
François Crimon est un jeune chanteur parisien de 24 ans jouant seul en acoustique afin d’accompagner ses textes. Ses textes et non sa voix, il n’a pas la prétention de chanter juste, il le dit lui même « chanter vrai, quitte à chanter faux ». Il scande donc ses textes en français dans une langue travaillée. Il nous parle d’une jeunesse rêvant d’amour et de voyage nous rappelant les auteurs de la Beat Generation comme Jack Kerouac ou Allen Ginsberg. Pour faire simple, Crimon c’est un incroyable mélange entre Bob Dylan et Renaud. Derrière ses Wayfarer, son apparence de dandy et son allure nonchalante se cache un apprenti poète qui nous séduit et qu’on apprend à apprécier au fil des écoutes.
C’est donc au 114, un bar concert ouvert il y a peu dans le 11ème arrondissement de Paris que nous sommes allés écouter Crimon ce samedi 4 janvier, il était suivi des talentueux The Void mais nous n’avons pas assisté à la totalité de leur prestation. C’est à 21h dans une salle plutôt remplie que le poète (il est selon moi plus proche du poète que du chanteur) monte sur scène. L’artiste est seul, aucune setlist de prête ! A la manière d’un Pete Doherty, Crimon demande tout simplement à son public ce qu’il veut entendre. Ce qui pouvait passer pour un défaut devient une communion avec le spectateur, communion renforcée par la petite taille de la salle. Les morceaux s’enchainent, notre chanteur de la soirée blague entre les chansons, fait chanter son public, oublie certaines de ses paroles mais après tout on s’en fout on passe tous un bon moment. Déjà la fin du concert pointe le bout de son nez, en effet le set était plutôt court et c’est le seul bémol qu’on donnera à ce concert. C’est donc avec le sentiment d’avoir passé une bonne soirée que nous rentrons chez nous.
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