Après leur premier opus Everybody’s God sorti en 2010, c’est quatre années après que les deux frères et leurs deux cousins, sous le pseudonyme Gush, reviennent avec un second album nommé Mira. Un petit bijou pop et frenchy à 100%. Une marque de fabrique ?
Salué par la critique et nommé trois fois aux Victoires de la musique en 2011 ainsi qu’au prix Constantin (2010), Everybody’s God, premier grand pas du quatuor presque-parisien, avait marqué la scène pop française (avec son superbe titre Let’s Burn Again). Après une longue absence, des réclamations, des déchirements, le groupe revient tranquilou mais d’un coup sur les scènes qu’il avait foulées.
L’album démarre doucement mais sûrement avec Massive Drum, titre d’intro nous annonçant déjà les couleurs de Mira, le (ou la) nouveau né(e) du groupe. Une Mira habillée de dix chansons aux reflets des vieilles années mi-groovy, mi-disco. C’est un retour vers le passé, le passé hype, tu vois. Les titres se suivent, se relient, et nous donnent qu’une envie: se balader à la cool, vêtements roses flashy à l’appui, le bandeau kitsch ré-haussé sur le front et le sourire aux lèvres. Dirty Attitude en est un bon exemple. On évitera de parler du titre dont justement, tout le monde parle : Siblings. Inévitable tube du groupe et premier single du groupe (avec Dirty Attitude, justement), on confirme que ce morceau groove comme jamais et mixe avec un coté sensuel qui n’a pas son pareil sur le reste de l’album.
Un album dithyrambique
Puis on quitte l’univers «joyeux» quelques instants avec Broke My Heart. Au vu du titre de la chanson, on pouvait d’ores et déjà pressentir l’ambiance… de cœurs brisés justement. On retrouve donc ici aussi, un titre un peu en retrait du reste de l’album. Un album qui d’ailleurs, se consume à une allure folle. A peine le temps de réaliser, qu’on se retrouve déjà à l’avant-dernière chanson. Mira se rhabille avec Who’s on fire ? et c’est reparti ! Mais pas pour longtemps, puisqu’ Everybody’s God vient nous annoncer la fin, la fin d’un périple et d’une écoute rocambolesque. On ne sait pas encore si ce sont les voix ou les changements brutaux d’ambiance sonore qui nous rendent le plus nostalgique.
Une clôture d’opus bien réfléchie malgré, dans l’ensemble, une sensation de déjà-vu. Mais on court les applaudir en concert, notamment au Trianon le 21 mai prochain. Prestation de feu garantie !
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A voir et à revoir en concert :
26.04 – Festival Quai Ouest – On n’a pas tous les jours 20 ans – Brest (29) w/ Moriarty / Siam
02.05 – Emb De Sannois – Sannois (95) w/ We Are Match
07.05 – La Laiterie – Strasbourg (67)
14.05 – Connexion Live – Toulouse (31)
21.05 – Trianon – Paris (75)