Archives par mot-clé : humour
Fête des voisins : les perles
A l’occasion de la fête nationale des voisins le vendredi 29 mai, la rédaction vous a sélectionné une série de perles entre voisins. Hilarant.
Franck Dubosc : sauvage mais pas renversant
Parti sur une lancée de plus de cent spectacles depuis deux ans, l’humoriste Franck Dubosc achève la fin de sa tournée dans le sud. Nous étions au Cannet dans la salle de la Palestre pour le voir.

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Les 3 Frères, le retour… Oui mais pourquoi ?
Les 3 Frères, le retour marque le retour des Inconnus après 13 années d’absence, la bande de comique des années 90, véritable monument de l’humour français composé de Didier Bourdon, Pascal Légitimus et Bernard Campan. Le film est une suite aux 3 frères, excellente comédie, César de la meilleure première œuvre en 1996 et qui jouit d’un culte auprès des fans assez impressionnant.
Alors, que vaut ce retour tant attendu ?
Synopsis: Des années après le décès de leur mère, les frères Latour sont à nouveau réunis par la défunte. Chacun est à une étape difficile de sa vie : Bernard est un comédien raté, Didier se fait passer pour un prof de philo alors qu’il vend des sextoys par correspondance et Pascal vit aux crochets d’une riche cougar. Accompagnés de Sarah, la fille de Bernard, ils vont vivre des rencontres surprenantes tandis que de nouveaux problèmes vont les affecter.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, le film est mauvais, très mauvais. Le (très grand) fan des Inconnus a pleuré des larmes de sang en voyant cette suite dont il n’y a presque rien à sauver.
Réalisée par le trio infernal, la mise en scène est vide. Aucune réalisation à l’horizon, le travail de photographie est d’une laideur sans nom, c’est bien simple, pour un peu, je croirais à une parodie de téléfilm de la part des Inconnus (si seulement).
Mais soyons honnête, le film n’est pas attendu pour sa réalisation ou son propos, ce n’est pas ce que l’on recherche en allant voir les Inconnus, donc ces défauts pourraient parfaitement passer si le film était hilarant.
Sauf que le film ne l’est absolument pas et c’est bien tout le drame de cette suite. En reprenant les personnages qu’ils avaient créés en 1995 et en servant un mauvais remake de l’intrigue du premier volet, on était en droit d’attendre des scènes aussi hilarantes et une flopée de répliques cultes, de clins d’œil au premier film ou à leurs sketch.
Il n’en n’est rien, les Inconnus n’arrivent jamais à retrouver leur feu sacré d’antan, nous servant une soupe de jeu de mot ringard, des costumes pathétiques et des scènes dotées d’un humour vachard ou noir particulièrement douteux qui auront du mal à vous arracher plus qu’un sourire.
C’est simple, en plus d’être long, sur les 1h46 de film je n’aurais rigolé qu’une seule fois, pendant une scène à la banque ou un gag visuel me rappellera pourquoi j’aime autant ces acteurs, leur intelligence et leur impertinence qui caractérisaient leurs sketchs de l’époque.
On sauvera aussi la jeune révélation du film: Sofia Lesaffre jouant la fille de Campan qui arrive à donner un peu de fraicheur à ce produit déjà périmé avant même d’être sorti.
Mais ça sera bien les seuls moments du film qui m’auront fait rire, le reste du film étant d’une vacuité telle qu’on se demandera bien pourquoi nous avons voulu juger sur pièce le film et ne pas se fier, pour une fois, à la critique.
Voilà, je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur le sujet, le film est raté de A à Z et même si je reste éperdu d’admiration pour le trio, je ne peux rien trouver dans ce film à défendre et vous recommande chaudement d’aller voir autre chose.
Viva Pâtàmâch, la propagande mâchée
Et si les chewing-gums pouvaient résoudre le problème de la famine sur notre petite planète bleue ? C’est à cette question assez étrange que la bande dessinée Viva Pâtàmâch! tente de répondre. Le scénariste Jean-Louis Capron et le coloriste et dessinateur Patrice Killofer nous immergent dans une ville que l’on pourrait qualifier d’extraordinaire.
Roseville n’est pas l’acteur principal, mais plutôt les figures roses qui animent les rues, colorent les murs, nourrissent les habitants mais gare aux caries. On fait des bulles mais il arrive de voir des enfants jouer à la corde à sauter avec la pâte-à-mâcher et des hommes en boire dans un bar. Tout est là pour glorifier la couleur de Jésus (oui, c’est en effet le cas) mais ici elle représente Rosemou, cet homme que l’on voit sur toutes les affiches avec son sourire large et dont le nom se tait sur chaque bouche. On le découvre en chair et en os après avoir fait la rencontre avec la famille du jeune Roger. C’est la parade, Rosemou fait ce discours qui frise la paranoïa et provoque des sourires sournois. Il voit des prêcheurs, sollicite la prudence de ses concitoyens car l’invention de sa pâte-à-mâcher ouvre les portes d’une nouvelle ère. Vient la diffusion d’un film, Zanzan, plus fort que la jungle.
