Desierto c’est l’histoire d’un type qui court pour fuir un fou qui lui même ne sait pas pourquoi il le poursuit. Desierto c’est un film baignant dans l’indifférence du spectateur qui ne sait lui même pas pourquoi il est allé voir ce film.
American Bluff(ici en France) ou plutôt Hustle aux États-Unis est le 8ème film du phénomèneDavid O’Russel, réalisateur le plus hype du moment à Hollywood du côté des critiques mais surtout une immense incompréhension pour l’auteur de ce papier.
En effet, jeune réalisateur aussi odieux que talentueux, ce monsieur a cartonné lors de ses premiers films au début des années 2000 avant de se faire des ennemis avec à peu près tous les gens avec lesquels il travaillait (George Clooney en tête) ce qui l’a amené à vivre une longue traversée du désert à Hollywood.
Mais l’acteur Mark Wahlberg le repêcha en lui demandant de réaliser un projet qui lui tenait à cœur, le film Fighter (excellent au demeurant) qui remporta tout de même deux Oscars pour les performances de ses acteurs secondaires en 2010.
N’étant plus persona non grata dans la profession, on lui fait confiance pour réaliser Happiness Therapy, comédie romantique ô combien classique (pour ne pas dire basique) mais qui jouira d’un succès hallucinant et complètement disproportionné, se voyant couronné d’un Oscar pour la performance de Jennifer Lawrence qui laisse, encore aujourd’hui, beaucoup de cinéphiles dubitatifs.
Auréolé de ces succès, l’homme a maintenant carte blanche pour faire ce qu’il souhaite, ses films rapportant beaucoup d’argent et ne coutant pas très cher, et décide de s’inspirer de cette histoire vraie d’arnaque au sein des années 70, armé de sa troupe d’acteur habituelle. Verdict ?
Synopsis: Entre fiction et réalité, American Bluff nous plonge dans l’univers fascinant de l’un des plus extraordinaires scandales qui ait secoué l’Amérique dans les années 70. Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…
Encore une fois, O’Russel restera un mystère pour moi. Le type a du talent, c’est indéniable, mais en voyant ce film (comme pour Happiness Therapy), on se demande bien pourquoi toutes ces critiques élogieuses, pourquoi ce succès, cet engouement quasi unanime valant tout de même au film 9 nominations aux Oscars (et où il repartira bredouille).
En effet, le film n’a rien d’extraordinaire. Le film se veut être un hommage aux grands films d’arnaque et au cinéma de Scorsese mais n’arrive jamais à la cheville du maître, ne faisant que singer sans comprendre la folie de personnages hauts en couleurs, consumés par des désirs plus forts qu’eux et détruit par des mondes aux codes bien précis.
L’histoire est laborieuse à mettre en place, les dialogues sont étirés à l’extrême, l’intrigue peine à intéresser par sa fausse complexité, donnant un aspect bavard au film dans le sens négatif du terme.
De plus, certains acteurs sont insupportables dans le film, livrant des performances exubérantes et hystériques se voulant incroyables (et par conséquent dignes d’Oscars) mais étant juste fatigante, je pense notamment à Bradley Cooper et Jennifer Lawrence, jouant des personnages caricaturaux et sans profondeur, manquant profondément de subtilité.
Heureusement, le couple d’arnaqueurs que forment Christian Bale et Amy Adams vient sauver le carnage avec des personnages beaucoup plus subtils et intéressants, montrant la face cachée d’une arnaque: les moments en dehors de l’arnaque même ou les criminels vivent leurs vies et tentent de s’en sortir comme ils le peuvent.
Néanmoins, cet aspect assez original du film est contrebalancé par une multitude de scènes inutiles ou d’autre se voulant drôles ou stressantes mais qui sont juste chiantes tellement les disputes à rallonges semblent vaines.
Pour ce qui est de la reconstitution des années 70, le travail est très bien fait même si la réalisation de David O’Russel n’a franchement rien d’exceptionnel et ne fait pas honneur à la direction artistique.
On pourra aussi reprocher un aspect très clipesque au film où la musique est omniprésente (O’Russel s’appuyant sur les tubes de l’époque) montrant les facilités de réalisation pour combler le vide tant dans la mise en scène que dans l’histoire.
