Le festival des Vieilles Charrues édition 2015, c’est terminé. Alors que les apéros de 13h au camping commencent à manquer après quatre jours de beuverie, alors que le rythme sportif imposé par le festival n’est plus, on se remémore les meilleurs moments. Oui, mais il faut déjà penser à la prochaine. On te dresse 16 raisons pour revenir l’année prochaine. Et en acrostiche.
Le week end dernier le festival marmandais réunissait près de 80 000 fervents de musique pour sa 19e édition, un record depuis sa création en 1997, puisqu’en 2010 par exemple il accueillait 50 000 spectateurs. Le festival se déroulait sur la Plaine de la Filhole, comme depuis 2011, et conciliait rock, electro, techno, pop, etc : touchant un public très large (peut-être un peu trop?). Nous avons alors entamé un long périple, armés de nos tentes, pour suivre cet événement devenu culte.
LE 26 JUIN
Nous partons pour Marmande sous un soleil de plomb, c’est le moins que l’on puisse dire. A notre arrivée, nous débarquons au camping, situé à environ quinze minutes du site festivalier. Nous découvrons une immense plaine arborée d’une capacité d’accueil de près de 25000 places. Pas vraiment le temps de nous attarder nous filons dans l’espace vip pour notre première conférence de presse du week end.
Findlay a alors répondu à nos questions. Natalie Findlay, auteur-compositeur britannique, est aussi la chanteuse de son groupe composé de Sébastian Skillingset de Ben Simon. La jeune rockeuse très pétillante s’est dévoilée, toujours avec finesse et élégance.
Nous nous dirigeons vers la scène de la Plaine pour notre premier concert de la soirée et du week end, qui n’est pas des moindres. Christine and the Queens se produit face à la foule, interprétant SaintClaude ou Christine de son album ChaleurHumaine. Elle s’affirme élégante, précise, sur une chorégraphie millimétrée. « Soit qui tu veux ce soir ! » s’exclame la chanteuse, elle revendique alors sa liberté, sa volonté de ne pas se définir, d’être qui elle veut mais surtout de ne pas prêter attention à cette identité. Le contact avec le public est intense et la prestation tellement juste. Elle transporte la foule, toujours dansante. Son succès est évident.
Nous enchaînons juste à côté devant la scène de la Garonne avec Die Antwoord, composé de Ninja, Yo-Landi Vi$$er et DJ Hi-Tek. Pas la même ambiance, ni le même public ; les sud-africains ont un style bien à eux, provocateur, voire trash, et mettent l’ambiance comme il se doit devant une foule en délire. Le groupe de rap-rave trouve son inspiration dans le mouvement contre-culturel zef, et nous propose un show grandiose autour de leurs titres IFinkUFreeky de leur album Ten$Ion sorti en 2012, ou encore PitbullTerrier de DonkerMag sorti l’année dernière et dont le clip ultradécalé mérite le détour. Le mouvement zef les définit d’autant plus qu’il s’agit de s’habiller, de penser ou de faire de la musique comme bon nous semble, sans chercher à se préoccuper des autres, être comme on est, un point c’est tout. A l’origine le zef c’est être pauvre mais n’en être pas moins inventif et «stylé».
LE 27 JUIN
Nous nous réveillons à Garorock dans une chaleur étouffante, prêts à interviewer le groupe The Dø dans la soirée. Ce matin au camping débute la troisième édition de GAROFOOT !Les équipes doivent impérativement être déguisées pour participer, et la gagnante se verra attribuer 7 pass VIP 3 jours pour l’édition 2016 ! De quoi trouver la motivation de taper le ballon sous un soleil écrasant.19H : Nous partons donc assister à leur conférence de presse. Un quart d’heure très sympathique, avec deux artistes toujours très souriants et avenants, qui ont répondu avec plaisir nous l’espérons aux questions posées par le groupe. On a surtout noté une grande complicité entre les deux membres fondateurs des Dø.
Nous les retrouvons sur scène. Ils interprètent les titres Keep Your Lips Sealed, Hangover, Despair &Ecstasy, Miracles (Back In Time) et on en passe, issus de leur dernier album acclamé Shake Shook Shaken. Leur show ne fait pourtant pas l’unanimité, certains ne l’ayant pas trouvé très dansant.