Ce court métrage animé par un Tarzan aux cheveux blonds révèle l’étendu du pouvoir de ce grand visionnaire qui domine ce monde tout rose nommé Rosemou. Le cinéma a un arrière-gout de propagande. Le spectateur est diverti, ne se pose aucune question – mission réussie – tandis qu’à ce même chapitre une ombre plane. Un homme vêtu de noir, aux lunettes teintées tente de forcer une porte. Que veut-il ? Troubler cette utopie ?
Ce n’est qu’à travers la vie du jeune Roger que l’on découvre les terribles secrets de la pâte à mâcher que tous mastiquent en profusion. Il ne montre aucune animosité envers Rosemou, s’offusque quand sa mère médit ce visionnaire, il arrivera même pour certains d’être arrêtés car la liberté d’expression a ses limites. Le culte de la personnalité est vraisemblablement en marche. Roger ne s’en soucie guère. Son désir de résoudre le problème des saveurs combinées l’enferme dans sa bulle (si je peux me permettre le jeux de mot). Il y réussira, prendra sa place près du grand Rosemou. Mais par un soir, une intrusion va mener le doute dans son esprit. Sa vie va vite être bousculée.
Il est inévitable de penser aux différentes dictatures qui ont marqué le XXème siècle. Le culte de la personnalité de Rosemou est similaire à celles entreprises par Hitler ou Staline. Les différentes affiches comme « Il est beau, il est gentil, mais est-il patriote ? » nous rappellent la période avec un État Français gouverné par Pétain qui tendait à dénoncer les résistants et à haïr les juifs (similaire aux hygiénistes qui sont méprisés pour pointer du doigt le danger de la pâte à mâcher pour l’hygiène buccale). Viva Pâtàmâch! est baigné dans de multiples références historiques, voire littéraires. La Ferme des animaux de George Orwell en est le parfait exemple. La figure de Rosemou est semblable à un cochon, cet animal qui est Napoléon dans l’œuvre du britannique (notons que son œuvre est une satire de la dictature de Staline). On peut se rappeler l’épisode biblique de Moïse qui, après la découverte de ses origines, revient libérer le peuple juif, comme Roger qui après sa mésaventure et la découverte des secrets de Rosemou va chercher à révéler les dangers de la pâte à mâcher. Ces dangers sont plus terribles que les caries ou une hygiène buccale désastreuse. Certains ont perdu leurs dents, leur peau est infestée de tâches roses. Derrière ces méfaits peut-être trouverons-nous, en parallèle, une critique de notre propre mode de consommation, de l’agriculture intensive infesté de pesticides? L’idée n’est pas à omettre.
Viva Pâtàmâch! est une belle bulle rose agrémentée d’un humour caustique et délirant. Qui n’aurait pas envie de mâcher ce drôle de chewing-gum capable de former des visages ou des cœurs pour sa bien-aimée ? Plonger dans cette bande dessinée vous procura un réel plaisir gustatif et visuel. Le rose lui va si bien.
Un Don Jon rempli de trésors !
Si l’on connait Joseph Gordon-Levitt (JGL pour les intimes) pour ses rôles dans Inception, 500 jours ensemble, The Dark Knight Rises, Looper, 50/50 ou encore Lincoln (oui le monsieur de 32 ans a déjà une filmographie assez hallucinante), on ne connaissait pas encore le réalisateur qui sommeillait en lui.
C’est maintenant chose faite et je peux vous dire que j’ai maintenant aussi hâte de le retrouver devant que derrière la caméra.
Synopsis: Jon Martello est un beau mec que ses amis ont surnommé Don Jon en raison de son talent à séduire une nouvelle fille chaque week-end. Mais pour lui, même les rencontres les plus excitantes ne valent pas les moments solitaires qu’il passe devant son ordinateur à regarder des films pornographiques. Barbara Sugarman est une jeune femme lumineuse, nourrie aux comédies romantiques hollywoodiennes, bien décidée à trouver son Prince Charmant. Leur rencontre est un choc, une explosion dans la vie de chacun. Bourrés d’illusions et d’idées reçues sur le sexe opposé, Jon et Barbara vont devoir laisser tomber leurs fantasmes s’ils veulent avoir une chance de vivre enfin une vraie relation…
Pour un premier film, JGL ose beaucoup et il a bien raison. Dans une Amérique aussi puritaine qu’hypocrite sur le sexe, l’acteur/réalisateur/scénariste (définitivement multitâche le monsieur) nous livre une comédie non pas romantique comme cela aurait pu être suggéré par la promotion du film mais bel et bien une comédie sur un addict du porno !
Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il fallait des… cojones pour s’attaquer à un sujet pareil !
Car au lieu d’en faire un running gag potache comme une comédie de Judd Apathow, le porno a une réelle importance dans la vie de Jon, l’exploit du film étant de réussir à en faire l’apologie pendant plus de la moitié de l’histoire sans que cela soit spécialement hilarant pour autant. JGL conjugue parfaitement l’aspect comique mais aussi dramatique de son histoire et s’en tire à merveille dans les deux domaines.
Tous les mecs se reconnaitront un minimum dans le personnage de Jon, faut dire qu’on a tous vécu plus ou moins une des scènes que le personnage vit. Quant aux filles, elles comprendront un peu mieux ce qui se passe dans la tête des garçons parfois, donc ça ne peut pas faire de mal non plus (par contre, je ne recommande pas d’aller voir ce film en famille ou avec sa copine, allez y entre ami(e)s et racontez-vous l’histoire après mais pas ensemble).
Sans rentrer dans les détails de l’histoire pour ne pas vous spoiler la fin, elle est assez bien écrite et elle est surtout dotée d’un retournement à la fin du film qui le rend beaucoup plus intéressant et puissant qu’une simple comédie sur le porno. Et dieu que ça fait plaisir au jour d’aujourd’hui ou la romcom US est devenu un genre balisé au possible, pour ne pas dire extrêmement cliché, de voir un jeune talent arriver et apporter un vent de fraicheur et d’audace plus que bienvenu !
Je dirais même que JGL fait presque une comédie générationnelle, évoquant très bien, en tombant certes dans un cliché à la peau dure qui est pourtant une réalité, des demoiselles attendant les princes charmants quand les mecs biberonnés au porno attendent trop souvent plus un « bon coup » qu’une « réelle relation ».
La seule chose que l’on peut regretter c’est que, pour l’histoire comme pour la réalisation, JGL a décidé de jouer sur l’humour de répétition. S’il s’en sort honorablement (je rappelle que c’est son 1er film), ça passe par quelques facilités scénaristiques (je pense aux scènes avec sa famille) et à une réalisation qui use et abuse du running gag visuel. On mettra ces petits défauts sur le compte de la jeunesse et des tics allant de pair avec une première réalisation. Néanmoins, on notera un montage et un travail sonore ultra dynamique, une photographie assez sympa et un très bon cadrage.
Pour les acteurs, que dire, JGL est très bon, comme d’habitude ai-je envie de rajouter. Julianne Moore est parfaite en dépressive qui aura son importance dans l’histoire mais la surprise vient de Scarlett Johansson, qui hérite ici d’un rôle extrêmement ingrat qu’elle joue à la perfection. En effet, son rôle, à mille lieues de la « girl next door gentille » est ici intéressant car il joue complètement sur le physique et l’image de marque de l’actrice. JGL a eu le talent nécessaire pour qu’on tombe amoureux de cette femme sexy en diable et ultra cool pour progressivement se mettre à la détester. Et pour qu’un mec ait envie de donner des gifles à miss Johansson, ça prouve que le personnage est vraiment bien écrit et que la progression dramatique de l’histoire est intelligente et toujours juste.
Voilà, pour résumé, j’ai été emballé par ce film que j’ai trouvé extrêmement drôle et très bien fichu pour un 1er long, avec un vrai propos et une envie de faire rire très efficace.
JGL avait déjà prouvé dans ses choix d’acteurs qu’il était quelqu’un d’intelligent et talentueux, il confirme derrière la caméra et livre une des meilleures comédies de l’année, démontrant un talent de metteur en scène et de directeur d’acteur indéniable.
Quai d’Orsay, le film français qu’on n’attendait plus
Quai d’Orsay est le dernier film de Bertrand Tavernier, adapté de la bande dessinée éponyme de Christophe Blain et Abel Lanzac parodiant plus ou moins la préparation du fameux discours de Dominique de Villepin (alors ministre des affaires étrangères) du 14 février 2003 devant le conseil de sécurité des Nations Unies en opposition à la guerre en Irak.
Synopsis:
Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.
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Marre des relous pendant les concerts
Parce qu’on a tous été à un concert où il y avait le mec relou devant toi qui te gâchait la vue de ton groupe préféré sur scène. Il y en de différents types: le gars qui fait le signe rock’n’roll avec sa main alors qu’on est a à un concert d’électro. Celui qui viendra t’aborder lourdement pour danser alors que tu auras insisté que non, tu as déjà un copain. Ou le mec qui viendra galocher sa nana pendant tout le concert devant toi. Jolie vue. Alors en tant que festivalière, je viens t’écrire un (sur)vival guide, oui, toi le festivalier susceptible de rendre mauvaise la soirée des autres spectateurs. Continuer la lecture de Marre des relous pendant les concerts