Savez-vous comment l’aventure DELUXE a commencé ? Nous avons la réponse et c’est en exclusivité pour Efflorescence Culturelle.
DELUXE, vous connaissez ? Mais si, vous savez, ce groupe qui arbore fièrement une moustache en guise de logo ! Ce groupe qui organise des concerts digne des plus grandes soirées parisiennes tant leurs shows sont dantesques ! Et puis, vous avez bien dû les voir dans une de leurs nombreuses escales aux festivals de cet été ou dans une de leurs 130 dates ! Mais est-ce que vous les connaissez vraiment ? Savez-vous comment tout a commencé ?
Comme souvent pour les groupes de musique, c’est avant tout une histoire de potes, d’amour et d’eau fraîche. Mais cette histoire-ci débuta d’une drôle de manière. Tout commença avec un simple séjour Pierre et Vacances, où nos chers Kilo (batterie), Pietre (guitare), Soubri (percussions), Kaya (basse), Pépé (saxophone) ainsi que la pétillante chanteuse Liliboy se retrouvèrent. Cependant, leurs parents les avaient inscrit à un séjour éducatif afin de les guérir de la « castorophobie ». Leurs journées consistaient donc à déambuler dans la forêt afin de tuer le plus de castors possible. Doux comme des agneaux, nos futurs musiciens refusèrent d’assassiner ces pauvres rongeurs. Ils créèrent donc l’ancêtre du groupe mais sous la forme d’une association militante au slogan fort ironique : « Sauvez la forêt, mangez un castor ! ».
Malheureusement, le mouvement ne fût que de courte durée. Ils décidèrent d’abandonner leur fougue révolutionnaire pour réfléchir à un autre projet. L’illumination vint le soir de la remise en liberté du dernier castor qu’ils protégeaient. En effet, ce dernier, avant de rejoindre les siens, se retourna vers ses sauveurs pour leur dire: « Et pourquoi pas un groupe de musique ?! ».
L’idée fût longuement réfléchie et finalement acceptée. Le groupe commença à se produire là où ils pouvaient, c’est-à-dire dans les rues ensoleillées d’Aix-en-Provence. Jusqu’au jour où l’un des DJs du groupe Chinese Man les remarqua. Il leur demanda de lui présenter une maquette que le label Chinese Man Records (qui produit également Taiwan MC) trouva fort convaincante. Il ne leur fallut plus qu’un nom de scène. Pour cela rien de plus simple. Ils prirent comme référence, le nom du barbecue qu’ils rêvaient d’acheter étant jeune ! Pour ce qui est du logo, c’est un peu plus subtil. Un des membres du groupe (dont le nom ne sera pas divulgué) souffre de la maladie de la moustache rose dite « la moustache bleue ». Maladie grave et incurable, elle incombe au malade une repousse excessive de la moustache dès le rasage. En gage de solidarité, chaque membre en porte une. Sont-ils à l’origine du regain de popularité des moustaches ? Nous vous en laissons juge.

Après nous avoir raconté leur petite histoire tel un père à ses enfants, nous avons continué à les questionner sur leur univers musical et leur vie.
Même après deux EPs et un album, les multiples productions de DELUXE n’ont pas vraiment de style précis: « On pense qu’on est dans une nouvelle ère où il y a tellement d’influences grâce à Internet qu’on est la nouvelle génération qui arrive avec des trucs complètement fous ». Mais la vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Donc pour parer à toute éventualité, nous leur avons demandé ce qu’ils auraient voulu faire si la musique n’avait pas été là. Pour Liliboy être surveillante de baignade à la piscine municipale aurait été une alternative, pour Pépé c’est le métier de pompier, Kaya se verrait bien doubleur de diplodocus ou médium, Soubri rêvait de devenir danseur, Kilo songeait au métier de garde-champêtre et Pietre, lui, se prédestinait au métier d’astronaute. Mais la musique a eu raison d’eux. Ils n’empêchent qu’ils continuent de rêver ! Ils nous ont également fait part de leurs collaborations de rêve: entre Steven Spielberg et Patrick Sébastien, le groupe est partagé. Il me semble pourtant avoir entendu un petit Miles Davis s’échapper du brouhaha.
Quoiqu’il en soit, DELUXE s’impose comme une étoile montante de la scène française, si elle n’est pas déjà au top. Leurs concerts, dignes des plus beaux spectacles, sont toniques et les six membres du groupe n’hésitent pas à transpirer sous leurs fourrures et leurs costumes délirants, pour le plus grand plaisir de leurs fans.
Propos recueillis avec l’aide de Prudence