Audrey Dana, actrice et réalisatrice nous livre dans ce film chorale le destin de onze parisiennes pendant un cycle menstruel. Elles sont chefs d’entreprise esseulées, mères au foyer en manque d’amour et déboussolées, femmes trompées avec des instincts vengeurs, paumées, indépendantes, mariées, amantes, nymphomanes, frustrées, névrosées.. Bref, ce sont des femmes, des vraies. Non ? Ah, bon.
Comme un arrière-goût de déjà-vu…
Avec cette intention de « rétablir la vérité » sur les femmes, qui parlent crument de sexe, qui changent leurs tampons dans leurs lits ou même qui pètent lorsqu’elles sont stressées, la réalisatrice Audrey Dana reste finalement dans le déjà-vu. Le film s’impose comme une pâle copie des comédies féminines comme Mes Meilleures amies. Certains gags sentent même un peu le réchauffé ou le gros cliché. La scène finale est aussi légèrement trop facile, voire un peu ringarde.
Pourtant, les moyens étaient là. Un casting de rêve répond présent et certains rôles sont assez savoureux. Mention spéciale pour Laetitia Casta en avocate aux problèmes intestinaux et Julie Ferrier en frustrée qui découvre les plaisirs du sexe. Alex Lutz, comédien qui monte, sait aussi faire rire en mari trompeur et immature. On note aussi un bon sens de l’auto-dérision avec une Isabelle Adjani tout en extravagance et humour. Mais ça ne suffit pas.
Une histoire désordonnée
Ne fait pas un film chorale qui veut. Onze personnages, c’est onze histoires à creuser, des liens à tisser, un contexte à expliquer. Mais ici, tout semble être superficiel. De ces femmes, finalement, on ne sait pas grand chose. L’une apprend qu’elle est malade durant le film, mais on en sait pas plus, ce n’est pas développé. Quelques personnages sont un peu plus creusés, mais leurs liens sont peu expliqués ou incohérents. Tout semble tomber comme un cheveux sur la soupe et nous laisse sur notre fin.
En conclusion, passez votre chemin : Sous les jupes des filles, y a rien à voir.