Quant à l’histoire, malgré cet aspect original de la présentation du quotidien des arnaqueurs, elle ne vole pas bien haut. Inutilement complexe, l’histoire ne remplit pas sa promesse de film d’arnaque puisque l’arnaque est d’une telle facilité qu’elle ne peut que décevoir les spectateurs fan du genre.
Pour terminer cette critique, si le film n’est pas une catastrophe, il n’est franchement pas bon, ne méritant en aucun cas 9 nominations aux Oscars (autant que Gravity) et le fait qu’il soit reparti bredouille est un bon indicateur du piètre spectacle vendu, malgré son emballage très excitant. Grosse déception.
Ça y est, l’année 2013 cinématographique peut enfin se clore après ce weekend toujours attendu des cinéphiles où les Césars et les Oscars s’enchainent.
Bilan de la soirée chez nos amis américains: Gravity qui nous avait envoyé au 7ème ciel repart, logiquement, avec 7 Oscars dont celui de la meilleure réalisation pour le magicien mexicain Alfonso Cuaron. Néanmoins, le meilleur film échappera à cette razzia puisque c’est le film 12 Years a Slave qui aura su réunir les voix de l’Académie. Dallas Buyers Club a réussi l’exploit de gagner les deux prix de performances masculines quand Cate Blanchett, sans aucune surprise, remporte celui de la meilleure actrice.
On notera qu’American Hustle nommé dans 10 catégories repartira complètement bredouille, tout comme Nebraska, Le Loup de Wall Street, ou encore Philomena.
Les résultats de cette 86ème cérémonie sont partagés entre choix logiques (rafle des prix techniques pour Gravity, totalement mérité, 20 Feet From Stardom sacré meilleur film documentaire), réelles bonnes surprises (Her pour le scénario original dont je vous reparlerai très bientôt, American Hustle qui ne gagne rien) et gagnant politiquement correct (12 Years a Slave pour le meilleur film), mais l’ensemble reste tout de même de haute tenue, aucun gagnant n’ayant démérité son prix face à la concurrence. Cela faisait longtemps que les Oscars n’avaient pas autant récompensé les bonnes personnes et cela donne un excellent cru 2014.
Quant à la cérémonie elle même, que fallait il en retenir ?
Ellen DeGeneres était absolument géniale en présentatrice (elle avait déjà brillé dans cet exercice en 2006) et a donné un coup de jeune à cette cérémonie. Elle n’a pas hésité à se moquer avec humour de Jennifer Lawrence et de sa chute de l’année dernière, mais aussi sur d’autres nominés, ce qui a bien fait rire l’audience. Elle nous a a surtout offert le selfie qui est d’ores et déjà le plus culte de l’histoire (et possédant déjà le record de retweets sur Twitter, sorry Barack), avec la présence de Kevin Spacey, Meryl Streep, Julia Roberts, Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Brad Pitt, Jared Leto, Angelina Jolie.
Les blagues se sont d’ailleurs enchainées une bonne partie de la cérémonie ce qui a su dérider l’Académie et plaire au public.
Dès le début de la soirée, nous avons pu admirer la classe et l’humilité de Jared Leto, lors de son discours pour son Oscar du Meilleur Acteur dans un second rôle. L’acteur (chanteur à ses heures perdues) n’hésitera pas en effet à parler de la situation en Ukraine, des gens atteints du SIDA et remerciera tout le monde, un beau moment très émouvant.
L’ambiance était très détendue dans la salle, nous avons eu le droit à une jolie distribution de pizzas par l’animatrice, avec Brad Pitt dans le rôle du « qui veut une assiette en plastique ? ». On pourrait presque l’imaginer vendre des beignets sur la plage, toujours aussi classe ce Brad. Pharell Williams a quant à lui réussi à faire danser Meryl Streep, Amy Adams et Lupita Nyong’o sur son titre Happy, rien que ça.
L’Oscar du photobomb reviendra sans hésitation à Benedict Cumberbatch, le Sherlock/Smaug facétieux s’est en effet incrusté sur la photo du groupe U2 sur le red carpet (c’était décidemment la soirée des photos hautement improbables prêtes à faire le buzz). Le meilleur duo de la soirée est décerné à l’unanimité à Joseph Gordon-Levitt et Emma Watson qui ont illuminé la salle par leur beauté et leur classe lors de la remise du prix qu’ils présentaient.
