En septembre, ils sortent 36 minutes de musique décadente sur un album Composite. On a profité du dernier passage du groupe québécois Monogrenade à Rennes pour les rencontrer.
EC: Vous êtes Canadiens. Pensez-vous contribuer au rayonnement culturel du Québec en France vu qu’il n’y a pas beaucoup d’artistes québécois connus [bonus: mis à part Céline Dion et Garou] ?
Julie: En fait on ne connaît pas beaucoup de groupes québécois ici en France.
Jean-Michel: J’espère qu’on y participe en effet !
Marianne: Ce n’est pas forcément une mission mais tant mieux si on y participe, c’est quand même bien.
Selon vous, qu’est-ce qui vous différencie des groupes qui ont le même style de musique que vous ?
Jean-Michel: Je trouve que ce qui nous différencie c’est un peu au niveau de la composition. Soit c’est du rock soit c’est de la pop-électro, je trouve qu’on fait un peu tous ces genres de musique à la fois, c’est un peu notre personnalité ce qui fait que l’on est capable de faire danser le monde et de ne pas le rendre triste.
Mathieu: C’est justement ça ! Quand il y a une nouvelle chanson qui arrive, tu sais c’est comme un style complètement différent de ce qu’on a fait avant on ne se dit pas « aah non ce n’est pas notre style, on ne va pas jouer celle-là », mais pourquoi pas il n’y a pas de limites dans notre style.
On a beaucoup lu sur votre groupe et on remarque qu’on parle pas mal de cordes et de formation classique. Lesquels d’entre vous pratiquent dans le groupe et avez-vous la même formation musicale ?
Mathieu: Ce sont les 3 filles qui jouent les cordes.
Julie: Marianne et moi avons étudié ensemble le classique à l’université et la troisième, Julie, a rejoint le groupe lorsqu’on était à la recherche d’autres membres.
Pourquoi des cordes dans de l’électro alors ?
Jean-Michel: Je pense que c’est quelque chose qui nous caractérise en fait, le fait de marier quelque chose de vraiment électro avec des cordes, ça apporte une couleur à notre musique.
Vous avez un message précis que vous voulez faire passer à votre public à travers votre musique ?
Jean-Michel: Je ne pense pas, on ne fait pas vraiment de la musique engagée, c’est plus comme des images, des histoires, plus comme un film. Nous ne sommes pas des gens qui prônent vraiment un message.
Et si vous deviez faire la B.O d’un film, quel en serait le genre ?
Monogrenade: Film d’horreur !
C’est surprenant parce que vous disiez que la tristesse était aussi un thème qui vous plaisait mais ce n’est pas forcément l’un des thèmes abordés pas les films d’horreurs.
Jean-Michel: Tu sais dans notre album Composite il y a une chanson qui s’appelle « Le Fantôme » l’atmosphère est vraiment creepy, c’est quelque que chose que l’on maîtrise, on est bon dans ça.
Julie: Ça ne pourrait pas être une chanson comme « Comme Tes Yeux » qui est une facette de notre musique.
Mathieu: Quoique ça pourrait… Pour une scène vraiment trash par contre !
Vous êtes donc assez hétéroclites dans vos chansons. Il y a un peu de tout dans les émotions que vous cherchez à transmettre non ?
Jean-Michel: Ce que tu disais à propos des cordes, on fait de la musique électro-pop mais pour moi les cordes c’est vraiment l’instrument le plus touchant. Si on prend une chanson juste avec une voix et des cordes je trouverai ça tellement beau même si on mélange le côté électro, la danse, le fun… Le « touchant » des cordes fait la différence.
Quelle serait donc la chanson de l’album que vous préférez ? Celle qui vous représente, qui vous parle le plus ?
Jean-Michel: C’est une question plutôt personnelle. Chacun aime des chansons différentes, mais pour moi la chanson « Composite » du deuxième album est quand même une chanson qui marque, qui résume bien le deuxième album et puis aussi la psychologie actuelle dans laquelle je me trouve.
Question bonus. Vous faites de la musique pour que les gens ressentent des choses ou pour qu’ils comprennent ce qu’ils ressentent ?
Marianne: Moi quand j’écoute de la musique j’aime rêver, quand j’écoute de la musique avec mes écouteurs, j’aime m’évader vers un monde fantastique.
______
Composite est le deuxième album de Monogrenade sorti le 1er septembre chez Atmospheriques.