Sur la scène de la Garonne c’est maintenant alt-J qui nous attend. Quel bol de fraîcheur ! Le groupe de rock indépendant alternatif anglais originaire de Leeds et composé de Joe Newman, Gus Unger-Hamilton et Thom Green, nous propose un concert à la fois folk et harmonisé. Breezeblocks, en passant par Matilda, musique composée pour le film Léon de Luc Besson, ils jouent des titres extraits de leur album AnAwesomeWave, mais aussi du plus récent :ThisIsAllYours.
LE 28 JUIN
Garorock touche à sa fin, nous rangeons notre campement de fortune et rejoignons le site du festival pour assister au concert de Brigitte sur la scène de la Plaine. Nous voyons arriver les deux meilleures amies coiffées pareil, comme deux jumelles, rayonnantes sur scène. Leur musique harmonisée finit par m’emballer et nous laisse danser avec elles sur des mélodies légères et pleines de charmes, et des paroles pensées pour les femmes ! Leur reprise de Suprême NTM, MaBenz nous fait bouger, puis le registre change avec un titre plus personnel : Je veux un enfant. Un joli moment passé avec Brigitte.
Angus and Julia Stone se produisent ensuite sur la scène voisine, interprétant les titres de leur nouvel album sorti en 2014, puis BigJetPlane issu de Down The Way, entre autres. On doit vous le dire, bien qu’on adore l’œuvre et la sensibilité folk de ces deux artistes, on n’a pas réussi à accrocher au live des Stone. Peu d’interaction avec le public, et donc moins d’engouement de la part des spectateurs.
N’ayant pas su danser devant la scène de la Garonne, nous nous sommes dirigés vers une plus petite scène, celle du Trec, pour écouter Jungle, une superbe découverte pour ma part. Un groupe de soul originaire de Londres, au son entêtant et entraînant.
On mettra simplement le holà sur cette expérience du camping assez désastreuse. Il manquait à notre goût également de l’ombre sur le site du festival, et les spectateurs nous ont parfois déçu. Certains devraient davantage s’intéresser à la musique… Garorock 2015 reste toutefois une bonne édition, qui a propagé une énergie folle et une ambiance électrique, on espère vous dire à l’année prochaine !
Celui qui aura été surpris par le clip Take Me To Church d’Hozier fera une attaque cardiaque en découvrant Father Project de Tooji. Le baiser échangé par les deux hommes du premier clip n’est qu’une boutade comparé à la relation sexuelle du prêtre et le chanteur norvégien, scène lancée devant les yeux éblouis d’une communauté de fidèles. Finissant sur le symbole de l’égalité, prônant le pouvoir des droits humains sur la religion, ce clip est le reflet d’un siècle où la tolérance semble être devenue sa devise. Mais la réalité est nuancée et les réalisateurs de clips vidéo aiment à nous les faire découvrir en musique.
A l’image de l’année 2013, cette année a été riche en sorties d’albums en tout genre. Voilà nos coups de cœur, nos joies, nos orgies auditives et le classement de la rédaction.
Solidays, quel festival ! Du 27 au 29 juin les festivaliers ont vécu trois jours de folie. Expo, soleil, musique, pluie ont rythmé le festival mais ce n’en est pas pour autant que l’on en garde pas un excellent souvenir.
Solidays, c’est le festival qui marque le début de l’été par excellence. Quand on pense Solidays, on s’imagine la foule, la musique, le soleil mais il ne faut en aucun cas oublier la solidarité. En effet, la lutte contre le sida est le maître mot de ce festival depuis sa création , et aujourd’hui encore, le combat continue. C’est d’ailleurs le slogan de cette 16ème édition, « The fight must go on », qui accueillera des artistes de divers horizons, émergents ou confirmés.
Les Francofolies fêtent leur 30 ans cette année. Pour cette occasion, le festival et la ville de La Rochelle ont concocté différents événements à ne pas manquer sous aucun prétexte. Concours de vidéos pour souhaiter un joyeux anniversaire aux Francofolies qui se terminera le 27 mai et permettra au gagnant de toucher le gros lot; des expositions au cœur de la capitale de la Charente-Maritime et le jour de l’inauguration de grands noms de la chanson française participeront au Concert des 30 ans sur l’esplanade de Saint Jean d’Acre: Alain Souchon, Michel Jonasz, Bénabar,Christophe Willem et bien d’autres. Mais dans cette nouvelle édition des Francofolies, de nouveaux artistes sont à découvrir. Le SFR jeunes talents permettra à ses dix lauréats et d’autres artistes de présenter leurs titres au Village Francofou, nous en viendrons en détail, tandis que les différentes salles de concert nous feront apprécier des jeunes français et artistes francophones, Canadiens et même Kadebostaniens. Plus de 100 concerts sont à prévoir, avec ou sans le soleil charentais, ces 5 jours promettent de bons jours à la musique.
