Avant même d’avoir commencé, cette deuxième soirée s’annonçait déjà comme l’une des plus intéressantes du festival…
Au programme : Algiers, Son Lux et Blanck Mass, la programmation est bien plus éclectique que précédemment et mêle des styles très variés allant du post punk à la pop en passant par l’electronica expérimentale. Ces groupes peut-être plus attractifs apportent ce soir un public bien plus large et sacrément plus énergique et motivé que lors de la soirée d’ouverture; le Manège est bondé.
La soirée commence avec le groupe anglo-américain: Algiers. Leur performance s’avère sympathique devant un public plutôt réactif pour un premier concert. On appréciera surtout l’effort d’expérimentation et d’originalité. Leurs combinaisons de styles et d’influences multiples allant du punk au trip hop en passant par le gospel mettent en exergue un son unique développé par des expériences sonores, notamment l’utilisation d’un archet de violon sur une cymbale ornée de chaînes qui se combine très bien à l’aspect destructeur de leur musique. Cependant le résultat final manque de fluidité et semble forcé, ils n’arrivent à aucun moment à emporter totalement le public, en fait ça ne groove tout simplement pas. Bien que le chanteur ait un véritable charisme et une très bonne prestance sur scène, on ne peut pas s’empêcher d’être dérangés par l’attitude ridicule d’un bassiste sautillant et gesticulant sans relâche, aux mimiques faussement émotives si peu sincères qu’elles en deviennent gênantes.
On poursuit avec Son Lux, et ils sont bons! Leur set est sûrement le plus attendu des festivaliers et il est presque impossible de circuler dans la salle tant la foule est compacte. Combinant une maîtrise parfaite de leurs instruments et une attitude sincère et positive, leur formule de pop électronifiée conquis immédiatement le Manège. Certes un peu déjà vus par moments et malgré quelques limites dans certaines mélodies, (trop évidentes) ils sont musicalement implacables, assez originaux et courageux. Toujours en contact avec le public, mais jamais niais, ils dégagent une générosité et une convivialité qui on presque autant d’effet sur le public que leur musique en elle même. On restera surtout hallucinés par la performance surhumaine du batteur Ian Chang, qui, selon nous, restera celui qui aura porté le live ce soir.