Alors que son nouveau film, Le Redoutable, est sorti en salle le 13 septembre dernier, Michel Hazanavicius est revenu sur sa carrière, lors d’une rencontre exceptionnelle, organisée jeudi par le cinéma Jean Eustache à Pessac (près de Bordeaux).
JacquelineLee Bouvier, devenue Jacqueline Kennedy, dite «Jackie», fut l’épouse du 35e président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy, et donc la Première dame du vaste pays outre-Atlantique de 1961, jusqu’à l’assassinat de son mari à Dallas, le 22 novembre 1963. Pablo Larraín, réalisateur chilien, à qui l’on doit El Club, ou encore Neruda, a donc choisi de se focaliser sur cette femme qui devait sa popularité à son élégance, à travers un biopic original : Jackie.
A Kiruna, en Suède, en plein jour polaire, un citoyen français est assassiné violemment. Pour résoudre ce mystère, et trouver le meurtrier, Kahina Zadi, un inspecteur de police française, est envoyé sur place au côté du procureur suédois, Anders Harnesk. Focus sur Jour polaire, la série franco-suédoise adoptée par Canal +.
Le 27 juin, 19H, le groupe The Dø nous attend pour une conférence de presse dans le cadre de la 19e édition du festival Garorock. TheDø c’est de l’indie pop, c’est le duo OliviaMerilahti et DanLevy, accompagnés de leurs batteurs. Le groupe sortait leur dernier album Shake Shook Shaken le 29 septembre dernier, dont les titres Hangover, Despair &Ecstasy, Sparks ou encore Trustful Hands ont fait l’unanimité chez leurs fans, témoignant de leur talent et de leur succès mérité. Un album qui prend des airs électro, puisque The Dø semble s’essayer à la nouveauté en prenant une nouvelle direction, qui leur va à ravir il faut le dire. Peu avant leur montée sur scène ils se livrent alors à nous en toute humilité et avec beaucoup de sympathie.Continuer la lecture de Garorock 2015 : on a rencontré The Dø→
Le week end dernier le festival marmandais réunissait près de 80 000 fervents de musique pour sa 19e édition, un record depuis sa création en 1997, puisqu’en 2010 par exemple il accueillait 50 000 spectateurs. Le festival se déroulait sur la Plaine de la Filhole, comme depuis 2011, et conciliait rock, electro, techno, pop, etc : touchant un public très large (peut-être un peu trop?). Nous avons alors entamé un long périple, armés de nos tentes, pour suivre cet événement devenu culte.
LE 26 JUIN
Nous partons pour Marmande sous un soleil de plomb, c’est le moins que l’on puisse dire. A notre arrivée, nous débarquons au camping, situé à environ quinze minutes du site festivalier. Nous découvrons une immense plaine arborée d’une capacité d’accueil de près de 25000 places. Pas vraiment le temps de nous attarder nous filons dans l’espace vip pour notre première conférence de presse du week end.
Findlay a alors répondu à nos questions. Natalie Findlay, auteur-compositeur britannique, est aussi la chanteuse de son groupe composé de Sébastian Skillingset de Ben Simon. La jeune rockeuse très pétillante s’est dévoilée, toujours avec finesse et élégance.
Nous nous dirigeons vers la scène de la Plaine pour notre premier concert de la soirée et du week end, qui n’est pas des moindres. Christine and the Queens se produit face à la foule, interprétant SaintClaude ou Christine de son album ChaleurHumaine. Elle s’affirme élégante, précise, sur une chorégraphie millimétrée. « Soit qui tu veux ce soir ! » s’exclame la chanteuse, elle revendique alors sa liberté, sa volonté de ne pas se définir, d’être qui elle veut mais surtout de ne pas prêter attention à cette identité. Le contact avec le public est intense et la prestation tellement juste. Elle transporte la foule, toujours dansante. Son succès est évident.
Nous enchaînons juste à côté devant la scène de la Garonne avec Die Antwoord, composé de Ninja, Yo-Landi Vi$$er et DJ Hi-Tek. Pas la même ambiance, ni le même public ; les sud-africains ont un style bien à eux, provocateur, voire trash, et mettent l’ambiance comme il se doit devant une foule en délire. Le groupe de rap-rave trouve son inspiration dans le mouvement contre-culturel zef, et nous propose un show grandiose autour de leurs titres IFinkUFreeky de leur album Ten$Ion sorti en 2012, ou encore PitbullTerrier de DonkerMag sorti l’année dernière et dont le clip ultradécalé mérite le détour. Le mouvement zef les définit d’autant plus qu’il s’agit de s’habiller, de penser ou de faire de la musique comme bon nous semble, sans chercher à se préoccuper des autres, être comme on est, un point c’est tout. A l’origine le zef c’est être pauvre mais n’en être pas moins inventif et «stylé».
