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Romantic Warriors : Voyage dans les abysses

En ce début d’année, les gars de Minitel Rose sont de retour avec un nouveau projet, Romantic Warriors. Bas les claviers kitsch au service de l’ultra pop, ici les chevaliers nantais sont partis bien plus loin, explorer l’ambient pop. L’EP Brothers of Sword est la rencontre de l’organique et du synthétique, et c’est envoûtant.

 

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Pegase, mise en orbite

Ex-Minitel Rose, le nantais Raphaël D’Hervez revient cette fois avec un projet solo, et pas si récent puisqu’il date de 2008, Pegase. C’est d’un battement d’aile qu’il nous emmène avec lui dans sa galaxie musicale avec son premier album sorti sur son propre label, Fvtvr records.

Après plusieurs mois de tournée dans les salles françaises où on a pu le voir avec ses quatre musiciens, son live n’a eu de cesse de gagner en maturité et en intensité. Presque chaque morceau de l’album était déjà joué au cours de ses concerts mais leur auteur a pris son temps pour sortir un disque impeccable.

C’est dire le degré de perfectionnisme de Pegase, artiste auquel on attribue de nombreuses inspirations telles David Bowie ou M83. Pourtant que ce soit dans sa façon de travailler, isolé du monde, ou dans sa musique même, son projet ne pourrait être plus personnel et unique. En témoigne l’architecture même de son album, une seule chanson présente un refrain (Without Reasons), un comble pour de la musique pop se diront certains. Souvent ce sont des phrasés de guitares ou des accords de synthés qui rythment ses morceaux, comme dans Gold To Share où c’est la guitare qui dirige le tout. L’album puise ainsi son énergie dans bien d’autres stratagèmes réunis en une cohérence remarquable.

Explosions de couleurs, jaillissement de lumières, cascades de sons, cet univers de la dream pop que nous offre Pegase est riche de beauté et de mélancolie. Les voix planent, les échos enchanteurs nous bercent et tantôt nous transpercent avec cette énergie folle. Chaque titre est un hymne à la vie, comme Out Of Range, certainement le plus aboutit de cet opus. D’Hervez semble vivre dans un monde parallèle où les synthés perchés côtoient des riffs de guitares aériens, la basse flottante et la batterie présente mais loin d’être pesante.

L’épopée se termine en beauté avec un titre assez représentatif de l’album par son caractère progressif, Diana. C’est d’abord un morceau à l’atmosphère prenante, d’une douce violence comme si l’on subissait le décollage d’une fusée. Et puis soudain, alors que l’on était pris dans une sorte de tension, nous sommes mis en orbite,  des synthés se découvrent, le rêve est là, dans son plus bel écrin et nous permet d’accéder à la plénitude. Malheureusement le morceau se révèle un peu court pour la sensation qu’il procure, ou bien peut être est-ce là l’intérêt. Celui nous laisser un sentiment de frustration, mais d’une belle frustration, celle qui nous poussera à relancer encore et encore le cheval ailé.

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