Archives par mot-clé : british

Le labyrinthe de Will Young

Pour la prochaine sortie de futur album 85% Proof le 25 mai, le britannique Will Young nous livre un second titre, Like A River, plus sombre que le premier single Love Revolution. Continuer la lecture de Le labyrinthe de Will Young

Le retour de l’étonnant Charlie Winston

Plus de trois ans après son deuxième album « Running Still » – « Make Way » son tout premier album n’ayant été diffusé qu’à peu d’exemplaires -, « Curio City » apparaît comme le retour si attendu de cet anglais qu’on apprécie tant. Des retrouvailles si désirées avec ce sujet de sa Majesté Elisabeth. Charlie Winston aime prendre son temps et au vue du résultat obtenu, on ne peut que le remercier et le comprendre.

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Philomena : La nouvelle pépite du cinéma anglais

Philomena est une dramédie british comme seuls les britanniques sont capables d’en faire, ayant pour inspiration une histoire réelle méconnue et proprement scandaleuse des abus de l’Église au cours du XXe siècle en Irlande. Stephen Frears à la manette de ce projet, autrement dit l’un des cinéastes britanniques les plus intéressants et inégal du royaume de sa Majesté, sur un scénario de Steve Coogan qui s’est donné lui-même le rôle principal, le film promettait quelque chose d’intéressant. Verdict ?

Synopsis: Philomena, une Irlandaise ayant accouché adolescente dans un couvent, n’a aucune nouvelle de son fils, adopté contre son gré. Le jour des 50 ans de la naissance de son fils, en 2002, elle en parle pour la première fois à la fille qu’elle a eue plus tard. A la suite de cela, elle part avec le journaliste, Martin Sixsmith, à la recherche de son fils.

Philomena, c’est l’incarnation de ce que les anglais arrivent à faire de mieux au cinéma, rire sans être cynique, faire réfléchir sans nous prendre pour des cons et nous divertir en partant d’événements pour le moins dramatiques et difficiles.

La bonne idée du film étant de prendre son sujet extrêmement au sérieux sans pour autant se sentir le devoir de le traiter sérieusement. Le film n’aurait pu se concentrer que sur le drame qui a hanté la vie de Philomena, au lieu de ça, il va s’amuser de cette rencontre improbable entre cette vieille dame bigote, relativement « beauf » et de ce journaliste blasé venant de l’élite intellectuelle.

Deux mondes que tout opposent mais qui vont finir par se rencontrer dans ce road trip hilarant et bouleversant dans cette quête de la vérité.

Coogan et son coscénariste ont réussi l’exploit de partir de ces événements réels dramatiques en dénonçant ce qui s’était passé 50 ans plus tôt mais aussi à défendre l’Église, à travers le personnage de Philomena qui garde encore aujourd’hui un optimisme envers la vie qui force le respect vu ce qui s’est passé dans sa vie.

Cette vision joyeuse de la vie se confrontant à celle nettement plus cynique du journaliste permet au-delà du rire de mener une réflexion sur nos croyances, de nous interroger à notre rapport envers Dieu, nous-même, les autres et notre conception de la vie. Sans en avoir l’air, ce petit film extrêmement bien réalisé par Stephen Frears qui revient ici à son plus haut niveau (et qui a su resté sobre quand il le fallait), vous marquera par son propos humaniste.

En dehors de cette histoire hors du commun, il est à noter les performances des deux protagonistes

Dame Judi Dench nous prouve, encore une fois, qu’elle pourrait être considérée comme la Meryl Streep anglaise tellement elle impose son personnage de petit bout de femme avec une intensité hallucinante.

Quand à Steve Coogan, acteur beaucoup trop méconnu proportionnellement à son talent, il réussit à tenir la dragée haute face à la Rolls Royce des actrices anglaises et arrive à rendre son personnage passionnant et humain malgré son aspect antipathique aux premiers abords.

On notera aussi la  4ème collaboration toujours aussi fructueuse entre Stephen Frears et notre Alexandre Desplat national à la musique qui fait encore une fois des étincelles.

Le film est nommé plusieurs fois dans différentes cérémonies (dont Dame Dench aux Oscars) et a déjà remporté le Bafta du meilleur scénario adapté. J’espère sincèrement qu’il gagnera d’autre prix mais surtout qu’il puisse trouver son public, car un film arrivant à être drôle, touchant et intelligent, ça n’arrive malheureusement pas toutes les semaines.