On notera aussi la traditionnelle séquence « In memoriam » qui rend hommage aux disparus de l’année. Glenn Close lance le magnéto dans lequel apparaissent les visages de James Gandolfini, Philip Seymour Hoffman, Peter O’Toole, Shirley Temple ou du jeune Paul Walker. Il y eu aussi les passages obligés musicaux, à commencer par U2 et son “Ordinary Love” pour le film sur Mandela, mais aussi une des chansons de Frozen et la formidable Karen O venu défendre “The Moon Song” nommé pour le film Her.
Ce fut dont une bien belle cérémonie, nettement moins controversé que celle de l’année dernière animé par le truculent mais pas toujours très fin Seth MacFarlane.
Voici le palmarès complet ci-dessous:
Meilleur film
12 Years a Slave
American Bluff
Capitaine Phillips
Dallas Buyers Club
Gravity
Her
Nebraska
Philomena
Le Loup de Wall Street
Meilleur réalisateur
Alfonso Cuaron, Gravity
David O Russel, American Bluff
Alexander Payne, Nebraska
Steve McQueen, 12 Years a Slave
Martin Scorsese, Le Loup de Wall Street
Meilleur acteur
Matthew McConaughey, Dallas Buyers Club
Christian Bale, American Bluff
Bruce Dern, Nebraska
Leonardo DiCaprio, Le Loup de Wall Street
Chiwetel Ejiofor, 12 Years a Slave
Meilleur actrice
Cate Blanchett, Blue Jasmine
Amy Adams, American Bluff
Sandra Bullock, Gravity
Judi Dench, Philomena
Meryl Streep, Un été à Osage County
Meilleur acteur dans un second rôle
Jared Leto, Dallas Buyers Club
Barkhad Abdi, Capitaine Phillips
Michael Fassbender, 12 Years a Slave
Jonah Hill, Le Loup de Wall Street
Bradley Cooper, American Bluff
Meilleure actrice dans un second rôle
Lupita Nyong’o, 12 years a Slave
Sally Hawkins, Blue Jasmine
Jennifer Lawrence, American Bluff
Julia Roberts, August: Osage County
June Squibb, Nebraska
Meilleur film en langue étrangère
La Grande Bellezza
Alabama Monroe
La Chasse
The Missing Picture
Omar
Meilleur Film d’animation
La Reine des neiges
Les Croods
Moi, Moche et Méchant 2
Le vent se lève
Ernest et Célestine
Meilleur scénario original
Her
American Bluff
Blue Jasmine
Dallas Buyers Club
Nebraska
Meilleur scénario adapté
12 Years a Slave
Before Midnight
Capitaine Phillips
Philomena
Le Loup de Wall Street
Meilleur Photographie
Gravity
The Grandmaster
Inside Llewyn Davis
Nebraska
Prisoners
Meilleure chanson originale
Let it Go, La reine des Neiges
Alone yet not alone, Alone Yet Not Alone
Happy, Moi, Moche et Méchant 2
The Moon Song, Her
Ordinary Love, Mandela : un long chemin vers la liberté
Meilleur film documentaire
20 feet from Stardom
The Act of Killing
Cutie and The Boxer
Dirty wars
The Square
Meilleur court-métrage documentaire
The Lady in Number 6 : Music saved My Life
CaveDigger
Facing Fear
Karama has no walls
Prison Terminal : The Last Days of Private Jack Hall
Meilleurs costumes
Gatsby Le Magnifique
American Bluff
The Grandmaster
The Invisible Woman
12 Years a Slave
Meilleur montage
Gravity
American Bluff
Capitaine Phillips
Dallas Buyers Club
12 Years a Slave
Meilleur maquillage
Dallas Buyers Club
Bad Grandpa
The Lone Ranger, Naissance d’un Héros
Meilleure bande originale
Steven Price (Gravity)
John Williams (La Voleuse de Livres)
William Butler et Owen Pallett (Her)
Alexandre Desplat (Philomena)
Thomas Newman (Dans l’ombre de Mary – La promesse de Walt Disney)
Meilleur court-métrage d’animation
Mr. Hublot
Feral
Get a Horse!
