La salle du Confort Moderne, aux alentours de 21h. Un public d’une cinquantaine de personnes venu voir les deux groupes qui se produisent ce soir: Juveniles et son électro-pop énergique & Capture à la coldwave affirmée.

La soirée s’ouvre sur Capture. les quatre nancéiens, qui se produisent pour la première fois à Poitiers ce soir, se sont rencontrés pour trois d’entre eux en avril 2011, rejoints par Ophé, la batteuse, l’année dernière. La musique du quatuor se situe quelque part entre l’indie-pop et la coldwave, comme ils la décrivent eux-même lors de l’interview qu’ils nous ont accordé avant le concert. « Une musique influencée par des noms comme Bombay Bicycle Club, Interpol et Foals« , donc.
Dès la première chanson, on rentre dans cet univers musical où, en live, la batterie et la basse marque la puissance des compositions. Comme ils nous l’expliquent, « toutes nos compos se font à quatre », c’est donc un travail de groupe autour de ces morceaux qui sont merveilleusement maîtrisés en live et qui, comme l’a bien dit Marion, notre photographe pour la soirée, « envoient du pâté ! »
Ils font de la musique pour la passion en premier lieu. « On fait tous des études où on travaille à côté, la musique est une passion et on fait ça avant tout pour se faire plaisir » racontent-ils. Et le plaisir, on le ressent lorsqu’on les voit sur scène ; ils sont heureux d’être là et se donnent au maximum, autant dans le chant des refrains que dans les grandes envolées instrumentales, comme dans des morceaux tels que Communion.
Cette chanson, présente sur leur tout récent EP du même nom, à quelque chose d’atmosphérique en live. On pourrait presque se croire en transe quand clavier, batterie, basse et guitare se mêlent dans un son presque hypnotique. Ils nous présentent leur univers musical et nous emmènent avec eux. On ne voit pas le temps passer pendant les presque quarante-cinq minutes que dure leur set.

Lorsqu’on leur demande s’ils préfèrent le live ou le studio, leur réponse immédiate est « le live, mille fois plus ! » Ils développent. « Travailler en studio c’est forcément intéressant mais il y a des contraintes de temps, de délai qui mettent parfois la pression. Alors qu’en live on peut se lâcher, c’est vraiment là qu’on prend du plaisir à jouer et aller à la rencontre du public. » Et ce plaisir qu’ils prennent se voit comme le nez au milieu de la figure lorsqu’ils jouent ; ils s’éclatent et ça ils ne vont pas s’en cacher et tant mieux, nous non plus. Ils sont dans l’instant, vivent le moment présent sur scène, une philosophie que l’on retrouve dans leur nom de groupe. Pourquoi Capture ? « On a eu un ancien batteur étudiant en cinéma, qui avait soumis l’idée de Motion Capture » explique Alex, le chanteur et guitariste, parlant du fait de capturer un instant par la caméra. Cette idée leur est restée et ainsi est venu le nom du quatuor.
Le concert est passé à une vitesse folle, cette accélération que l’on connait quand on vit un super live et que le temps semble nous jouer des tours, que les chansons défilent, toutes meilleures les unes que les autres pour se terminer sur le morceau Any Second Now, mon coup de cœur personnel de leurs deux EP. Ils allongent le morceaux en basse et batterie qui s’affolent, terminer ce set par une dernière dose de leur musique puissante.
Capture en concert, c’est bon, puissant. Une parfaite ouverture pour l’électro pop survoltée de Juveniles qui suit et vous donne envie de danser à n’en plus finir.

Une réflexion sur « Capture : une puissance live »