Archives par mot-clé : français

BANG GANG, une histoire d’amour moderne : le teen movie libertin

Certains doivent se dire : encore un film érotico-romantique sur la jeunesse dépravée, aux antipodes de la réalité. Bang Gang se situe en effet dans cette lignée de films qui inaugurent un changement dans le traitement des relations amoureuses au cinéma. Devenues bien plus érotiques voir provocatrices, ces jeunes romances deviennent presque symptomatiques de notre époque. Incarnée par Larry Clark et sublimée par Gaspard Noé dans Love ou Abdelatif Kéchiche dans La vie d’Adèle, Eva Husson suit cette tendance avec justesse et féminité.

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PITCHFORK MUSIC FESTIVAL 2015 : une 5ème édition décevante

Pour cette 5ème saison de la série Pitchfork Festival, l’équipe d’Efflorescence Culturelle s’est encore rendue sur place pour faire un état des lieux. Entre surprises et déceptions, on vous dit tout des points culminants et creux de l’événement.

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Vincent n’a pas d’écailles : le choix de la rédaction

Laissez votre costume d’Aquaman au placard, le premier long-métrage de Thomas Salvador met en scène un héros « 100% bio » et totalement poétique !

347644Les premières impressions quant à Vincent n’a pas d’écailles, peuvent facilement nous laisser sceptiques, surtout lorsqu’on voit le projet se targuer d’être le premier « film de super-héros français et garanti 100% sans effets numériques ». Mais détrompez vous!  Continuer la lecture de Vincent n’a pas d’écailles : le choix de la rédaction

Den House : « Dans notre musique, il y a à manger pour tout le monde »

Den House est un groupe de musique aux influences pop anglaise, aussi contrasté et calme en studio qu’énergique sur scène. Afin de mieux les découvrir, on a causé, stylos et bières en main, avec Matthieu (chant et guitare) et Kevin au synthé.
DEN HOUSE
De gauche à droite: Kevin et Matthieu soumis à notre virulent interrogatoire.
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Live Report: 4 jours aux Francofolies de La Rochelle

Les Francofolies ont fêté leur 30 ans et pour cet anniversaire le festival rochelais vient de battre son record de fréquentation, édition qualifiée par le directeur Gérard Pont comme étant « la meilleure (…) de l’histoire des Francos« . Il y a de quoi, avec autant de concerts et d’artistes variés, passants de titres francophones comme anglo-saxons, hispaniques, les spectateurs allaient forcément venir à la fête comme des abeilles envieuses de différentes pollens pop, folk, hip-hop, rap, etc. On a butiné, nous les 130 000 spectateurs.

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Fauve : Vieux Frères – Partie 1| Le tunnel

Fauve ≠ . Vous savez ? Ce phénomène qui a pris une ampleur démentielle en si peu de temps, ce collectif à la musique unique qui enfonce peu à peu ses petites mains dans le ciment frais du Hollywood Boulevard de la chanson française ; impossible d’être passé à côté en 2013. Comme pour tout groupe qui se distingue les avis sont nombreux, et le ressenti après l’écoute de leurs chansons varie entre dégoût ou indifférence pour certains et appréciation ou réel fanatisme pour d’autres – qui font parfois de leurs textes de véritables doctrines de vie. Aucun doute sur le fait que ces musiciens ont quelque chose de particulier à donner, et que vous n’avez pas fini d’en entendre parler.

La pochette du nouvel album de Fauve

L’aventure a tout d’abord commencé en 2010 dans leur coin, puis vraiment sur Internet en 2011, pour terminer sur YouTube, où leur premières créations font leur petit bonhomme de chemin dans les esprits français. Ils débutent alors avec Kané et Sainte Anne, deux premier titres qui, comme dans beaucoup de ceux qui viendront plus tard, ne revendiquent que les complications relationnelles humaines, l’amour mutilé ou le train de vie acharné et les idées noires dont le jeune écrivain arrive difficilement à se tirer. Ces éléments témoignant alors d’une lassitude d’une vie et de cœur blessé, forment un tout qu’ils nomment « blizzard » ; le vent glacé qui apporte la désolation au sein des esprits devient alors en mai 2013 le titre de leur premier EP. Placé sous le signe du « spoken word », une sorte de slam doux mais puissant, cet EP récitait les pages d’un journal intime remplit de désespoir comme d’envie de rémission hargneuse ou désespérée à travers six titres, sur des instrumentales aux influences cock rock par-ci avec Nuits Fauves, fight music par-là avec Blizzard, le titre éponyme. « Fauve ≠ c’est qui veut. Et si ça se trouve demain on sera nombreux », et ils ne pensaient pas si bien dire car après l’engouement impressionnant d’un public grandissant encore après Blizzard, les voilà qui sortent Vieux Frères – Partie 1, leur premier LP.

Cet album placé dans la continuité de leur EP est scindé en différentes parties, où les transitions entre celles-ci montrent un avancement dans un tunnel métaphorique où l’on peut voir Blizzard comme son entrée. L’album commence donc avec des cris de colère qui rejettent les regrets d’un passé sombre et demandent la rédemption dans Voyou ici en featuring avec Georgio, rappeur français de chez 75ème Session qui donne de la nervosité au texte. Viennent ensuite les trois autres titres qui nous replacent dans le « blizzard » ; Requin-Tigre nous rappelle la frénésie de Sainte-Anne de la même manière en une sorte de séance de psychothérapie, tandis que Jeunesse Talking Blues et RAG #3 sont à l’énumération des problèmes quotidiens, avec en revanche dans ces deux-ci, de signes de rémission et d’espoir renaissant « ça m’a fait du bien parce que c’était vrai parce que c’était sincère ».

