Tous les articles par Lily Morgane

Féminisme : les clichés ont la vie dure

Le féminisme, un terme qui regroupe bien des notions mais surtout bien des clichés. Et s’ils ont déjà été démentis à de nombreuses reprises, il n’est jamais inutile de les déconstruire encore une fois. Une mise au point sous fond de raz-le-bol, peut-être.

Continuer la lecture de Féminisme : les clichés ont la vie dure

Une découverte venue de Norvège : Elsa, Emilie et leur pop mélodique

Il y a quelques semaines, le duo norvégien formé par Elsa et Emilie a sorti son premier album Endless Optimism. Découvrez le son pop de ces deux voix mélodiques, tout droit venues du grand Nord.

Elsa Søllesvik et Emilie Haaland Austrheim ont commencé à composer ensemble à l’âge de 13 ans, dans la petite ville norvégienne de Haugesund. Dans les premières heures de leur duo, Continuer la lecture de Une découverte venue de Norvège : Elsa, Emilie et leur pop mélodique

Vieilles Charrues 2014, on vous raconte : Côté concerts

 Comme on vous en a déjà parlé dans la première partie de ce rapport de festival, la programmation était encore une fois variée, à l’image des années précédentes. On retrouvait pas mal de rock et d’électro mais aussi du rap, de la variété, des musiques traditionnelles, tout ça sous forme d’environ 70 concerts répartis sur quatre scènes.

Continuer la lecture de Vieilles Charrues 2014, on vous raconte : Côté concerts

Vieilles Charrues 2014, on vous raconte : Côté ambiance

On ne présente plus le festival des Vieilles Charrues qui depuis plus de 20 ans fait battre le cœur de Carhaix dans le Finistère au rythme de sa programmation très diversifiée comportant autant de noms mondialement connus que de plus obscurs, source perpétuelle de découvertes live. On a assisté aux 4 jours de l’édition 2014 et on vous raconte tout ça.

Continuer la lecture de Vieilles Charrues 2014, on vous raconte : Côté ambiance

Revente de places de concerts : quand ça devient abusif et qu’on en a juste marre

 

Qui n’a pas un jour connu cette frustration lors d’achat de billets de concerts ou de festival, de voir la mention épuisée ou sold out ? Il y a même des manifestations qui s’écoulent en quelques secondes, des serveurs de billetterie en ligne pris d’assauts par les fans… Bon, soit. On peut se dire que c’est pas de chance, qu’avec des milliers voir des millions d’autres personnes souhaitant assister à ce concert ou même des millions d’autres fans à travers le pays voir le monde que c’était statistiquement peu probable que l’on ait une place. Ça frustre mais c’est compréhensible. Le pire n’est pas là.

Continuer la lecture de Revente de places de concerts : quand ça devient abusif et qu’on en a juste marre

Quel avenir pour la presse écrite ?

Mardi matin, le prof de préparation aux concours a commencé son cours, après un questionnaire d’actu bien méchant : « La presse écrite est en crise, vous savez. »

Pas très rassurant pour un groupe d’étudiants qui espère faire du journalisme leur métier un jour. On ne veut pas tous travailler dans la presse écrite mais ça peut faire peur parce qu’on nous forme aux techniques de rédaction en presse écrite et on peut se demander : « mais si ça se casse la figure, pourquoi on apprend ça alors ? » Continuer la lecture de Quel avenir pour la presse écrite ?

Laura Jansen : coup de coeur Néerlandais

    Dans la somme d’artistes étrangers que j’ai toujours aimé découvrir et partager, aujourd’hui encore comme cette chronique vous le laisse voir, il y a notamment une voix venue des Pays-Bas, marquée d’un joli accent américain, mélange de ses origines.

Il y a certains artistes dont la voix est un instrument à elle seule, Laura Jansen est de ceux-là. Après avoir parcouru l’Europe et les Etats-Unis, collaboré avec le club The Hotel Café, à Los Angeles, elle sort en 2009 son premier album, Bells, où l’on retrouve le morceau qui a notamment aidé à la faire connaître, une reprise piano-voix du célèbre Use Somebody des Kings Of Leon. Continuer la lecture de Laura Jansen : coup de coeur Néerlandais

Le marronnier : l’arbre préféré de la presse ?

