Bright Light Bright Light – Life Is Easy, l’endorphine lumineuse

life is easyUn message d’espoir, Rod Thomas alias Bright Light Bright Light en est porteur à chaque instant. Son premier album sorti en 2012 Make Me Believe In Hope présageait sa sensibilité masculine à travers 11 titres pop-électro romantique et la magie est à nouveau au rendez-vous sur son second opus au nom lumineux  Life Is Easy, sorti lundi 7 juillet.

Il aura fallu 2 ans et 3 extended plays pour que le jeune Britannique révèle à la grande joie de ses fans la sortie de son second album. Que devient ce homme qui se disait une nouvelle fois amoureux sur Love Part II ? Est-il toujours heureux malgré quelques titres larmoyants, est-il toujours immature? La réponse viendra ou elle restera terrée dans les tréfonds de l’âme d’un romantique.

Une chose frappe à l’écoute de la première piste, un écho semblable à Immature de son premier album, ces quelques mots « everything i wanted » sont à nouveau mis à l’honneur sur Everything I Ever Wanted. Est-ce un clin d’œil ou une réponse à cette question: a-t-il changé ? Peu importe, à travers la chanson, le désir de voir la personne qu’il aime ou qu’il a aimé lui confère une sincérité troublante et touchante. Il semblerait que l’amour soit toujours sa muse, l’amour le plus profond, le moins vaniteux et désintéressé. Le discours devient cependant plus profond en compagnie de Reginald Kenneth Dwight, le grand romantique et fantasque chanteur Britannique plus connu sous le nom de Elton John. Il fallait faire dérouler le suspense pour comprendre l’enjeu de ce duo exceptionnel. I Wish We Were Leaving nous emmène sur une route brumeuse, noyée sous une pluie timide, découverte par Rod et Elton. L’interprète de Your Song  est troublant, sa voix mariée à celle du prince romantique rajoute une valeur mystique, presque indescriptible. Les deux envoyés de l’Amour viennent cantonner cette belle parole: « one day you’ll make somebody so happy » (un jour tu rendras quelqu’un tellement heureux). Elle n’est que la troisième piste et déjà on ressent que cet opus à encore beaucoup à nous faire découvrir, que Bright Light Bright Light peut encore s’illuminer avec ses 8 autres titres.

L’atmosphère s’électrifie, plus joyeuse. Good Luck surprend par son univers électro plus accentué, prenant une place plus importante, donnant le choix à Rod de laisser la libre créativité au musicien qu’il est avant tout. Cette piste est parfaite pour une soirée en boite de nuit, pas besoin de chorégraphie élaborée, il suffit de bouger comme un invertébré, se languir au rythme de la musique en laissant la contrainte être votre meilleure amie. Et votre nouvelle compagnie, celle qui vous enlèvera tous vos tourments à travers la chanson peut-être que vous la trouverez avec l’irrésistible et pétillant I Believe. Les premières notes d’un synthétiseur éblouissent nos petits yeux, nous fait frapper les pieds contre le sol et irrémédiablement nous fera cantonner: « I don’t know you’ve done to me but i believe it« . Il est efficace, trop même! Comment sortir d’un titre additif comme celui-ci? Appuyez une nouvelle fois pour se laisser transporter par l’incompréhensible, bouger au son de la magie, car Bright Light Bright Light est un ensorceleur, un magicien de la musique et des mots. Tantôt il nous embarque au plus haut de la dose d’endorphine, tantôt il nous enfonce dans les méandres de l’addiction.

Le sort s’étiole. Il faut apaiser notre esprit à tant de mouvements, hélas c’est une illusion. Lust For Life parait doux aux premiers abords jusqu’à que le refrain s’impose et pousse le magicien dans ses retranchements. C’est seulement avec More Than Most que l’on peut enfin se reposer. Il rappelle  I Wish We Were Leaving dans sa douceur masculine, dans la manière dont Rod use de sa voix. Elle reste discrète pour attendrir, pour donner une autre dimension au romantisme qu’il arrive toujours à manier avec respect. L’avion s’est enfin posé, New York lui sourit une nouvelle fois avec ces trois mots qui vont l’inspirer pour son titre In Your Care, c’est à dire life is easy. Il semblerait que ce titre soit un hommage à ses différents voyages dans la Big Apple, donnant plus de clarté à la pochette de l’album. On pourrait faire une thèse sur le sens de ce titre: la vie est facile; mais il est indéniable de dire que Bright Light Bright Light est magique. C’est une autre histoire qui n’a pas encore fini de nous enchanter. Ce tour, il continue avec Too Much qui surprend, quelque chose en plus attire notre curiosité: un son? une sensibilité unique? Vient la dernière piste, inutile de se mentir, Happiness s’avère être la merveille de Life Is Easy. Alice nous l’avait cachée lors de son voyage au pays des Merveilles? Le simple fait d’écouter Rod Thomas cantonner ce refrain « oh happiness isn’t dead » (oh le bonheur n’est pas mort) nous attriste comme nous rend heureux. Voilà la complexité d’un tel bijou: émouvoir et briller de mil éclats sans brûler nos cœurs nouvellement joyeux.

Ne cherchez pas du John Keats, il est temps de donner une place à une nouvelle forme de romantisme et lui trouver une voix, un visage et de la musique pour toucher le monde entier. Bright Light Bright Light est comme tous ses grands poètes, il ne change pas complètement, seules la maturité et l’expérience lui font ouvrir de nouveaux horizons, lui livrent de tristes réalités, lui apportent des joyeux souvenirs, suscitent des curiosités musicales et littéraires. Ces histoires ensorcelées, nous avons la chance de la découvrir tout au long de Life Is Easy, une vraie leçon de vie, magnifiée par la musique et par le nouveau poète Bright Light Bright Light.

Date française avec Elton John

15 JUILLET 2014 – Carcassone – Théâtre Jean Deschamps


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