Dans la somme d’artistes étrangers que j’ai toujours aimé découvrir et partager, aujourd’hui encore comme cette chronique vous le laisse voir, il y a notamment une voix venue des Pays-Bas, marquée d’un joli accent américain, mélange de ses origines.
Il y a certains artistes dont la voix est un instrument à elle seule, Laura Jansen est de ceux-là. Après avoir parcouru l’Europe et les Etats-Unis, collaboré avec le club The Hotel Café, à Los Angeles, elle sort en 2009 son premier album, Bells, où l’on retrouve le morceau qui a notamment aidé à la faire connaître, une reprise piano-voix du célèbre Use Somebody des Kings Of Leon.
Par le passé, Laura Jansen a parcouru le monde. D’abord les États-Unis, à l’occasion une tournée avec avec Joshua Radin, dont elle a fait la première partie et dont elle intégrera le groupe. Elle part ensuite en Europe, aux Pays-Bas où elle est née et a grandi. Elle y enregistre son premier album, fait une tournée des clubs dans plusieurs pays et repart ensuite aux USA où Bells sort en 2011, lui offrant sa première tournée à elle. Ses voyages suivants la mèneront même jusqu’en Chine.
C’est dans cette philosophie de voyage permanent que Laura Jansen se met à la composition de son second album. Ce dernier se nomme Elba, du nom anglais de l’Île d’Elbe, où Napoléon fut exilé pendant 300 jours. Elle reprend ce fait historique pour en faire une analogie avec sa propre expérience, entre deux pays par ses origines américaines et néerlandaises et de son métier de chanteuse toujours en tournée qui la fait parfois se sentir isolée, comme le transcrivent certaines paroles présentes sur ce second album.
Mais Elba n’est pas seulement un récit d’expérience, il est la preuve que la chanteuse a mûri musicalement. Si les chansons de cet album se situent toujours dans un registre pop aux accent parfois alternatifs, la maîtrise que Laura Jansen a de sa voix et les arrangements efficaces en font un petit bijou. Le premier single qui en est extrait est Golden, une de ces mélodies qui attrape votre esprit pour y implanter son refrain. En boucle.
On retrouve tout au long de cet album une maîtrise vocale parfaite. Elle connaît sa voix, atteint chaque note comme s’il s’agissait d’une chose aussi simple qu’une promenade d’été le long de la plage et on y retrouve à la fois une force et une fragilité émotive, comme lors de l’écoute de Paper Boats qui achève l’album. L’instrumental est aussi plus que bien arrangé: il navigue entre air de piano et percussions marquantes. Cet album est la promesse d’un bel avenir pour la chanteuse néerlandaise.
Si des artistes comme Sarah McLachlan ou Kate Bush appartiennent à vos amours musicaux, l’univers musical de Laura Jansen vous séduira.