Il est 20 heures, vous vous installez devant votre télé pour regarder les infos, histoire de voir ce qu’il se passe dans le monde. Parce que bon, s’informer, s’est important après tout. Le générique à la musique stressante prend fin, le journaliste vous salue, avec un ton grave comme s’il allait annoncer la fin du monde. Le suspens, quel titre fait l’actualité aujourd’hui ?

Don Emmert / AFP

« Ce soir, nous parlerons de la neige qui vient perturber la France », « les soldes commencent demain, les grands magasins se préparent ! »

Tiens, ça faisait longtemps… on ne serait pas en hiver, par hasard ?

Et bien si justement. C’est ça, l’hiver… la neige, les soldes, les régimes avant l’été pour vous la péter sur la plage avec un corps de rêve… Ils reviennent tous les ans, ces sujets. Et ils sont partout, presse écrite, télé, radio, web… personne n’y échappe. Surtout pas nous, d’ailleurs.

« Demain c’est le jour de la Saint-Valentin, quelques idées d’achats pour votre partenaire… », « les vacances d’été approchent, c’est le moment pour de nombreuses familles de faire ses bagages »

Dans le jargon de la presse, on appelle ça les marronniers. Des sujets qui reviennent tous les ans à la même époque, le genre de sujet que tout le monde se refile en conférence de rédaction parce que personne n’en veut. Ça fait trois fois qu’on parle de Noël, de la rentrée scolaire et de la fête des mères alors on essaie de passer tout ça au petit nouveau. Parce que trouver un angle original pour ce genre de sujet s’avère encore plus difficile que de faire une dictée de Bernard Pivot sans faute d’orthographe.

Et nous, lecteurs, auditeurs, spectateurs, on nous rabâche les oreilles tous les ans. La neige ? On sait, c’est froid, les transports sont ralentis, les enfants jouent dans le parc car les écoles sont fermées et c’est vraiment énervant parce qu’il faut trouver quelqu’un pour les garder. On sait tout ça. Quand les intempéries deviennent importantes, à ce moment là en parler c’est normal… mais nous répéter tous les ans que la DDE (Direction Départementale de l’Équipement) va mettre du sel sur les routes ou que les aéroports vont fermer… pourquoi ?

« Vieux comme le monde »

On citait tout à l’heure l’exemple des « régimes-à-faire-absolument-avant-l’été-sinon-vous-paraitrez-gros-à-la-plage » sujet dont on nous reparle tous les ans. On peut éventuellement envisager un tel sujet dans la ligne éditoriale d’un magazine féminin, des idées de régimes originaux dans une rubrique « Bien être et beauté », ce n’est pas impensable. Même si ça nourrit les clichés de la presse féminine, je le conçois. On pourrait débattre des heures sur la pression sociétale sur notre apparence physique qui voudrait qu’en été, on soit tous beaux et minces… Vaste sujet, effectivement. Non, ce qui embête le plus c’est de voir ça dans des journaux d’actualités, des quotidiens nationaux qui sont de grandes rédactions d’actualité économico-politico-sociale, parfois culturelle. Mais pas le régime pré-estival, quoi. Ils se permettent de faire tout un dossier de cinq papiers en donnant des conseils santé pour « préserver votre joli épiderme », « manger équilibré et même des conseils pour « passer de bonnes vacances sans prises de tête ». Un petit marronnier à la Voici

Mais pourquoi continue-ton donc à faire des marronniers ? Parce que ça marche, figurez-vous. Dans la Presse Quotidienne Régionale (PQR) par exemple, ça fait partie des articles les plus lus. Comme les faits divers. Parce que même si les médias, surtout papier, sont en pleine révolution devant l’explosion du numérique, il y a des choses qui ne changent pas. Parce que le lectorat aime parfois lire des sujets qui le touche de près et qui ne traitent pas de politique, de guerre, de meurtres ou de catastrophes naturelles. Alors on râle parce qu’on nous parle toujours de la même chose tous les ans, on sature. Mais eut-on vraiment les blâmer ? Pas si sûr…

Kyo, enfin !

On vous en avait parlé il y a quelques mois, le groupe de rock français Kyo est pour de bon de retour. Difficile de passer à côté de cette information, me direz-vous, car on ne les attendait plus après six mois sans rien d’autre que ce « Bientôt… » sur leur site officiel. Mais l’échéance est arrivée, les deux premiers singles du prochain album de Kyo sont enfin disponibles à l’écoute.

