Il y a quelques mois, je vous faisais part de mon coup de cœur pour Kid North, groupe prometteur aux résonances indie pop. Greg, batteur du groupe, revient aujourd’hui en solo sous le nom d’Almeeva afin de nous présenter son premier EP: Anamorphic.
Anamorphic, c’est le petit dernier des divers projets musicaux d’Almeeva alias Gregory Hoepffner, musicien ambitieux (Kid North, Radius System, ou encore Time to Burn), autodidacte et vidéaste à ses heures perdues. Le parisien se plaît à remixer « machins choses » de Bachar Mar-Khalife et collabore avec Bernard Szajner, pionnier de l’électronique hexagonale, au workshop Infiné 2013. S’ensuit le projet scénique « Evolution« , présenté le 18 septembre dernier au centre George Pompidou.
Zoom sur son premier EP aux tournures électro post-trance, signé sur le label inFiné.
C’est Soviet Superstructures qui ouvre le bal. Son rythme cinglant nuancé d’un son mélodiquement sombre nous rappelle le tube de The XX: « Intro« . Dès ce premier titre, difficile de ne pas reconnaître le talent d’Almeeva en tant que cinéaste. Nous voilà en plein film à suspense américain survolant les gratte-ciel d’une capitale illuminée.
Puis, à une ligne directrice déjà bien tracée, vient s’ajouter la voix fragile du musicien sur les autres titres, Parallels, Felt . Entre subtilité et émotivité le voyage continu, avec un thème qui reste récurrent tout au long l’EP: le futurisme.
Un voyage futuriste qui prend fin sur Palindrome, titre indéniablement marqué par l’empreinte cinématographique.
La coordination des quatre titres captive mais laisse pourtant avec nous cette sensation paradoxale d’aboutissement inabouti. Anamorphic, porte-parole d’un album à venir?
Ce qui est sûr, c’est que cet EP si court mais si complet tient en haleine et appelle à une suite aussi prometteuse. Chapeau l’artiste!