Possessions
Room on the Broom
Meilleur court-métrage
Helium
Aquel No Era Yo (That Wasn’t Me)
Avant Que De Tout Perdre (Just Before Losing Everything)
Pitääkö Mun Kaikki Hoitaa? (Do I Have to Take Care of Everything?)
Une année de passée et nous devons déjà établir le célèbre TOP des meilleurs films de 2013. Biopic, drame, ils ont tous été bien à la hauteur cette année. La rédaction d’Efflorescence Culturelle vous propose donc plusieurs tops individuels pour vous faire votre idée sur les meilleurs films de l’année. Et vous verrez que pour certains classements, le choix a été difficile mais surtout consensuel sur les films qui se sont classés au box-office cette année.
N°1 : L’extravagant Voyage du Jeune et Prodigieux T.S Spivet de J.P Jeunet
Jean-Pierre Jeunet nous a offert cette année un nouveau chef d’œuvre avec ce road trip effectué par T.S, petit génie au grand cœur. Des couleurs tendres, des musiques envoûtantes, une réalisation brillante (avec une 3D pour une fois vraiment réussie) et une Helena Boham-Carter au sommet de son talent : T.S est LE film qui mettra tout le monde d’accord.
N°2 : Les Amants Passagers de Pedro Almodovar
Prenez de l’humour décalé au possible, ajoutez une palette de personnages plus loufoques les uns que les autres, sans oublier une scène mythique de karaoké et de danse dans un avion en risque de perdition, et vous obtiendrez Les Amants Passagers, la comédie la plus réussie de Pedro Almodovar et de cette année 2013.
N°3 : Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese
Ce film de Martin Scorsese retrace avec un humour déjanté et un casting de folie la vie de Jordan Belfort, un trader fou et mégalo qui a connu une ascension aussi rapide que courte dans les années 1990. Rien que pour la performance de Leonardo DiCaprio, ce film est un immanquable de l’année 2013.
Une première place peu étonnante pour la Palme d’Or 2013, tant la prestation est poignante. La réalisation réaliste donne du souffle à la prestation de Léa Seydoux et d’Adèle Exarchopoulos, qui avec beaucoup d’amour ont su s’imprégner de leur rôle. Puis, malgré les rumeurs à son égard, Abdellatif Kechiche a dévoilé une vraie merveille, pleine de douceur mais aussi pleine de culot, pour faire taire tout le monde, pendant près de trois heures !
N°2 : Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann
Signé Baz Luhrmann, Gatsby mérite pour plusieurs raison sa place au sein de ce classement. D’abord, bien entendu pour son protagoniste : l’excellent Léonardo DiCaprio joue Jay Gatsby, un millionnaire, avec son habituel talent. Mais aussi, pour sa réalisation et son audace : Luhrmann parvient à rendre un visuel sublime ; le rêve américain dans l’époque moderne, avec ses fêtes fascinantes, ses milliardaires, puis ses tragédies, ses difficultés. Enfin, Tobey Maguire et Carey Mulligan ont plus qu’une part de responsabilité dans le succès de la prestation.
N°3 : L’écume des jours de Michel Gondry
Déroutant, envoûtant, triste, poignant, mignon, adorable, doux… Le film adapté du célèbre roman surréaliste de Boris Vian colle incroyablement à l’histoire de l’auteur. Michel Gondry arrive à rendre émouvante l’histoire d’amour entre Chloé et Colin, à l’écran. Cette comédie dramatique romanesque est pourtant d’une complexité et d’une imagination débordante, mais voilà, dans les salles le public est conquis ; on a presque cru au nénuphar de Chloé, à la maison qui rapetisse et à Jean-Sol Partre. Il faut le dire, Romain Duris et Audrey Tautou frôlent la délicatesse et la perfection.
En tant que grand fan de Tarantino, Django Unchained trouve évidemment sa place dans mon top 3 et même en première place. Mon amour pour Tarantino n’est pas la seule raison de ce choix. J’ai également succombé devant ce western atypique pour son ambiance très tarantinesque, pour la bande son sublime et pour les trio Jamie Foxx, Christoph Waltz et Leonardo DiCaprio.