So Long, See You Tomorrow : le retour clinquant des princes de Bombay Bicycle Club

Bombay Bicycle Club, aujourd’hui nom référent de la scène indie rock anglaise, a su se constituer son public français au fil de ses dernières années. Et pour cause, difficile de rester indifférent à la voix si singulière de Jack Steadman. En trois albums, le groupe londonien nous raconte mille et une histoires, toujours avec poésie et sincérité. Autant dire que pour le quatrième, le défi était bien là.

L’album annoncé pour début février se fait attendre et laisse échapper quelques bribes de son univers dès la fin de l’année 2013. Le groupe nous tease avec les très mélodieux Carry Me, Luna et un peu plus tard, It’s Alright Now. Il n’y a plus aucun doute, le groupe est de retour avec de nouveaux sons et de nouvelles directions, tout ça illustré par un sublime artwork, très catchy et différent des visuels des précédents albums.

So Long, See You Tomorrow, c’est l’histoire de ruptures orageuses, de longs adieux sur un quai de gare, de retrouvailles poignantes. C’est Overdone qui donne le départ, avec des voix en demi-teintes mais un riff entêtant. Je suis là, absorbée et inspirée, déjà sûre d’en faire mon morceau préférée. Les morceaux s’enchaînent et jouent aux montagnes russes, du très touchant mariage des voix sur Home By Now aux touches orientales de Feel. Mon coup de cœur revient à Eyes Off You, ce piano-voix surréaliste dont la dernière note nous fait retenir notre souffle.

Une ligne de basse qui prend aux tripes, des textes plein d’images et la boucle est bouclée. Le voyage est intense et vertigineux, et pourtant nous invite à revenir très vite. Si le public français reçoit cet album avec pudeur et réserve, nos amis d’Outre-Manche, eux, sont toujours enthousiastes et passionnés, et je me place certainement de ce côté.

Bombay Bicycle Club – So Long, See You Tomorrow

Sous le label Island. Sorti le 03 février 2014

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BLAENAVON, cure anti-dépression

NME BLAENAVON

Ben Gregory, Frank Wright et Harris McMillan sont les 3 membres du groupe Blaenavon. Blaenavon, étrange comme nom, n’est-ce pas ? C’est le moment fâcheux où je dois vous expliquer les origines un peu douteuses du nom du groupe, mais ne vous inquiétez, c’est pas très compliqué.

À la base, Blaenavon, c’est une ville du Pays de Galles, pourtant, ce n’est pas leur ville d’origine. Et oui, nos trois amis sont en fait originaires de l’Hampshire. Le choix de Blaenavon, s’ est imposé aux trois garçons en référence à une visite scolaire qu’ils ont accompli au Big Pit qui se situe, devinez où ? À Blaenavon !

Parlons peu, parlons bien ! Blaenavon, c’est avant tout un groupe british. Bon, ça veut à la fois tout dire et rien dire mais on retrouve ces sonorités propres au rock anglais. C’est un groupe assez jeune âgé de 17 à 18 ans, qui nous livre des chansons d’une maturité qui en étonnerait plus d’un.

Ils se sont fait principalement connaître par la chanson Into the night, qui reflète parfaitement leur image de nouveau groupe indie. En fin d’année, ils ont sorti un EP Koso, que l’on peut décrire comme assez mélancolique, leur musicalité se rapproche de celle des Foals (ndlr: le groupe apparait dans le clip My Number de Foals). Je ne vais pas vous faire un descriptif de cet EP mais ce que je peux vous dire c’est qu’il tient si bien comme l’annonce le titre, au Wunderkind (prodige) !

Pop, rock, sont aussi des adjectifs qui conviennent à décrire la musique du groupe. La voix de Ben, le chanteur, rappellera à certains celle de King Krule. Cette voix et ces merveilleux accompagnements vous feront découvrir de nouvelles contrées tout aussi reculées que Blaenavon. Je vous laisse juger en écoutant leur dernier titre Prague : 

Avec Blaenavon, on tourbillonne ! Le mieux dans tout ça, c’est qu’en plus d’être des talents prometteurs de la scène britannique, nos trois garçons ne se prennent absolument pas la tête. Un coup d’œil sur leur Facebook et sur quelques interviews passées et vous verrez qu’ils sont plein d’humour. Sachez que le groupe communique beaucoup avec ses fans par le biais des réseaux sociaux, profitez en !

Blaenavon, c’est un peu l’histoire de vos amis hipsters, qui, un jour décident de monter un groupe, la seule différence c’est que Blaenavon, eux, iront loin.

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