Attendu depuis des mois, sacré ce week-end à Los Angeles lors de la 87e cérémonie des Oscars et sorti ce jour dans tous les (bons) cinémas ; avec Birdman, le réalisateur Alejandro González Iñárritu ne cache plus son talent.
Le secret de la popularité du film réside là où ne l’attendait plus : un personnage banal, celui de Riggan Thomson, vieux quadra qui incarnait auparavant dans sa vie un héros. Dépossédé, il se retrouve en pleine crise identitaire. Un film comme on ne l’espérait plus : une œuvre sincère et originale tant elle reflète de manière fidèle sans fioritures aucune, les lieux communs de la vie sans clichés.
De la beauté partout

Et puis Birdman, c’est beau. Les images – le film est tourné presque totalement en plan-séquence – , la qualité technique et artistique du film, le free-jazz… Certains vous diront que le réalisateur est perché, nous vous dirions qu’il est exceptionnel parce qu’il ressort du lot. En témoigne la critique exceptionnelle de la presse : avec une note de la presse à 4,1 sur 5, le cinquième long-métrage d’Alejandro González Iñárritu aura offert le rôle de sa vie à Michael Keaton (l’heureux interprète de Riggan Thomson).
Avec un budget de 22 millions de dollars, Birdman aura pu se délecter d’acteurs de qualité, la superbe Emma Stone dans le rôle de la fille, l’étonnant Edward Norton (Modern Family, Fight Club) aux côtés de la sulfureuse marraine des enfants de Simon Baker, leader de Mentalist, Naomi Watts incarnant Lesley. Naomi qui a par ailleurs collaboré plusieurs fois sur les films d’Alejandro, remarquée à ce titre.

Souvent présenté comme l’alter ego d’Alfonso Cuarón, le réalisateur mexicain de Birdman a rapporté la première semaine 2 450 000 dollars aux États-Unis au boxe office – pour une sortie le 17 octobre. Présenté comme le dernier cinéma « mainstream », à 51 ans, Alejandro González Iñárritu s’offre une belle gloire et une attente diffuse sur ses prochains films – qui ne tarderont pas à venir. En attendant, on laisse le réalisateur Birdman de lui même, réaliser et souffler.
Un fan-art de qualité
Le surréalisme et les super-héros n’inspirent pas seulement les artistes. Les fans y sont allés de leur stylo, tablette graphique et esprit créatif pour refaire l’affiche de Birdman… à leur sauce. Admirez.