On en attendait pas moins d’eux, la sortie de leur prochain et quatrième album intitulé L’Equilibre est prévue pour le 24 mars prochain. En attendant, si vous le voulez bien, parlons des deux nouveaux singles sortis depuis l’annonce postée sur leur site.

La pochette du nouvel album de Kyo, long retour très attendu

Le premier single à avoir été dévoilé vendredi dernier sur iTunes est intitulé Le Graal. Et on l’attendait un peu comme le Saint Graal, justement, parmi les anciens (peut-être pas si anciens que ça d’ailleurs) fans du groupe.

Musicalement c’est… surprenant à la première écoute. C’est très rock, un peu pop, quelques fois électro dans certaines sonorités. Ca surprend, surtout parce que ça ne ressemble pas trop au Kyo d’il y a dix ans, comme sur leur album 300 Lésions par exemple. Par pure curiosité journalistique, je me suis renseignée sur mon sujet et ai donc lu d’autres articles sur ce single. Certains ont par ailleurs annoncé que ça ressemblait à du BB Brunes. Une comparaison un peu simple étant donné que le public qui adulait Kyo il y a une dizaine d’années a forcément grandit, le son du groupe aussi. Ce n’est pas désagréable pourtant, ça bouge bien. Seule critique que l’on pourrait émettre; la maturité du texte qui est à ce moment là comparable aux BB Brunes, les paroles peu inaudibles semblent dire « quand on voit la Terre de l’espace/on oublie ses problèmes »… Ah mais voilà ! Les membres de Kyo ont sûrement du y aller pendant leur longue absence, sait-on jamais ?

Au début je me suis dit que cette perplexité première était sûrement due au fait que depuis mes 14 ans, j’ai évolué musicalement (encore heureux me direz-vous). Ca aurait donc pu expliquer le fait que que je ne perçoive pas la musique de la même façon. Puis L’Equilibre, le titre éponyme, a été annoncé. Et la fan en moi s’est réveillée. En même temps que mon vieil instinct de groupie que je croyais enterré.

Le deuxième single L’Equilibre a été rendu disponible très rapidement, en écoute libre sur Deezer, près d’une semaine avant sa sortie annoncée du 3 février. J’ai donc découvert cette chanson avec un peu d’appréhension étant donné que, même si j’avais bien aimé Le Graal, chat échaudé craint l’eau froide. Et pour le coup, j’ai été rassurée. Dans ce morceau, je retrouve ce que j’aimais chez Kyo quand j’étais ado. De la musique aux paroles réconfortantes, presque tout y est. C’est donc cette chanson que j’écoute le plus parmi les deux. Si l’album ressemble effectivement plus au morceau dont il porte le nom qu’au premier single, il y a des chances que je l’adopte dès sa sortie.

L’Equilibre tient une promesse, l’album balance d’un côté vers le vieux Kyo qu’on connait et d’un autre les musiciens nous proposent de la nouveauté. Ce n’est absolument pas une révolution musicale, le groupe offre ce qu’il sait faire de mieux et les plus cyniques diront qu’en dix ans, c’est bête de ne pas avoir évolué. Oui. Peut-être. Sûrement. Ils ont quand même dû évoluer, je veux dire ils ont dix ans de plus tout de même. Objectivement, je ne sais pas si j’ai un avis musical détaché ou si c’est la fan en moi qui parle, influencée par la nostalgie d’un amour musical adolescent. Quoiqu’il en soit, Kyo est de retour et l’album est attendu. Et s’ils refont une tournée, il y a des chances de m’y voir… Les habitudes ont la vie dure !

The Staves, une dose de douceur folk acoustique

Londres, juillet 2010. Je me trouve dans un pub-concert, comme il y en a tant dans le quartier de Camden Town, à Londres, quartier qui a vu naître des groupes aujourd’hui devenus célèbres tels que Keane et Coldplay. Le Flower Pot offrait en cette semaine de juillet, une série de performances live gratuites. Et ce lundi soir jouaient trois groupes: la « tête d’affiche », si l’on peut dire, Mt. Desolation, side-project de membres de groupes comme Keane ou The killers. Les deux premières parties étaient elles moins connues à l’époque, Lissie et The Staves.

