Au Mans, le début d’année s’est placé sous le signe de la musique. Le festival Electrik Campus se déroulait du 21 au 23 janvier et s’est montré à la hauteur des espérances des organisateurs et festivaliers.

20h. Yuna, groupe Antibois de hip-hop démarre les hostilités face à une salle timide. Les gagnants du tremplin Le Transfo, arrivent toutefois à mettre l’ambiance et à imposer des rythmiques puissantes et un flow acéré. On peut ressentir dès les premières mesures qu’on n’a pas affaire à des amateurs. Dommage que Yuna n’ait pu commencer un poil plus tard pour permettre aux retardataires de profiter de cet instant.

21h. Les Manceaux un peu fous de Quadrupède prennent la relève avec leur math-rock electronica digne de Three Trapped Tigers, la foule acquiesce et se rend compte du potentiel du duo. Ils ne sont clairement pas là pour rien ! Primo : le batteur a sûrement du être un robot dans une autre vie. Deuzio : le guitariste enchaîne des riffs dont il est le seul à connaître la recette.

22 h. Retour vers les 80’s dans la salle avec l’arrivée de Rendez-Vous. La new-wave est alors à l’honneur teintée cependant par une pincée de shoegaze et un zeste de coldwave. Le groupe surprend par l’aspect décalé et nostalgique que susurrent ses mélodies à nos oreilles. Même si ce n’est pas forcément ma tasse de thé, mention spéciale à The Others, titre coup de cœur de la soirée.

23h. Mondkopf prend les rênes de la soirée pour un DJ set endiablé. Des basses qui claquent, des titres aux émotions fortes, le public se mue dans une véritable transe. Le set est si prenant qu’on en redemande. Il est temps de se rafraîchir à force de se secouer pendant heure et demie (qui est passée à une vitesse folle ).
Après une soirée de concerts intenses, le public part mais ce n’est alors que le début d’une nuit qui s’avère pleine de promesse. Il va sans dire que la programmation éclectique de cette année offre au Festival une nouvelle crédibilité: celle de savoir choisir des groupes émergents, destinés à un public pointilleux et mature.