En cette soirée du 26 novembre, le Bataclan ouvre ses portes pour accueillir une armée de jeunes fans de la révélation burlesque de ces dernières années. Il est Canadien, un peu looser, un peu grossier mais très charismatique. Courtisé par les festivals les plus hypes d’Europe et des Etats-Unis, Mac Demarco a tout de même dénié saluer son public Français avant de continuer sa traversée à travers le globe.
L’autre jour nous avons reçu dans notre boîte mail un petit message d’un groupe Nantais qui s’appelle Des Roses. Et comme on adore les fleurs (l’anémone surtout) on est allé sentir le groupe de plus près.
Marie-Flore, un prénom original pour une artiste qui l’est tout autant. On vous en avait déjà parlé et on vous avoue que l’on est encore ébahi par son talent. En cette rentrée musicale, Marie-Flore nous offre son tout premier album, By the Dozen. Ce qui est étonnant, quand on voit la facilité qu’elle a à transporter son auditeur dans son univers, une faculté qui se fait de plus en plus rare chez les artistes.
Avec un nom qui sent bon les années 80 et le Club Dorothée, Posterboy Machine ne pouvait aller chercher bien loin l’inspiration. Kaléidoscope ; leur nouvel EP, sorti après trois ans de travail, est bel et bien un pur produit de réflexions. La première d’entre elle ? Et si l’on remettait au (bon) goût du jour les claviers synthpop français au-dessus desquels se balançaient les mèches folles de Stéphane Sirkis et bien d’autres ?
Non, ceci n’est pas un énième album d’un petit groupe à la carrière éphémère, dont vous avez retrouvé le disque en fouillant, un dimanche après-midi ennuyeux, les antiquités de vos parents. Il s’agit bien ici du nouvel EP de Posterboy Machine. Pourtant, dès les premières notes d’un BabyDoll, un sentiment de nostalgie juvénile fait briller les yeux de votre papa, qui replonge alors dans l’ambiance folle des années 80, celle où se mélangeait veste à épaulette, jean bleu cobalt ou bariolé et autres sneakers, sur les pistes de danse. Une atmosphère insouciante, des petits histoires racontées sur les beats d’un clavier DX-7, on retrouve bien là quelques éléments indissociables de cette époque où la new-wave régnait en maître sur les ondes FM. Plus les titres défilent d’ailleurs, plus il est facile de comprendre quelle influence ont pu avoir Ian Curtis, Fred Chichin ou encore Robert Smith sur le quatuor (breton), qui chante désormais en français. L’hommage à ces grands noms ne se résume pas aux mélodies entêtantes des synthétiseurs ou aux embardées psychédéliques et avant-gardistes des guitares. Le sujet (fille de joie, amours adolescentes) souvent anodin est appuyé d’un texte léger et d’une prose volontairement joyeuse et un brin provocante, comme pour Manuella ou autre Rouge à lèvres.
Oui, mais (car il y a un mais) votre papa a du vous le dire, beaucoup de groupes de ces années se sont éteints avant même d’avoir pu sortir un deuxième clip ou enregistrer un deuxième single. La faute à une large distribution sur nos antennes de groupes au nom tout aussi farfelus et aux coiffures tout aussi anarchiques. Pour faire le tri parmi eux, il leur était alors indispensable de se démarquer par une certaine authenticité. Et là où le leader de Joy Division dégageait une aura puissante par ses chants graves et possédés, là où les Rita Mitsouko puisaient dans un répertoire aussi large que technique, il manque chez Posterboy Machine ce trait de caractère singulier, suffisamment puissant pour que l’on ne le confonde pas avec un autre. Dommage, car le culte rendu à cette époque qui a créé autant de navets que de pépites musicales est quant à lui sincère et pétri de sonorités toutes aussi entraînantes les unes que les autres.
Le nouvel EP de Posterboy Machine sortira courant novembre. En attendant, vous pourrez aller écouter leur nouveau clip Budapest le 3 octobre prochain.