Griefjoy (exQuadricolor) est un groupe de quatre niçois qui se sont fait très vite repérer notamment grâce au concours Les inRocks Lab. Le groupe était de passage vendredi soir à la Maroquinerie de Paris. Nous avons eu le plaisir d’assister à leur concert et nous avons pu les interviewer.
18h30. Fidèles à nos habitudes nous arrivons en avance à la Maroquinerie. Le temps passe mais l’angoisse monte : notre rencontre avec Griefjoy est pour bientôt. Fermement décidés à ne pas nous laisser submerger nous décidons de profiter de la fraîcheur du soir et de l’animation du quartier pour flâner.
20 minutes plus tard nous revenons à l’accueil et croisons par hasard l’homme chargé de nous organiser l’interview. Il nous salue et nous invite alors à le suivre. Nous empruntons un escalier qui nous mène au sous sol. On peut entendre un résonner à travers les murs le groupe Alpes qui se prépare pour la première partie. C’était l’heure. On nous emmenè donc dans la loge de Griefjoy. Les membres du groupe nous accueillent, nous posons nos affaires et Guillaume, le chanteur du groupe, accepte de répondre à nos questions. Il est alors 19h00.
19h20. L’interview est terminée. Nous avons rempli notre mission, contrairement à notre estomac qui demeurait vide depuis une bonne heure. Nous fonçons au fast food le plus proche.
19h55. On arrive à temps à la Maroquinerie pour ne pas rater la première partie de Alpes En entrant dans la salle de concert, nous sommes immédiatement plongés dans une atmosphère planante. Nous nous frayons un chemin à travers la foule pour voir de plus près les musiciens. Alpes a commencé en douceur avec des titres plutôt calmes et psychés. Le public se balance au rythme des accords résonnants et des voix enivrantes. Ce soir-là le groupe nous a joué certains titres de leur EP « Dream Ocean » qui sortira en Janvier prochain. Au fur et à mesure que le temps passe, les musiques deviennent de plus en plus rock, comme par exemple « Tell Me Why », pour finir enfin en apothéose, devant une foule qui semble vraiment avoir été portée par la musique. Les gens se crient le titre des musiques à l’oreille. La première partie du concert est déjà terminée.
20h40. Nous sortons prendre l’air quelques minutes puis retournons à l’intérieur vers 20h50 pour ne pas rater la diffusion en avant première du dernier clip de Griefjoy : « Feel » c’est une de mes musiques préférées de leur album et je suis vraiment content qu’ils aient décidé de lui offrir un clip. Mais comme à chaque fois que je découvre une musique avant d’avoir vu le clip, ça me perturbe un peu de voir des images différentes de celles que j’ai imaginées jusqu’à maintenant. J’ai tout de même trouvé le clip très beau, on pouvait voir de très belles images de Los Angeles, et le concept est original.
21h00. Nous nous pressons de venir nous installer prêt de la scène en sachant que la salle va être pleine à craquer dans quelques minutes. Après avoir mis en place leurs instruments et vérifié les que tout était en ordre, Griefjoy apparaît sur scène. Le groupe remercie alors notre présence ainsi que celle du groupe Alpes, on entend alors les premières notes de « Feel » retentir. Le groupe Niçois commence fort avec « Crimson Rose » et « Insane » qui sont décidément, avec « Feel », mes trois titres préférés de l’album. C’est vraiment impressionnant de voir enfin ces artistes en vrai, et de voir ce qu’ils valent en live. Je ne suis pas déçu, on a là un live de qualité, les quatre artistes sont très organisés ; ils s’échangent les instruments tout au long de la soirée. L’utilisation de samples électroniques nécessite une synchronisation du groupe avec le tempo donné par le sampleur ce qui peut très vite devenir compliqué mais le groupe gère ça avec brio ; ils savent exactement quand est-ce qu’ils doivent être concentrés et quand est-ce qu’ils peuvent prendre des libertés. Les 4 ou 5 premières chansons sont interprétées plutôt fidèlement à l’album -ce qui n’était pas pour me déplaire- et vers la moitié du concert, nous avons entendu les premiers samples techno et la musique est devenue très dansante voire club pendant quelques minutes.
Le groupe enchaîne les morceaux sans interruption à la manière d’une mixtape mais fait quelques fois des pauses qui permettent de faire redescendre l’euphorie générale et de repasser à une musique plus piano/voix, on a alors une alternance de moment calmes et de moments intenses. J’avais entendu dire que les lives de Griefjoy étaient assez orientés électronique et je savais qu’ils avaient un certain amour pour la techno. Je ne m’attendais tout de même pas à voir surgir, vers la fin du concert, un déluge électronique qui m’a rappelé les lives de Justice. À ce moment là, le public devient vraiment réceptif et on aurait vraiment pu se croire à un concert de ce duo de chez ED Banger, alors que quelques minutes plus tard on s’asseyait tous par terre pour écouter le doux commencement de « People Screwed Up ». Après un rappel, Griefjoy nous remercie et déclare que ce soir était important car ce fut la première fois que le groupe avait son propre concert. La soirée se termine et j’avoue que j’ai dû attendre quelques jours avant me remettre de cet incroyable concert.
Retrouvez le premier album de GRIEFJOY sur Itunes.