LE 27 JUIN
Nous nous réveillons à Garorock dans une chaleur étouffante, prêts à interviewer le groupe The Dø dans la soirée. Ce matin au camping débute la troisième édition de GAROFOOT !Les équipes doivent impérativement être déguisées pour participer, et la gagnante se verra attribuer 7 pass VIP 3 jours pour l’édition 2016 ! De quoi trouver la motivation de taper le ballon sous un soleil écrasant.19H : Nous partons donc assister à leur conférence de presse. Un quart d’heure très sympathique, avec deux artistes toujours très souriants et avenants, qui ont répondu avec plaisir nous l’espérons aux questions posées par le groupe. On a surtout noté une grande complicité entre les deux membres fondateurs des Dø.
Nous les retrouvons sur scène. Ils interprètent les titres Keep Your Lips Sealed, Hangover, Despair &Ecstasy, Miracles (Back In Time) et on en passe, issus de leur dernier album acclamé Shake Shook Shaken. Leur show ne fait pourtant pas l’unanimité, certains ne l’ayant pas trouvé très dansant.
Sur la scène de la Garonne c’est maintenant alt-J qui nous attend. Quel bol de fraîcheur ! Le groupe de rock indépendant alternatif anglais originaire de Leeds et composé de Joe Newman, Gus Unger-Hamilton et Thom Green, nous propose un concert à la fois folk et harmonisé. Breezeblocks, en passant par Matilda, musique composée pour le film Léon de Luc Besson, ils jouent des titres extraits de leur album AnAwesomeWave, mais aussi du plus récent :ThisIsAllYours.
LE 28 JUIN
Garorock touche à sa fin, nous rangeons notre campement de fortune et rejoignons le site du festival pour assister au concert de Brigitte sur la scène de la Plaine. Nous voyons arriver les deux meilleures amies coiffées pareil, comme deux jumelles, rayonnantes sur scène. Leur musique harmonisée finit par m’emballer et nous laisse danser avec elles sur des mélodies légères et pleines de charmes, et des paroles pensées pour les femmes ! Leur reprise de Suprême NTM, MaBenz nous fait bouger, puis le registre change avec un titre plus personnel : Je veux un enfant. Un joli moment passé avec Brigitte.
Angus and Julia Stone se produisent ensuite sur la scène voisine, interprétant les titres de leur nouvel album sorti en 2014, puis BigJetPlane issu de Down The Way, entre autres. On doit vous le dire, bien qu’on adore l’œuvre et la sensibilité folk de ces deux artistes, on n’a pas réussi à accrocher au live des Stone. Peu d’interaction avec le public, et donc moins d’engouement de la part des spectateurs.
N’ayant pas su danser devant la scène de la Garonne, nous nous sommes dirigés vers une plus petite scène, celle du Trec, pour écouter Jungle, une superbe découverte pour ma part. Un groupe de soul originaire de Londres, au son entêtant et entraînant.
On mettra simplement le holà sur cette expérience du camping assez désastreuse. Il manquait à notre goût également de l’ombre sur le site du festival, et les spectateurs nous ont parfois déçu. Certains devraient davantage s’intéresser à la musique… Garorock 2015 reste toutefois une bonne édition, qui a propagé une énergie folle et une ambiance électrique, on espère vous dire à l’année prochaine !
Avez-vous une fois regardé un film sans vous soucier de sa musique ? Nous vous faisons découvrir un nouveau groupe, non pas sans expérience pourtant: The End qui s’exprime pour la première fois à travers une BO fantasmatique.
Nous nous sommes intéressés aux productions de l’école de l’imageGOBELINS.« Une des école de référence dans la communication numérique, le design numérique, le design interactif et l’entertainment » selon leur présentation sur leur site.
On se demande souvent si ce genre de comédie, certes mignonne, mais un peu futile, en vaut vraiment la peine. Plate ou rebondissante ? Les Gazelles de Mona Achache entraîne une réflexion sur la vie de couple, la routine qui s’installe, mais aussi la décadence, le pétage de plomb, la solitude, la peur, la perte de l’emploi… On s’amuse en réfléchissant, en se disant que la comédie est souvent dénuée de réel intérêt, mais qu’elle peut être révélatrice.
Mea Culpa est le 3ème long métrage du talentueux réalisateur Fred Cavayé, à qui l’on devait déjà l’excellente surprise Pour Elle (avec Vincent Lindon) et le très bon A Bout Portant (avec Gilles Lellouche). Le réalisateur français a su, en à peine 3 films, créer une filmographie extrêmement cohérente, se réclamant de ce fameux « cinéma de genre » si mal vu quand il est made in France et prouver que l’on pouvait, à l’instar des américains, faire des films qui envoyaient autant du pâté avec moins de moyens mais plus d’idées.
En regroupant ces 2 acteurs fétiches et voulant cette fois réellement réaliser un film 100% d’action, la promesse était alléchante sur le papier, qu’en est-il en réalité ?
