Gain, dernier film de Michael Bay (aka Mr Destructor à Hollywood cf. Bad Boys I & II, Transformers 1, 2, 3 et futur 4, Armageddon, The Island ou Pearl Harbor), sorti sur nos écrans la semaine dernière est étrange !

En effet, le film n’est pas un blockbuster à proprement parler (cela doit être le 1er film de Michael Bay produit pour moins de 100 millions de dollars depuis de nombreuses années), il est tiré d’une histoire vraie et n’appartient ni au genre de la science-fiction ni de la comédie pure.

Synopsis: À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.

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