Rock’n Solex est le plus vieux festival étudiant de France. Organisé chaque année par les élèves de l’INSA de Rennes (École d’Ingénieurs Généraliste), c’est un festival de trois nuits de concerts ainsi qu’un fest-noz ; le tout accompagné de mythiques courses de Solex. Chaque soir le festival attire environ 4500 personnes. Cette année, du 7 au 11 mai, le festival a pu accueillir de jolies perles telles que Alborosie, Jabberwocky, Digitalism ou encore Clara Moto. Si ces noms ne vous disent toujours rien, sachez que le festival a déjà accueilli sous ses chapiteaux Rone, Yuksek, Stupeflip, Kavinsky, Fatals Picards ou encore Kill The Young. Diversité, on t’adore.
Le festival a débuté sur les chapeaux de roues jeudi soir avec une programmation unique de roots et beats jamaicains. Naâman et Alborosie étaient attendus après leur dernier passage breton remarqué au festival Insolent le 26 avril dernier à Lorient. Pour ceux qui les avaient ratés, c’était le moment où jamais de se rattraper. Le 26 avril je vous le disais dans un article, j’allais fangirler auprès de The Veils, et ce jeudi 8 mai j’étais en plein partiels, la fac oblige. J’avais déjà pu aller clamer Naâman à l’Echonova de Saint-Avé il y a plus d’un an, Alborosie reste un gros regret. Mais sachant qu’il est programmé à Hyeres en août prochain, qui sait ?
Vendredi 09 mai
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Arrivée à la fin du set de Chill Bump vers 21h30, je constate vite que l’ambiance est déjà installée pour faire suite aux prochains artistes très attendus, et pratiquement les seuls connus de la soirée pour les mauvais connaisseurs de l’électro française. Il s’agit de Jabberwocky, ceux qui ont été sélectionnés pour leur titre Photomaton dans une pub célèbre de voiture, et aussi balancée en masse sur les ondes de Virgin Radio. Un concert que j’attendais aussi, qui ne m’a pas déçue mais qui ne m’a pas emportée non plus, même si le set était bien organisé, je déplore la sono qui n’était pas assez forte à mon goût. Les musiciens, quant à eux, bougeaient de temps en temps, mais on sent que le projet reste neuf et qu’il a encore ses preuves à faire en forgeant des expériences nouvelles sur scène.
Un petit tour derrière la grande scène pour enfin se rendre compte qu’il existe une deuxième scène (il faut chercher !), une petite scène plus intimiste qui illustre et donne l’instant de gloire rêvé à un DJ inconnu dont on oubliera vite le nom. On retourne vers la grande scène pour écouter Jukebox Champions qui est assez hip-hop et qui a un visuel assez extraordinaire, leur force de projection m’a plus marquée que leur musique, à deux ou trois morceaux près. Vers minuit, c’est au tour de Worakls de prendre la relève et de replonger le chapiteau dans une atmosphère intimiste qui aura pu faire penser à certains au jeune Superpoze. Le duo Allemand Digitalism clôture la soirée en beauté, comme il avait pu le faire aux Trans Musicales en 2006, moment ultime de reconnaissance. La soirée s’achève officiellement à quatre heures du matin.
Quant à la soirée suivante, le samedi qui accueillait notamment le prodige Cassius et Clara Moto et d’autres, ce seront en tout cas les artistes que je retiendrai, artistes que j’ai n’ai quand même pas pu voir. Mais c’est sans compter une prochaine fois où je tenterai de me rattraper parce que la frustration est énorme, croyez-moi.
Bilan du festival
Cette édition a été marquée par l’organisation de soirées à thèmes, soirées à genres. Alors que le jeudi les festivaliers ont pu se tremousser devant le reggae d’Alborosie et de Naâman, le lendemain l’électro était à l’honneur avec des artistes français emergés (Jabberwocky) et des artistes émergeants (Chill Bump, Jukebox Champions). Le dernier jour, c’était la soupe à l’électro mais plutot techno, l’électro transe, dans le genre rave party. C’est une édition qui n’a pas connu de turbulences particulières, très marqué « jeune », un festival qui reste étudiant, et le plus vieux pour très longtemps je l’espère. Ça donne envie de revenir.
Mention particulière aux toilettes de la soirée (qui ne servaient pas aux mecs bien évidemment). Petit clin d’oeil au DJ surnommé « DJ Toilettes » qui mixait près des WC l’année dernière et qui faisait passer le moment d’attente sympathiquement. Cette année il n’est plus, il a été remplacé par le DJ de l’espace VIP qui malheureusement n’attirait pas grand monde à ses pieds (la faute à le mettre dans un endroit privilégié ?)