Il a juste suffi d’écouter Ticky Ticky, rythmé par l’alarme qui sonne chaque mercredi du mois, pour être émerveillé par Owlle. La sortie imminente de son premier album sobrement et majestueusement nommé France, hommage à son pays pourrait être la perle du début de l’année 2014. Son second single Don’t Lose It en est la preuve.
As Animals de As Animals, sortie 27 janvier 2014.
I See Ghost (Ghost Gunfighters) doit encore résonner dans nos têtes. Le premier album du groupe français est sans conteste un bijou qu’il faudra posséder pour passer un bon début d’année 2014. Pour attendre, découvrez leur nouveau titre du nom de leur groupe et de l’album As Animals.
Peroxide de Nina Nesbitt, sortie 17 février 2014.
A tout juste 19 ans, cette jeune écossaise sort son premier album regroupant quelques titres de ses différents EPs. Peroxide sera l’occasion de découvrir un duo avec le groupe qu’on ne présente plus Kodaline sur Hold You.
The News From Nowhere de The Hoosiers, sortie 03 mars.
Le troisième album The News From Nowhere marquera le grand retour du groupe britannico-suédois de pop/rock, The Hoosiers. Pour alimenter cette attente interminable sachez deux choses. Un, leur premier single Somewhere In The Distance est disponible et il est possible pour vous de le pré-commander sur leur site web.
Glorious de Foxes, sortie 03 mars.
Après ses collaborations avec Zedd, Rudimental et Fall Out Boy, Louisa Rose Allen, alias Foxes s’apprête à nous livrer pour le mois de mars son premier album du nom de Glorious. Déjà en précommande sur son site officiel, l’album sera l’occasion de découvrir ses différents singles comme Echo, Youth et White Coats ainsi que son tout nouveau Holding Onto Heaven.
Sweet Disarrey de Dan Croll, sortie le 10 mars 2014.
A la simple écoute de son dernier single Home, de In/Out ou encore Compliment Your Soul, Dan Croll nous prouve grâce à son univers complexe et envoutant que son premier opus sera un atout dans votre collection de CDs.
Mikky Ekko et son premier album.
Ce nom doit vous dire quelque chose, c’est lui qui en 2013 a collaboré avec Rihanna sur son propre titre Stay. L’année 2013 aura été riche pour lui avec la sortie de son ep Tracks, son single Kids et la présence de l’un de ses titres – Place For Us – dans la bande originale de Hunger Games 2. Son premier album semble approcher à grand pas, il ne nous reste plus qu’à connaitre la date de sortie et faites qu’elle ne tarde pas.
Thomas Azier et son premier album, courant janvier 2014.
Protégé de Woodkid, collaborateur de Stromaé pour son dernier album Racine Carrée, ce néerlandais basé en Allemagne et produit en France a des chances d’être une révélation de l’année 2014 avec son futur album dont la date et le nom restent encore un mystère même si le mois de janvier a été mentionné il y a plusieurs mois. Pour l’instant nous ne pouvons que nous consoler à l’écoute de ses deux EPs Hylas 001et Hylas 002 ainsi que son single Ghostcity.
D’autres albums sont prévus en 2014, des pépites avant l’heure comme Une Version Améliorée De La Tristesse du canadien Peter Peter (sortie le 03 février), The Rainbow du français Corson, le second album de Clare Maguire, les premiers du groupe français Isaac Delusion, du britannique Sivu, et du groupe Christine And The Queens puis peut-être le second de l’américain Eli Lieb.
Encore aujourd’hui j’ai du mal à décrire Christine & The Queens: groupe comprenant Héloïse et au bout du compte qu’elle seule. Il en va de surprise en surprise. Pourquoi nous mener vers cette fausse piste ? Pour nous détourner de la morne normalité d’un nom de scène avec un simple prénom ou même un nom ? Ou tout juste pour nous transporter dans un univers propre au mystère, à la noirceur et à la fantasmagorie ? Car oui, même si Héloïse ou comme vous voudrez l’appeler communément Christine ne semble pas seule, il existe des fantômes autour d’elle, fantasmés par des danseurs, des instruments, des échos. Continuer la lecture de Christine & The Queens, une chanteuse et des fantômes→