Synopsis: Simon et Franck sont policiers à Toulon. Après avoir fêté la fin d’une mission, ils percutent une voiture en rentrant chez eux. Franck s’en sort indemne, alors que Simon, qui était au volant et sous alcool, est blessé. Mais l’accident a surtout fait deux victimes, dont un enfant. Simon va alors tout perdre : sa famille et son travail…
Six ans plus tard, Simon a divorcé d’Alice et est devenu convoyeur de fonds. Il tente de tenir tant bien que mal son rôle de père auprès de son fils Théo, âgé de 9 ans. De son côté, Franck, qui est toujours flic, continue de veiller sur Simon. Lors d’une corrida, le fils de Simon est témoin d’un règlement de compte par des mafieux. Simon va tout faire pour protéger son fils des gens qui le menacent…
Autant le dire tout de suite, nous ne sommes qu’en février mais il va être très difficile de trouver meilleur film d’action cette année que ce Mea Culpa. Cavayé assume enfin pleinement son amour pour les très grands films d’action, se réclamant de McTiernan ou Michael Mann et décide délivrer une course poursuite haletante d’une heure et demie vous scotchant à votre siège.
Dans ses films précédents, Cavayé mettait un point d’honneur pour combler sans doute le manque de moyen dont il disposait, à s’attacher aux personnages et leurs quêtes avant tout (sauver l’être aimé). Si les scénarios servent généralement de prétexte pour filmer des courses poursuites ou des fusillades, ses films en prenaient le contrepied en allant au fond de ce que traversaient les personnages, leur raisonnement mais aussi leurs voyages émotionnels (notamment dans Pour Elle).
Dans Mea Culpa, on pourra le regretter (ou pas), Cavayé ne se sent plus le besoin d’autant s’attacher aux personnages et l’on remarquera un scénario légèrement plus cliché et attendu par moment que ses anciens films: les clans de flics rivaux, une hiérarchie forcément bête et méchante, flics rongés par la culpabilité, etc.
Mais ce que l’on pourrait perdre en subtilité dans l’histoire, on le gagne en intensité dans l’action, en virtuosité dans l’utilisation de la caméra et à ce niveau, le film est un petit bijou. Que les scènes d’actions soient crédibles ou non dans la vraie vie, on ne se posera jamais la question devant le film et l’on vivra à 100% les scènes avec les personnages. La photographie est excellente, tout comme le montage ou le cadrage, magnifiant et rendant les scènes d’action nerveuses au possible sans jamais devenir illisible.
C’est bien simple, sur le plan formel, le film est un uppercut, les scènes de combat seraient dignes de figurer dans un Jason Bourne (magnifiques chorégraphies) quand les scènes de fusillades feront immanquablement penser à Michael Mann (notamment la scène dans la boîte de nuit), le maître en la matière. La gestion du suspens est assez impressionnante, la tension ne relâchant presque jamais, sauf en de rares occasions pour faire relâcher la pression ou nous faire rire.
Cavayé avait déjà prouvé qu’il savait diriger des acteurs dans ses précédents films, il le confirme encore une fois avec ses acteurs fétiches (il faut dire qu’avec des Rolls pareilles, difficile de se planter).
Lindon est exceptionnel, comme à son habitude, dans le rôle de ce flic brisé, revenant à la bataille comme un ancien shérif déchu, mais je retiendrais personnellement la prestation de Lellouche, rôle assez difficile au demeurant et dont il se sort à merveille. Les autres acteurs sont tous très bons même si la plupart des autres personnages sont relativement unidimensionnels et donc moins intéressants à voir.
Si l’histoire est relativement clichée, le final réservera son lot de surprises et donnera une deuxième lecture du film assez intéressante. Par moment, je me suis dit que le film est un peu ce qu’aurait dû être Only God Forgives de Nicolas Winding Refn (il est d’ailleurs intéressant de voir que c’est Cliff Martinez, compositeur attitré de Nicolas Winding Refn depuis Drive qui compose la musique du film) dans cette représentation du cercle vicieux et inarrêtable de la vengeance.
D’ailleurs, il faudra préciser que le film est extrêmement violent et ne pourra pas être vu par les plus jeunes, certaines scènes pouvant vraiment être choquantes (il ne faut pas oublier que l’idée initiale du script revient à Oliver Marchal dont les films sont reconnus pour leurs traitement sans concession de la violence).
Au final, si je reste convaincu que Pour Elle est le chef d’œuvre de Cavayé pour son intelligence dans l’écriture, je retiens de Mea Culpa un bijou de film d’action, réellement digne des productions hollywoodiennes qui mérite d’être vu pour ce qu’il est, un grand kiff de réalisateur qui veut faire plaisir aux spectateurs aussi fan que lui du cinéma d’action.
Ceci étant dit, le film mérite d’être un succès car dans une industrie du cinéma français où les producteurs frileux refusent de prendre des risques en estimant que la France ne comporte pas assez de talent pour vendre ce genre de film et rivaliser avec les américains, Cavayé les fait mentir en montrant qu’un bon réalisateur peut vraiment faire un truc super avec un « petit » budget.
Je vous recommande donc chaudement d’aller voir ce Mea Culpa dont les équipes du film n’auront jamais à s’excuser !