Ce contexte qui peut paraître factuel est pourtant celui dans lequel j’ai découvert le groupe The Staves il y a plus de trois ans. L’un des premiers groupes qui m’a fait décrocher un peu de l’univers survolté du rock indé (que j’affectionne toujours autant aujourd’hui, oui bon parce que hein faut rester fidèle en amour), dans le monde merveilleux de la folk britannique. Oui parce que j’ai une passion pour tout ce qui est britannique, tss.

Ce soir-là, le groupe que j’ai découvert sur la scène du Flower Pot, pub qui n’existe malheureusement plus aujourd’hui, n’avait pas encore de maison de disques. Il s’agissait de trois sœurs, Emily, Jessica et Camilla, autour d’une guitare acoustique et d’un yukulele, offrant une performance de leurs trois voix cristallines et toutefois différentes, se mariant dans une harmonie douce et presque innocente. J’étais loin de ma vénération pour les Foo Fighters ou les Kings of Leon. C’était différent des concerts de Muse ou Arctic Monkeys où l’on saturait de sauter dans tous les sens. The Staves, c’était posé, c’était calme, une bise légère sur le visage, un souffle de vent dans les feuilles des arbres. De l’harmonie, de la mélodie, une folk légère, parfois mélancolique, parfois joyeuse.

Et c’était bon.

Cette soirée de concert reste parmi l’une des meilleures de ma vie. Je passais quelques semaines à Londres à l’époque et j’ai eu l’occasion de voir plusieurs groupes, souvent au hasard d’une soirée dans un pub, sans savoir qui jouait là. Les trois groupes qui ont occupé la scène du Flower Pot en ce lundi soir, sont devenus des gros coups de cœur, Lissie et sa pop-rock rétro mais surtout The Staves et Mt. Desolation qui ont déclenché ma passion pour la folk, passion qui perdure aujourd’hui.

Édimbourg, Écosse, novembre 2012. Après une heure et demie de bus en provenance de Glasgow où je vivais à l’époque, on se retrouve dans une petite salle de concert du centre ville. Pour voir ? The Staves, vous l’aviez deviné. Le mois précédent, le trio qui avait entre temps signé chez Atlantic Records, avait sorti son premier album : Dead & Born & Grown, que je m’étais empressée d’acheter. Une petite perle de morceaux folk aux accents parfois rock. Des coups de cœur pour des pièces simples, harmonie vocale, guitare acoustique et-ou yukulele telles que In The Long Run, Gone Tomorrow ou Dead & Born & Grown. Des morceaux plus travaillés, plus rock, comme Tongue Behind My Teeth. Toutes ces chansons que j’ai redécouvert en live, dans cette petite salle où les trois sœurs ont réussi à créer une atmosphère intime, chaleureuse et donc bienvenue en cette froide nuit écossaise. Ce concert a confirmé mon coup de cœur pour le groupe.

Il y a dans le son de The Staves quelque chose de particulier, une capacité a faire passer des émotions avec seulement une guitare, parfois même a capella, et les trois voix harmonisées d’Emily, Jessica et Camilla. Leur inspiration vient du monde qui les entoure, d’un film, d’un livre, de l’art de manière général où même d’une simple conversation. Elles le disent souvent, le but pour elle est de rester « authentiques ». On retrouve également dans leur son un petit quelque chose de britannique, davantage visible sur scène, comme une classe et une confiance en ce qu’elles font, contrebalancées par une générosité et une proximité avec leur public en live. Tout en équilibre et en harmonie, comme leur musique. A chaque fois que je les écoute, je repense à l’énergie et l’esprit de ces concerts à Londres et à Édimbourg. Avec ça, il est clairement visible qu’elles ont été bercées au son de Simon and Garfunkel et des Beatles.

Vous l’aurez compris, The Staves est ma petite dose de douceur, parmi les premières à m’avoir fait entrer dans le monde de la country folk, un monde que je ne cesse de découvrir. Si vous aimez l’acoustique, que vous avez envie de changer un peu, je vous les recommande chaudement, parfait pour écouter au coin du feu en ces longues soirées d’hiver.

_____

Site officiel

Soundcloud

Facebook

_____