Plus d’un an après mon premier article découverte écrit sur le webzine, je reviens vers vous avec quelques artistes dont les douces mélodies sont venues, avec plaisir, bercer mes oreilles. Musicalement, je n’ai nullement pour vocation de prêcher la bonne parole, simplement de mettre en lumière des artistes, peu médiatisés, méritant de quitter les tréfonds d’internet pour obtenir une place au soleil. Nul doute que certains noms ne sauront pas inconnus pour les mélomanes habitués de Youtube. En vous souhaitant une bonne écoute.
Hudson Taylor, il n’était guère envisageable pour moi de parler de mes coups de cœur sans vous mentionner les deux irlandais, connus grâce à Kodaline il y a près d’un an. Le groupe est formé par deux frères : Alfie, le chanteur, âgé de vingt ans, et Harry, le guitariste, âgé de vingt et un ans. Bien que très jeune, le duo ne manque nullement d’expérience ou de maturité. En effet, bercés par la musique depuis l’enfance, ils avaient seulement dix-huit ans lors de la sortie de leur premier EP « Battles » en Août 2012. Précocité qui ne se fait aucunement ressentir dans leurs nombreuses compositions. La voix très 50’s du chanteur Alfie fait pétiller ce duo folk, qui depuis le début de leur carrière a su s’entourer des bonnes personnes comme Kodaline et Jake Bugg dont ils ont fait les premières parties.
Le groupe n’a guère mis longtemps avant d’obtenir une fanbase importante sur les réseaux sociaux grâce à leur sympathie appréciable. Chacune de leurs chansons dégage une atmosphère plaisante, notamment les plus connues Battles et Care dont le rythme vous restera un long moment en mémoire. Des paroles aux phrases entraînantes, une acoustique luxuriante, une voix bien posée, voilà la clé du succès et de la réussite. Les Hudson Taylor ont déjà composé quatre très bons EPs dont le dernier, « Battles II », est sorti en Juin et dans lequel on peut notamment entendre ma préférée du groupe : Written in Water, composition remplie d’une émotion sincère. Leur prochain single « Chasing Rubies » est prévu pour le 5 Octobre. L’impatience est à son apogée quant à la sortie de leur album « Singing for Strangers » qui devrait paraître au mois de Février 2015 et qui saura très certainement combler mes attentes.
Luke Sital-Singh, certains vous diront qu’il est le centième chanteur britannique accompagné d’une guitare de l’année et force est de constater que c’est la pure vérité. Néanmoins, le jeune londonien au style de jeune premier, qui déclare lui-même s’inspirer de Bob Dylan ou de Bruce Springsteen, réussit à nous séduire grâce à sa voix claire. Si on peut lui reprocher un manque d’originalité dans les thèmes mélancoliques évoqués, on oublie vite ce léger détail en se laissant emporter par les modestes mélodies écrites avec délicatesse. Le chanteur a produit trois bons EPs dont le premier « Fail For You » – sorti en 2012 – contient son plus gros succès : Fail For You, qui a réussi à se hisser dans le Top 100 des singles anglais.
Une véritable balade amoureuse riche en émotion, qui réchauffera les cœurs meurtris et où s’illustre sa voix profonde. 2014 est l’année du changement et surtout de la parution de son premier album : « The Fire Inside » qui est sorti 15 Août en Angleterre. Un opus qu’on écoutera avec plaisir et qui malgré son inégalité contient quelques pépites dont Nearly Morning. On notera aussi la puissance de sa guitare sur la fin de I Have Been A Fire. De plus, We don’t belong est très certainement la plus rythmée de ses chansons, par son orchestration entraînante. Un futur hit en puissance. Dans Benediction, le chanteur abandonne sa guitare et nous offre une composition piano/voix incroyablement touchante. Un album qui mérite d’être entendu et qui plaira aux amateurs du genre. Un artiste prometteur qu’on a notamment pu découvrir en première partie de Robert Plant lors de l’iTunes Festival le 8 Septembre.
Racing Glaciers, malgré un nom glacial, inspirant le froid hivernal, le groupe composé de cinq jeunes anglais a pour ambition de vous séduire. Découverts lors de la première partie du concert de Kodaline au Divan du Monde en Novembre dernier, les britanniques avaient su conquérir les cœurs des mélomanes présents dans la salle. Difficile de définir précisément le style des Racing Glaciers qui puisent le meilleur dans toutes les sonorités actuelles. Le quintet nous propose un rock purement anglais, nuancé par des sonorités électroniques et parsemé d’une trompette puissante, venant sublimer l’instrumentale des chansons. Malgré la jeunesse de la formation, on ressent un véritable travail dans la composition des mélodies et une envie, très appréciable, de partager avec les auditeurs. L’énergie transmise par les basses et les guitares déchaînées ne vient jamais dénaturer la belle voix de Tim Monaghan.
Depuis leur premier EP « Racing Glaciers », le chemin parcouru est perceptible. Peu de temps a été nécessaire pour les musiciens avant qu’ils ne se tracent une route en direction des charts. En effet, la chanson First Light a été choisie au printemps dernier pour faire partie de la BO de Transformers 4 : L’Âge de L’Extinction, aux côtés notamment des très connus Imagine Dragons. Le groupe est déjà l’auteur de trois EP dont le dernier « Don’t Wait For Me » est sorti le mois dernier (18/08). On y retrouve notamment la très jolie Animal dont l’introduction au piano vous donnera inlassablement l’envie d’appuyer sur le bouton « repeat ». Affaire à suivre pour ces britanniques qui pourraient bien gravir les échelons et venir se pointer prochainement dans les esprits avertis avec leur musique entêtante.