Fortune – Blackboard, un tableau pas si noir que ça

« La fortune sourit aux audacieux » disait le vieux Virgile. De son vrai nom Fortune, le groupe francophone a vu le jour en 2007. Six ans donc qu’ils existent avec quatre EP et un album, Staring At The Ice Melt, album qui faisait déjà écho de leur maitrise dans le domaine de la composition. Et leur audace pourrait payer avec leur deuxième album intitulé Blackboard sorti aujourd’hui même par le label Disque Primeur.

Cela faisait deux ans qu’on attendait officiellement leur retour depuis l’EP Under The Sun. L’attente vous semblera minime comparé au contenu de l’album et de son potentiel.

Fidèle à eux mêmes, Fortune garde son côté toujours pop/rock indépendant des nineties, mais on note une nette utilisation progressive du synthé, présent cette fois avec plus de puissance, non loin s’en faut pour rappeler leurs influences relatives à la new-wave et à une sono électro sur les bords.

Le premier titre de l’album s’intitule Turn Around, non pas en référence à Bonnie Tyler et son titre Total Eclipse of The Heart, ce serait déplacé de le dire mais on utilise ce clin d’œil empli de références à David Bowie. Un titre empreint de new-wave avec un doux -mais énergique- mélange à un rock pêchu qui introduit et annonce la teneur de la suite de l’album: on s’attend à de l’énergie et on ne sera pas déçu par ça.

Et si on va à la pêche aux canards des influences du groupe, on les retrouve nettement dans chaque titre qui compose l’album. Dans Valley, ce sont aux américains de MGMT auxquels on ne peut s’empêcher de penser, tant au niveau du synthé que de la pop que la chanson tend à mélanger avec une électro efficace et effective. Associé au titre, on verrait un clip tourné dans une salle de concert avec des plans sur la foule, en transe, semblable à l’effet que produit Alt-J sur son public en live. Quant à la chanson Hold Me, on ne peut s’empêcher de récrier un cri de surprise lors du passage où synthé et guitare jouent ensemble, la ressemblance semble frappante, Depeche Mode est remis à la mode.

En continuant l’écoute on retrouve le titre Island, 100% électro, Deliverance, titre à mi chemin entre funk et pop où la voix du chanteur Lionel Pierres rappelle tout juste Jil is Lucky dans son titre I May Be Late. On n’évince pas non plus les références à Two Door Cinema Club ou encore Phoenix dans le bon tiers de l’album. Toutes ces références font la richesse de l’opus et méritent attention. On fait bien un feu d’artifice avec plusieurs couleurs non ?

Et enfin, notre coup de cœur. Qui va pour Blackboard, le selftitled de l’album. Un titre qui utilise le violon, le synthé, la basse et les sifflotements d’une manière tout à fait entrainante. Lors du refrain, Lionel chantonne « Take me to the stars, final destination », il nous y envoie volontiers. Et on en redemande. De part le coup de cœur pour Blackboard, on ne fait confirmer que le titre a été parfaitement choisi pour faire figure de promotion de l’album. Sans vous préciser que le groupe est passé sur les plus grandes scènes françaises ce serait atténuer le succès qu’ils ont petit à petit apprivoisé. Ainsi on compte à leur actif des premiers pas sur les scènes de Rock en Seine, les Vieilles Charrues, des dates de tournées en Europe dont la salle du KOKO à Londres. Récemment on les a vu fouler la scène du Mama Event.

Vous l’aurez compris, cet album est une vraie pochette surprise. Pour filles et pour garçons. Pour jeunes et pour moins jeunes. Bref, l’album se boit, s’engloutit, s’écoute d’une seule traite.

www.fortuneband.fr

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Fortune

Blackboard disponible depuis le 04 novembre

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Tournée française et internationale début 2014

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