N°2 : Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann
Cette année était décidément l’année DiCaprio. L’acteur dans l’un des plus beaux rôles de sa carrière nous emmène dans un monde particulier et magnifique tout droit sorti des années 20. La beauté des images, l’ambiance musicale et les techniques utilisées pour filmer font de Gatsby un des grands films de 2013.
N°3 : Gravityde Alfonso Cuarón
Selon moi la place la plus discutable des trois, Gravity est là non pas pour son scénario et non pas pour les courtes apparitions de George Clooney mais plutôt pour la beauté et pour le côté « on s’en prend plein la gueule ».
Que dire de ce film qui n’a pas déjà été dit ? Cuaron a révolutionné le 7e art, poussé dans ses derniers retranchements la technologie, l’art et les émotions du public en contredisant tous les pronostics du marché actuel hollywoodien. Gravity est d’une puissance rare, d’une maitrise totale et peut déjà être considéré comme une pierre angulaire de l’histoire du cinéma.
N°2 : Cloud Atlasde Lana Wachowski
Il n’y aurait pas eu Gravity, cette année, je vous aurais dit que ce film était à des années lumières de toutes les productions actuelles. Au lieu de développer en détail, je vous renvoie à ma critique/analyse sur mon ancien blog ici.
N°3 : Le monde de Charlie de Stephen Chbosky
J’ai beaucoup hésité sur le 3ème et puis finalement, je me suis décidé pour ce petit film sans prétention mais extrêmement réussi et touchant. Stephen Chbosky adapte son propre livre de très belle manière, avec un super casting de jeune (Lerman, Erza, Watson) et une BO s’approchant de la perfection. A la fois drôle et dramatique, le film est un parcours initiatique doublé d’une magnifique madeleine de Proust bien écrite sur la jeunesse.
Pourquoi ? Parce que ce film est tout simplement excellent. Du Tarantino comme on l’aime : sanglant, piquant, et drôle par moments. Parce que les acteurs sont magnifiquement bien choisis : Jamie Foxx, la prestance incarnée, Christoph Waltz (qui fait partie, à mon avis, des meilleurs acteurs de sa génération) et le génial Léo qu’on ne présente plus. Parce que les personnages sont si bien incarnés, parce que la réalisation est si soignée, parce que la bande originale est si extraordinaire, que ne pas le mettre en première place serait un sacrilège.
N°2 : Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann
J’y suis allée inquiète : inquiète de ce que le célèbre Luhrmann allait peut-être faire subir à l’un des livres les plus superbes qu’il m’ait été donné de lire. Les descriptions, les personnages, l’ambiance y étaient si bien rendus que j’attendais cette nouvelle adaptation avec perplexité. Mais il m’a conquis, finalement : la fidélité au livre, les costumes, la fluidité des images, l’adaptation de la musique et les personnages si bien habités m’ont fait revoir mon jugement. Même l’insupportable Tobey Maguire alias Spidey a finalement changé l’image que j’avais de lui. Du bon travail, en somme, pour une ré-adaptation difficile à faire.
N°3 : Prisoners de Denis Villeneuve
Enfin un bon thriller ! Je commençais à désespérer. Mais l’ambiance est si bien rendue, l’histoire tant embrassée par des acteurs magistraux (Hugh Jackman en père vengeur, Jake Gyllenhaal en inspecteur violent et nerveux et Paul Dano en simple d’esprit inquiétant) que l’on se fait rapidement emporter dans la tension générale. Si l’angoisse est bien au rendez-vous, j’émets cependant une réserve quand à l’utilité de l’avalanche de scènes de torture; car n’oublions pas que la violence, c’est comme la peur : plus elle est sous-entendue, plus son impact est important et marque le public. Pas besoin donc d’asséner hématomes, brûlures et meurtrissures comme des claques.
Capitaine Phillips est un film d’action tiré d’un fait réel, permettant à deux grandes figures du cinéma américain de faire leur comeback: Paul Greengrass et Tom Hanks.
Synopsis: Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…
Gravity, c’est un film qui revient de très loin. Sans faire l’historique de toute la production, scénario écrit en famille il y a de ça plus de 6 ans, création d’une technologie révolutionnaire et unique pendant 4 ans pour permettre le tournage du film, désaffection d’acteurs (dont Angelina Jolie et RobertDowney Jr notamment)… Tout est là.