La lumière apparaît alors au bout du tunnel, et l’on transite ainsi vers la suite avec deux chansons d’amour : Infirmière, où il est question d’une rencontre donnant suite à un amour passionné, et Lettre à Zoé, chanson épistolaire se plaçant entre deux enfants où se confondent amitié et amour. Le slam habituel laisse alors place à un doux chant dans les refrains, transportant et apaisant comme le titre RAG #4, où les souvenirs d’instants chers et précieux car magnifiques sont évoqués « vous vous êtes parés d’un halo bleu doré, j’ai cru voir un tableau, le temps s’est arrêté », le titre amorce et se prolonge avec Vieux Frères, coupés par Tunnel, qui résument la période de « blizzard » et la manière dont ils s’en sont sortis, devenant alors les titres clés du disque. Précédemment sur l’album, De Ceux exposait déjà la revendication de soi même et les envies de rébellion contre le « blizzard », et cette fureur de sortir du tunnel nous revient en pleine face avec Loterie, où Fauve ≠ défie le destin en cassant totalement le rythme de l’album, nous replongeant dans le tunnel que l’on pensait avoir franchit après Vieux Frères, mais ce qui paraît être une grosse erreur n’est peut être qu’une nouvelle transition vers Vieux Frères – Partie 2, déjà annoncé par le groupe.

Vieux Frères – Partie 1, c’est un album à prendre avec du recul, à écouter comme un ami qui vous lit son journal intime, et malgré la déception du dernier titre, celui-ci laisse quand même derrière lui une certaine hâte en ce qui concerne la suite de l’histoire. C’est un album réussi, mais pas à mettre dans toutes les oreilles.

Vieux Frères – Partie 1 est disponible chez tous les professeurs de français dès le 3 Février, en attendant vous pouvez le pré-commander ici, écouter Blizzard leur premier EP ici (Spotify), ou vous régaler avec ce qu’ils appellent « pâtisserie », parce que c’est bon, mais il n’y en a jamais assez !

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Et bientôt en concert :

03/02 – Bataclan – Paris (75)

04/02 – Bataclan – Paris (75)

05/02 – Bataclan – Paris (75)

06/02 – Bataclan – Paris (75)

07/02 – Bataclan – Paris (75)

12/02 – Le Bikini – Ramonville (31)

13/02 – L’usine D’istres – Istres (13)

18/02 – L’Etage – Rennes (35)

Superets, le yéyé et le synthé

Qui n’a jamais regretté le rock des années 60 ? Ne vous inquiétez pas, Superets est là !

On dresse le tableau vite fait ; Superets, c’est la renaissance du style « yéyé » que la jeunesse du XXIème siècle a plus ou moins oublié depuis longtemps, ou préfère peut être oublier justement… enfin on s’égare ! L’essentiel est que ce jeune groupe composé de Léo, Hugo, Romain et François soit décidé à remettre la mode au goût du jour.

160

Enfilant pantalons serrés, blazers cintrés et brossant leurs favoris tout droit sortis des vieux numéros de Salut les Copains, ces adeptes du rock’n’roll américain chanté à la française nous sortent dans leur nouvel EP 160 Caractères pour te dire Adieu un son au caractère peu commun qui ne se prend pas au sérieux et qui, en mariant les années 80 au yéyé, donne naissance au « yéyétronique ».  160 caractères c’est aussi une jolie référence à ce qu’on considère aujourd’hui comme les hits de la communication actuelle: le texto et Twitter. Voilà, 160 caractères donnés pour s’exprimer. Avec un premier EP nommé Parachute qui mélangeait déjà les sons pop rock de Marie et les Garçons à l’électronique des synthétiseurs d ‘Elli et Jacno, la fine équipe nous propose une harmonie énergique et simpliste, sur des paroles façon Dutronc réadapté à nos jours dans leur prochaine sortie. Leurs textes sont alors basés sur l’amour et ses histoires, comme le dénigrement de la rupture facile d’aujourd’hui dans le titre éponyme 160 Caractères pour te dire Adieu ou la lassitude au sein de la relation dans Les Histoires Sans Fin, mais ne se transforment pas en stupides récits de journal intime pour autant ; car malgré ces deux premiers titres au message pouvant paraître explicite, ceux-ci dégagent un sens parfois tout autrement abstrait, d’autant plus remarquable dans Veuve Mécanique ou Tapis Rouge où les comparaisons de la femme délaissée à une vieille voiture ou d’excuses à un tapis rouge font de Superets un des rares mais pas introuvables groupe de « pop intelligente » .

Avec ce deuxième EP les gars n’ont certes pas fait évoluer leur style, mais avec des punchlines telles que « 160 caractères pour te dire adieu / à 10 centimes la rupture, sans les larmes au yeux » ils nous offrent cette merveilleuse pop qui n’est pas dénuée de sens et qui donne envie de danser, et ça, c’est tout l’intérêt sur lequel le disque repose. Vous l’aurez compris, avec Superets on ne se prend pas la tête : l’heure est au « twist » comme ils le disent si bien.

160 Caractères pour te dire Adieu, le deuxième EP de Superets, sort le 27 Janvier chez ton marchand de journaux, mais en attendant tu peux toujours le pré-commander ici, ou l’écouter ici sur Spotify.

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