Un séjour intergalactique se fait toujours en musique, une maxime parfaite pour le second album de Broken Bells. After The Disco nous emmène à bord d’un vaisseau faisant escale à divers endroits, planètes animées par de la musique rock aux accents pop et space. Le voyage commence, accrochez vos ceintures, des turbulences sont à annoncer.
Les premières notes annoncent la couleur et confortent dans l’idée d’un voyage pas comme les autres. Perfect World débute avec une sonorité empruntée aux aliens, presque psychédélique. Le ton se veut doux, doucement entraînant. Mais après un coup sans brutalité la seconde piste After The Disco nous immerge sans surprise dans une discothèque. On pointe les doigts comme John Travollta dans la Fièvre du Samedi Soir mais en compagnie de jeunes filles et garçons à trois yeux, où sommes-nous tombés ? On éteint les lumières, les esprits se sont un peu trop échauffés. Holding On For Life agit comme un placebo à l’uranium, radioactif et mélodieux. Tout comme Leave It Alone qui se veut plus intimiste. Le choeur fait d’hommes verts accompagne James Mercer en respectant la glorification de la solitude, assoit un sentiment de plénitude. Les quelques notes de flûte de pan assied une dimension plurielle et intemporelle à ce titre simple qui rappelle quelques titres du groupe américain et produit en France Electric Guest.
The Changing Light nous refait passer par les portes des étoiles (fans de Stargate je vous salue). On sent des vibrations causées par un vaisseau spatial lancé dans un couloir interdimensionnel, guidé par des voix féminines presque ensorcelantes. L’écoute nous secoue tout en douceur, Control calme le jeu et reste fidèle à la mélancolie par l’union des deux voix de James Mercer et Brian Burton. Lazy Wonderland se veut plus langoureux, humide sans nous faire transpirer à grosse goutte. Le ton est lent, le refrain fait renaître ce mariage entre choeurs féminins et la voix suave et électrique de James Mercer. Cet opus semble plein de trésors. Medicine et No Matter What You’re Told nous surprennent, on se détache de la sensation reposante de la précédente écoute pour poser pied sur une planète à l’atmosphère toxique et extrêmement puissante à souhait, se contrôler devient alors impossible, la kryptonite agit, nous rend déments. Mais comme les montagnes russes, il arrive que le wagon ralentit après un court trajet brusque et ahurissant. The Angel And The Fool et The Remains Of Rock & Roll annoncent la fin d’un album, à vrai dire d’un voyage intergalactique rythmé par du son pop et space rock. On peut le dire, Broken Bells s’est approprié un style, l’a remodelé pour nous immerger à bord d’un starshipper pas très commode mais ô combien attractif.
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A retrouver et à aller voir sans modération:
– au Festival Coachella (11.04.14)
– au très copieux Festival Lollapalooza (01.08.14)
La référénce à Stargate m’a convaincue d’écouter la musique !