Dernier épisode de la saga, aujourd’hui on met à l’honneur les festivaliers. Sans langue de bois aucune, je suis allée recueillir leurs avis sur cette 8è édition du tout jeune festival Lorientais Les IndisciplinéEs. Au programme: des avis divergeant sur les artistes-rois de chaque soirée mais une seule chose les met d’accord, ce fut une très belle édition avec beaucoup de nouveautés.

La soirée du vendredi soir reçoit tout un tas d’avis mitigés. C’est le cas de Ayla, 17 ans, venue avec une amie pour la programmation so frenchy du vendredi. Venue particulièrement pour Fauve qu’elle avait déjà vu en live dans une petite salle à Morlaix, elle déclare: « l’ambiance de la soirée était assez sympa même s’il y avait beaucoup trop de gens qui venaient que pour Fauve et qui manquaient carrément de respect aux autres artistes. Hurler ‘FAUUUVE’ entre les chansons de The Lanskies qui ont vraiment assuré, j’ai trouvé ça moyen et vraiment impoli, ça cassait l’ambiance. » Toutefois elle repart avec des bons souvenirs. « Après le concert de Fauve que j’ai trouvé moins bon que dans une ambiance intimiste, je suis allée voir les membres au stand de tee-shirts, on a mangé des caramels et je me suis dit qu’en fin de compte, c’est l’ambiance qui les a totalement dépassé ce soir-là. Je vais même les revoir une quatrième fois à Rennes le 18 février prochain ! » Une ambiance qui a certainement eu raison de leur tout nouveau succès, de leur gêne devant tout ce public qu’ils n’attendaient pas être au rendez-vous juste pour eux tous seuls.

L’ambiance particulièrement jeune de la veille s’est perpétuée le jour suivant. Étant devenue maintenant une presque habituée du festival depuis la dernière édition, je n’avais jamais vu un public aussi jeune aux IndisiciplinéEs. Ou alors mes yeux commencent à vieillir précocement. Quoi qu’il en soit, ados ou jeunes adultes sont venus donner des couleurs à l’ambiance du festival. Et aux interviews, puisqu’on a eu du mal a en recueillir des avis de +25 ans. Pour Winnog, 16 ans, ça a été dur d’atterrir après le festival. La faute à son premier festival ? « Ça fait depuis trois années consécutives que je vais à ce festival et étant un inconditionnel de Two Door Cinema Club j’ai pu les voir l’année dernière, c’était super ! » Et cette année ? « J’ai trouvé ça dingue comme chaque année ! Rone a été monstrueux et Griefjoy aussi, dans l’ensemble rien ne m’a déçu ! »
Sur Twitter, une festivalière nous a confié avoir été « déçue de cette édition. » Pourquoi ? « J’ai trouvé que les entractes entre chaque concert étaient longs et que l’ambiance n’était pas là alors que l’affiche avait tout pour. Par contre, AlunaGeorge a fait des étincelles sur scène ce soir-là ! « « Je dirais même que ça a eu du mal à se lancer malgré le très bon DJ set d’intro avec Noir Statues » complétait une autre personne venue de Rennes.

Pendant l’entracte entre Wampire et Is Tropical on est allé faire un tour dehors, au coin fumette. Quoi que, dans le cas des festivals il n’y a pas vraiment de coin attribué à quoi que ce soit. On a donc discuté avec un couple lorientais qui a, alleluia on a trouvé, plus de 25 ans d’âge. Ils sont venus pour la proposition électro du week-end c’est à dire Rone et Superpoze. « On écoute beaucoup d’électro comme Vitalic mais aussi Arctic Monkeys. C’est une super initiative de développer ce genre d’événement musical à Lorient, on en voit pas beaucoup autour avec des programmations pareilles alors on a de la chance. Il faut continuer à développer ça parce que sinon on n’a pas grand chose d’autres dans la ville ! » Mais ? « Mais il manque de communication à travers le Morbihan je trouve, d’ailleurs on retrouve pratiquement que des jeunes de Lorient ici, d’ailleurs vous venez d’où vous ? »
Juste avant de partir, pendant Rone, j’ai rencontré Fanch ou rockfanch56, un blogueur de 23 ans sympathique connu sur Twitter. Vêtu d’un tee-shirt Eiffel (on sait qui aime la bonne musique ici), il nous a dit qu’il avait préféré la date du mercredi au Manège avec GhostPoet et Young Fathers. « Ca fait réellement 4 ans que je vais aux IndisciplinéEs, je suis arrivé il y a 5 ans à Lorient et j’y étudie. » Pour quelles raisons les IndisicplinéEs ramènent du monde ? « Par rapport aux autres festivals du Morbihan, je dirais que le programmateur s’efforce à trouver de la nouveauté et à la ramener sur sa scène. » Raison pour laquelle Griefjoy et The Lanskies étaient peu attendus face à la grandeur de Fauve mais qui ont réellement marqué la soirée. Raison pour laquelle la plupart des festivaliers ont du écouter les musiques des groupes qu’ils ne connaissaient pas pour se convaincre que découvrir un artiste sur scène c’est pas aussi mal que ça. « Dans ce sens, les Indis’ a 2 côtés: l’intimiste et la grandeur à la fois. »
Et vous, serez-vous présents ou de retour à la prochaine édition ?

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Les Indisciplinées #8: Épisode 1
Les Indisciplinées #8: Épisode 2
Ghostpoet n’était pas annulé le mercredi ? oO